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Parties de dominos, tarawih et veillées dans les cafés

Des soirées ramadhanesques presque normales!

Seul le couvre-feu sanitaire est là pour rappeler l’existence du coronavirus. Les habitants des wilayas concernées espèrent un nouveau réaménagement…

Retour en force! Après un Ramadhan 2020 confiné, les fameuses «sahrate» ont repris leurs droits, mardi dernier. Une demi-heure à peine après l'appel du muezzin à la rupture du jeûne, les rues commencèrent déjà à se remplir. «J'ai avalé rapidement quelques gouttes de chorba et croqué des boureks pour aller m'offrir mon vrai plaisir de ce mois sacré», souligne Farid, qui attendait impatiemment l'ouverture de la cafétéria de son quartier. Car, son péché mignon est un «espresso» bien serré et une petite cigarette. «Kahwa ou garou, khir mel sultane fi darou» (un café et une cigarette valent mieux que d'être prince dans son palais, Ndlr), souligne-t-il en sirotant goutte par goutte son «ristretto».
Il n'est pas le seul à «sacrifier» son repas pour une «kahwa». Plusieurs jeunes et moins jeunes «accros» à la caféine avaient envahi les terrasses des cafés. «Et dire que l'an dernier, on devait prendre le risque de se retrouver sous les barreaux pour ce petit moment de joie», se remémore, Zaka, un jeune attablé avec quatre de ses amis dans un salon de thé de la capitale.
«Oui, tu te souviens quand on achetait nos cafés sous le rideau avant de rentrer en courant de peur de se faire arrêter», lui répond l'un de ses amis. Tous se disent ne pas être du tout nostalgiques de cette époque cauchemardesque. «C'est une période noire que l'on préfère oublier. J'espère que l'on ne la revivra jamais», soutiennent -ils avant de quitter l'endroit qui commençait à être trop bondé de monde.
À l'image de presque la majorité des cafés du pays. Particulièrement ceux qui diffusaient le match de Ligue des Champions européenne, entre le PSG et le Bayern de Munich. Comme au bon vieux temps de l'avant-Covid-19, les clients étaient collés les uns contre les autres. Il n'y avait même pas où s'asseoir! Certains sont restés debout, alors que d'autres se partagent une chaise et accessoirement un...verre de thé ou café.
Les accolades étaient même de mise, notamment lors du but allemand. Seules les quelques personnes «masquées» qui passaient à proximité étaient là pour nous rappeler l'existence du coronavirus. Les règles d'hygiène et de distanciation sociale étaient quasi inexistantes dans presque toutes les cafétérias d'Alger, que nous avons visitées, lors de cette première soirée de Ramadhan. Une situation que résume bien cette discussion entre un jeune et son ami. «Le virus n'existe plus mon frère», lance l'un d'eux pour convaincre l'autre de lui serrer la main. Il tente même de le convaincre de retirer son masque, en vain! Néanmoins, arrive une troisième personne qui, elle, fait la bise à presque toute la salle... On se croirait véritablement revenu 2 ans en arrière, avant que ce fatal virus ne vienne perturber le monde entier. Il ne manquait que les «kheïma»... La foule dans les «khawi» n'était, d'ailleurs, pas la seule «habitude» ramadhanesque qui a fait sa réapparition. Les fameuses «kaâdate»
(rencontres) de dominos étaient aussi de mise. Des tables de fortune ont «miné» les coins et recoins des quartiers. «La partie de dominos après les «tarawih» a une saveur que seuls les Algériens connaissent», plaisante Kacem tout en tapant sur la table avec une pièce du jeu. Toutefois, un nouvel arrivant est venu «concurrencer» le domino. Il s'agit du ludo, un autre jeu de société, appelé populairement «tchaktachyka». Tout comme son «alter ego», il connaît un succès fou auprès de ceux qui veulent passer du temps durant les soirées de ce Ramadhan, qui ne sont pas aussi longues qu'avant. Mais cela n'inquiète pas outre- mesure les joueurs invétérés. «On va se mettre dans les petits coins du quartier, où la police ne peut pas nous voir. On va continuer notre soirée jusqu'au s'hour», assure Islem qui avait préparé une chicha et du thé pour l'occasion. D'autres, qui étaient ravis de pouvoir accomplir les «tarawih» dans les mosquées se sont montrés plus raisonnables. Un petit tour dans les quartiers avant de rentrer à l'heure du couvre-feu. Cependant, que ce soit les veilleurs ou les prieurs, ils espèrent tous un réaménagement des horaires du confinement à domicile. Chose que certains commerces ont déjà «adoptée»...

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