Le parti islamiste a fait son choix
Hassani candidat du MSP
Le parti islamiste se lance dans la course à la présidentielle pour la seconde fois après l’expérience de 1995.
Après avoir entretenu le suspense sur l'identité de son candidat à la présidentielle du 7 septembre prochain, le MSP a tranché la question. Le conseil consultatif du Mouvement de la société pour la paix a décidé d'engager le président du parti, Abdelali Hassani Cherif comme candidat au scrutin présidentiel. La décision a été entérinée par cette instance où siègent environ 300 membres. Un communiqué du MSP, rendu public à l'issue de cette réunion, a souligné que le choix de Hassani a eu l'assentiment de la majorité des votants. «Le conseil national de la Choura du MSP, tenu les 24 et 25 mai au Palais des expositions sur l'élection, a décidé à la majorité de la participation du Mouvement à cette élection en proposant la candidature de son président, Abdelali Hassani Cherif, à cette échéance», a indiqué le parti dans un communiqué. Cette décision couronne ainsi toutes les actions du parti islamiste depuis qu'il a fait part de son intention de participer à ce scrutin présidentiel. «Nous n'avons jamais tourné le dos à un scrutin et nous ne boycotterons pas un rendez-vous électoral. Nous, nous participerons d'une manière ou d'une autre à la prochaine présidentielle», avait déjà affirmé Hassani. C'était au mois de février quand il a précisé qu'il appartiendra au conseil consultatif (Madjliss echoura) de trancher quant à la forme que prendra cette participation. Mais depuis, les instances du parti se sont davantage rapprochées de la participation. Restait alors en suspense l'identité du candidat. La question est désormais réglée, et le parti, très actif ces derniers mois, peut, plus que jamais, se lancer dans la course. Se rendant dans les quatre coins du pays, le président du MSP avait déjà engagé le processus d'explication de ce qui allait devenir l'option du parti.
A chacune de ses dernières sorties publiques, Hassani a réitéré l'approche avec laquelle est traitée cette échéance électorale au sein du parti. Pour lui, il n'y a pas d'équivoque. «Ce scrutin constitue une étape importante pour le pays», n'a-t-il cessé de dire à ses militants.
D'où la conviction pour le MSP que «les prochaines élections présidentielles constituent une étape importante pour le pays, car c'est une opportunité pour la classe politique et les citoyens des différentes couches d'oeuvrer à l'unité et à la stabilité du pays».
Le même intervenant a ajouté que «les prochaines élections présidentielles sont importantes, car elles se déroulent à la lumière des changements internationaux, des risques régionaux, de la concurrence intense entre les différentes puissances mondiales, des transformations en cours dans la région du Sahel et en Afrique...».
Opposé à la politique de la chaise vide, le MSP était également en contact avec d'autres formations politiques de tous les bords idéologiques. Cette démarche «vise à élargir les consultations à l'approche de l'élection présidentielle, mais aussi en tenant compte de la situation qui prévaut dans l'entourage de l'Algérie et d'autres questions de l'heure, comme la poursuite de l'agression sioniste en Palestine occupée».
Sur le rendez-vous du 7 septembre, Hassani a appelé les élites nationales à «considérer l'élection présidentielle comme une opportunité de relancer l'interaction politique et démocratique et d'ouvrir de nouvelles perspectives à la société, dans toute sa composante».
Ces propos constituaient déjà le prélude à la participation du MSP. Ce dernier tenait ainsi à marquer sa présence dans la prochaine élection présidentielle. Le parti a déjà vécu l'expérience de la candidature à la magistrature suprême. C'était en 1995 quand son président et fondateur, le défunt Mahfoud Nahnah, s'est lancé dans la course à la présidentielle. Le parti retrouvera ainsi la course à la présidentielle en engageant son propre candidat. Une candidature qui sera en compétition avec celles déclarées jusque-là. Il s'agit de Louisa Hanoune du PT, de Zoubida Assoul de l'UCP et de Belkacem Sahli de l'alliance d'un groupe de partis politiques.
Le processus électoral sera officiellement lancé dès le 8 juin prochain, date prévue pour la convocation du corps électoral. Autrement dit, le contexte préélectoral s'installera dans deux semaines dans ce qui marquera une intensification de l'activité politique.