{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Assassinat de Djamel Bensmaïl: 36 Personnes arrêtées passent aux aveux

Fracassantes révélations

L'individu qui a poignardé la victime dans le fourgon de police a été appréhendé, alors qu'il tentait de regagner le Maroc.

Les premières révélations dans l'affaire de l'assassinat du jeune Djamel Bensmaïl, viennent d'être livrées par la police judiciaire d'Alger.
36 personnes ont été arrêtées, dont trois femmes, notamment celle qui appelait les jeunes à égorger et à décapiter la victime. Fait saillant dans cette affaire, l'individu en tee-shirt jaune qui avait poignardé le jeune Djamel, a été appréhendé alors qu'il s'apprêtait à se rendre au Maroc. Parmi les personnes arrêtées figure l'auteur de la vidéo de l'assassinat, qui a fait le tour du monde. Il s'agit d'un enseignant des sciences islamiques à Tizi Ouzou, qui appelait dans sa vidéo à «brûler» le jeune Djamel. C'est lors d'un point de presse organisé par le contrôleur de police, directeur de la police judiciaire, Mohamed Chakour, que les premiers éléments de l'enquête ont été connus. La presse a assisté à la diffusion de vidéos des aveux des principaux suspects impliqués dans cette affaire. Faits paradoxaux et déconcertants, les personnes passées aux aveux complets, n'étaient plus celles, farouches, enragées et complètement hystériques, qu'on avait identifiées sur les photos et vidéos postées sur Facebook. Menottés, mains derrière le dos, les visages défaits, ils apparaîtront sur l'écran géant de cette salle de conférence de Châteauneuf, sous un autre jour. Mis à part les trois jeunes femmes venues de la wilaya de Tipaza, les principaux suspects dont les aveux ont été diffusés dans la salle, sont tous originaires de Larbaâ Nath Irathen. Le premier suspect répondant au nom de Belmadani, est identifié dans la première vidéo de l'assassinat de feu Djamel, en portant des coups mortels à la victime. Il racontera les faits dans une chronologie douteuse, en commençant par le premier contact avec la victime. Il expliquera que «des jeunes nous ont alertés sur la présence de personnes suspectes à l'origine des feux». Ils appréhenderont les trois jeunes, alors qu'ils étaient à bord d'une Clio immatriculée à Aïn Defla, apparemment. Il avouera avoir pris les papiers d'identité de la victime et de ses amis. «J'ai cru bien faire. J'avais une intention autre. Je ne pouvais pas assister au ravage de Larbaâ sans réagir. Je regrette ce que j'ai fait.» Le deuxième suspect de forte corpulence, qui paraissait beaucoup plus jeune, est celui qu'on voit sur la vidéo monter dans le véhicule et tabasser la jeune victime. Jurant qu'il ne savait pas qu'il était innocent et qu'il ne l'avait que frappé dans le fourgon. «C'est vrai, je suis monté dans le fourgon, et je l'ai frappé au visage... Mais il était déjà défiguré. Wellah je voulais juste le frapper. C'est tout», dira-t-il avant d'ajouter «il y avait un jeune vêtu d‘un tee-shirt, qui était dans le fourgon, c'est lui qui a tout fait. C'est lui l'instigateur qui nous incitait». L'autre suspect, l'enseignant des sciences islamiques, paraissait avoir des remords. «J'ai tourné la vidéo sans trop réfléchir. Et j'ai fait des déclarations que je regrette. Ce n'est qu'après que j'ai réalisé que j'avais commis une grave erreur. Je ne savais pas qu'il était innocent.» La première personne identifiée dans la deuxième vidéo postée sur Facebook montrant une personne vêtue d'un débardeur blanc, en train de fouiller la victime et de l'interroger dans le fourgon même de la police, alors que cette dernière le suppliait de le croire et de vérifier son téléphone, est également passée aux aveux. Elle demandera pardon, tout au long de son audition. Elle expliquera également qu'elle a été induite en erreur par des personnes qui lui ont révélé avoir trouvé chez lui une bouteille d'essence et de faux papiers. Des images atroces ont été diffusées où l'on entendait cette jeune femme appeler les manifestants à l'égorger et à le décapiter. Il s'agit d'une infirmière de Tipaza, présente aux côtés de deux autres filles à Larbaâ Nath Irathen pour, vraisemblablement, apporter leur aide. Sur fond d'incohérences, elle tentera d'expliquer ses paroles violentes par sa crainte d'être prise à partie par les manifestants hystériques. Curieusement, toutes les personnes que nous avons pu écouter, évoquaient des personnes étrangères au village, qui semblaient être passées aux commandes ce jour-là. Concernant les tirs de sommation, le chef de la police judiciaire expliquera, que «les tirs de sommation auraient provoqué un mouvement de panique, dont les répercussions auraient pu être fatales». Visiblement l'affaire n'a pas encore livré ses secrets...

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours