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Aboujerra Soltani au sujet de l'initiative de rassemblement du Président

«Elle vise à renforcer le front interne»

Dans cet entretien express, Aboujerra Soltani, sénateur du tiers présidentiel, , ancien ministre, ancien président du MSP, revient sur les grandes questions du moment, à commencer par l’initiative politique de rassemblement annoncée par le président de la République.

L'Expression:Que pensez-vous de l'initiative politique de rassemblement lancée par le président Tebboune?
Aboujerra Soltani: En fait, le processus a commencé en 1996, à travrs la loi sur la Rahma. Ensuite la loi sur la Concorde civile en 1999 et en 2005 à travers la Réconciliation nationale. Ce qu'il faut savoir est le fait qu'avec ces trois grandes haltes historiques, il y a eu ce qu'on appelle le manque à gagner. La tragédie nationale est beaucoup plus importante pour être encadrée par ces trois lois. Il y a eu des retombées et des restes à réaliser. L'idée du président de la République, qui a évoqué cette «main tendue», juste après avoir prêté serment, est de renforcer le front interne.
L'idée est donc venue de parachever les manques à gagner des différentes lois sur la Réconciliation, notamment certaines catégories de politiciens, celles qui ont déposé les armes par conviction et de leurs propres chefs. Celles-là qui se sont conformées aux nouvelles dispositions de la Constitution et avec les lois de la République, devront être touchées par cette initiative politique de rassemblement. Le président de la République a clairement évoqué ces catégories, lors du dernier Conseil des ministres.

La géopolitique actuelle impose des choix internes sensibles et précis. Quel est votre commentaire sur les positions diplomatiques de l'Algérie?Sont-elles judicieuses?
L'Algérie dispose de trois raisons pour rester à l'abri de toutes turbulences. La première raison est que le peuple algérien est uni et lié à son intégrité nationale. Surtout en ce qui concerne la politique étrangère du pays, qu'on soit citoyen ordinaire, partis politiques ou personnalités nationales. Nous sommes tous d'accord sur cela.
Aussi, depuis 1962 à nos jours, nous avons toujours été constants et surtout clairs dans nos relations et approches avec nos voisins. Nous visons la sécurisation de nos frontières, le respect mutuel et le droit à l'autodétermination des peuples, qui ont toujours été des constantes dans nos relations bilatérales et multilatérales avec nos voisins. Cela, sans interférer dans les affaires internes des pays frères et voisins. Quand nous abordons la question sahraouie, nous sommes en train de défendre le principe d'autodétermination des peuples libres. Il faut garder à l'esprit que notre diplomatie a joué des rôles d'avant-garde dans le tissage de liens d'amitié avec l'Algérie. L'Algérie est devenue un pays pivot en Afrique et dans le monde arabe. Nos positions politiques et diplomatiques avec la France, l'Espagne, le Maroc, la Lybie, la Somalie, au Mali, etc.... nous ont valu des distinctions auprès de l'ONU, qui a reconnu le rôle axial de notre pays dans le continent, en faveur, évidemment, de la paix et de la sécurité en Afrique et dans le monde.

Il y a un réel rapprochement algéro-français. Quelle est votre lecture de ce rapprochement?
Je pense qu'il ne faut pas avoir peur de ce rapprochement avec la France. Ce sont des relations normales, à condition qu'elles soient d'égal à égal, de respect mutuel et qu'ils changent leur vision néocolonialiste. Nous ne sommes plus une colonie de la France. Nous avons beaucoup d'héritages en commun, une histoire de plus d'un siècle. Les intérêts bilatéraux doivent être pris en considération et nous n'avons pas besoin de rappeler constamment que nous sommes indépendants.

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