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Élections locales

Encore du chemin à parcourir

«J'ai été trahie par l'image perfide que l'on me faisait miroiter, lorsque je sillonnais les contrées d'Oran», a déploré une candidate aux législatives du 12 juin dernier.

Ils sont très souvent cools avec leurs camarades et macho avec leurs frangines. En dépit du peu de «droits» qu'elle a arraché en ayant mené de longs combats pour son émancipation, la gent féminine a encore du chemin à parcourir pour pouvoir retrouver la place qui lui sied, notamment dans l'exercice politique. Sommes-nous à la fois machos et misogynes, à telle enseigne que l'exercice politique continue de constituer l'apanage exclusif de l'homme, laissant une petite marge pour cette femme dont l'implication a, depuis la nuit des temps, été décisive. Nombreux sont les chefs des formations politiques qui se targuent de dire que la femme est amplement représentée dans les listes des candidats proposés aux électeurs. Tout le contraire est de visu perceptible. Leur participation est dérisoire. Plusieurs causes sont à l'origine de cette «lacune». De prime abord, la femme, estime injuste de conduire sa candidature dans une liste où sa place est reléguée au second plan, celle-ci se sentant, très souvent, «contrainte» de jouer le rôle de la figurante en garnissant la liste des postulants pour plaire, et sans plus. Cette «doctrine», archaïque et révolue est, contre toute attente, en vogue. Autrement dit, la femme ne pourra aucunement devenir maire ni adjointe au maire. Sa mission, une fois élue, est de se tenir derrière le pupitre de l'assemblée locale, sans ambitionner ni songer d'occuper le poste de premier décideur de la municipalité, malgré le combat acharné mené par cette même femme dans le cadre du renforcement de sa présence. Souvenons-nous en. Le mandat passé, de graves hostilités ont été déclenchées par des hommes contre la maire, Nadira Abdessadouk, qui a arraché, avec mérite, le poste de la première magistrate de la commune. Il aura fallu qu'elle marque une petite pause pour que la même femme revienne à la charge et en découdre avant d'arracher son droit, lui ayant été légitimement accordé par l'urne. La femme, insidieusement pourchassée, s'est retrouvée contrainte de se retirer, laissant le terrain à peu d'autres poursuivant leurs missions de politiciennes. Là se posent plusieurs problématiques. Si la femme n'a pas réussi à s'imposer dans la formation politique, elle a toutefois réussi le pari de postuler en tant que candidate indépendante, apportant ainsi un coup sec à plusieurs partis politiques en les désertant. Sinon, comment interpréter le fait que nombreux sont les partis politiques qui ont peiné à convaincre les femmes de rejoindre leurs listes électorales? Le peu d'entre elles, ayant jugé utile de postuler sous les bons auspices, sont très souvent absentes dans les rencon-tres de campagne électorale. Les causes sont connues par le commun des mortels. La femme, ayant investi dans les dernières législatives, a tout perdu. Il suffit de faire parler les résultats du scrutin. Après avoir réussi à se tailler plusieurs sièges de députations, lors des mandats précédents, cette candidate, s'est retrouvée «chassée» par l'électorat le 12 juin dernier, en plus de l'annulation du système des quotas, d'où sa déception totale. «Je ne postulerai jamais dans une société aux pensées archaïques, convaincue que la femme n'est pas faite pour trôner», dira, tout en jurant par tous les saints, une candidate ayant échoué le 12 juin dernier alors que celle-ci, a-t-elle estimé, lors de la même campagne «avoir réussi le pari en ayant animé des rassemblements populaires et des meetings. «J'ai été trahie par l'image perfide que l'on me faisait miroiter lorsque je sillonnais les contrées d'Oran», a-t-elle déploré, regrettant qu'à l'aune du IIIe millénaire «l'homme brime toujours la femme en étant convaincu que celle-ci fonctionne à un demi- cerveau». «Figurez-vous qu'un candidat de ma liste s'est retourné contre moi en incitant les électeurs à ne pas voter à mon profit?», se souvient toujours la même candidate qui dénonce par- là même «ces considérations religieuses prises en compte par les electeurs».

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