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15e ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE ALI ZAMOUM

Il était une fois... la proclamation du 1er Novembre

C’est lui qui a été chargé par Krim Belkacem de faire le tirage de la proclamation du 1er Novembre 1954 dans son village natal Ighil Imoula.

Le 15ème anniversaire de la mort du militant nationaliste Ali Zamoum sera marqué, samedi prochain à Boghni, par un vibrant hommage qui lui sera rendu par des personnalités du monde politique et de la culture, à l’instar de Saïd Khelil, l’un des 24 détenus du printemps berbère d’avril 1980 ainsi que du célèbre avocat Maître Hocine Zehouane, etc. L’hommage en question aura lieu en présence de sa veuve Ouiza Zamoum et aura lieu le 31 août prochain au siège de l’association «Tagmats» à Boghni, dont le regretté a été l’un des membres fondateurs. De nombreux anciens compagnons de Ali Zamoum seront aussi présents à cette cérémonie pour évoquer longuement le parcours du militant nationaliste Ali Zamoum, mais aussi le militant de la cause berbère qu’il a été durant toute sa vie après l’indépendance. Les organisateurs précisent que cet hommage sera l’occasion pour les amis de Ali Zamoum de parler du parcours de ce dernier en tant qu’insurgé contre le système colonial français et son injustice, sa lutte pour l’instauration de la démocratie, son œuvre littéraire, son engagement militant et son action en faveur des démunis. Ali Zamoum nous a quittés le 28 août 2004 après une longue maladie. Avant de tomber malade, tout le monde se souvient que Ali Zamoum n’a jamais déserté le terrain et a accompagné, en s’y impliquant carrément, toutes les luttes citoyennes dont la dernière étape a été le printemps noir de Kabylie en 2001. Mais le combat de Ali Zamoum pour l’Algérie remonte à bien avant le déclenchement de la guerre d’indépendance. En octobre 1954, le colonel Krim Belkacem confie à Ali Zamoum le texte qui représente la «Proclamation du 1er Novembre 1954» qui avait été auparavant dactylographié par le journaliste Mohamed El Aichaoui. Krim Belkacem demande à Ali Zamoum d’en faire un tirage en milliers d’exemplaires, mission que celui-ci accomplit en 1954 dans son village natal Ighil Imoula dans la région des Ouadhias. Ali Zamoum naquit à Boghni en 1933. Il est le frère du colonel de la Wilaya III historique Si Salah (Mohamed Zamoum). A 11 ans Ali Zamoum quitta l’école et quelques années plus tard, il commença à fréquenter les jeunes militants du Mouvement national dans son village d’origine Ighil Imoula. Naturellement, dès le début de la guerre d’indépendance, Ali Zamoum monta au maquis, mais en février 1955, à l’issue d’un accrochage, il fût arrêté et condamné à mort. Il passa sept ans en prison. Ali Zamoum ne fut libéré qu’au lendemain de l’indépendance de l’Algérie. Il a été nommé premier wali de Tizi Ouzou, juste après le recouvrement de la souveraineté nationale. En plus de ce poste de responsabilité, Ali Zamoum a également occupé de nombreux autres postes dans l’administration centrale à Alger comme ce fut le cas au ministère du Travail entre autres. Sur le plan culturel Ali Zamoum était très proche de l’écrivain Kateb Yacine et de l’artiste peintre Mhamed Issiakhem. Retraité, Ali Zamoum est rentré au bercail dans sa région où il fonda une association «Tagmats» dédiée aux actions de solidarité et d’assistance aux personnes qui en ont besoin. En parallèle à ses activités dans cette association, Ali Zamoum a pris part aux actions menées dans le cadre du combat pour la langue et la culture berbères. Ali Zamoum a écrit aussi un livre autobiographique, préfacé par le grand intellectuel Mostapha Lachref. Le livre est intitulé symboliquement «Tamurt Imazighen, mémoires d’un survivant 1940-1962». 

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