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Ammar Belhimer à propos de l’affaire Drareni

«Il n’a pas formalisé sa qualité de journaliste»

Ammar Belhimer affirme avoir «invité la défense de l’intéressé à se prévaloir de la sérénité ».

Dans un entretien accordé à la chaîne France 24, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé que l'affaire Drareni n'avait pas de lien avec l'exercice de la profession de journaliste. Expliquant l'impossibilité de commenter là «une décision de justice», le ministre n'affiche pas moins sa satisfaction que «les faits qualifiés par la chambre d'accusation en première instance n'ont aucun rapport avec l'exercice de la profession de journaliste». Interpellé sur le statut de journaliste, revendiqué par Khaled Drareni et reconnu par ses pairs, le ministre de la Communication note que Drareni peut être journaliste, «mais il n'a rien fait pour formaliser cette qualité de journaliste». Belhimer en veut pour preuve que Drareni «n'a pas d'agrément pour être correspondant d'un média étranger. Il n'a jamais demandé un agrément pour l'être». Cette vérité, d'ailleurs, confirmée par le concerné lui-même lors de son procès, conduit le ministre à se poser un certain nombre de questions: «Comment qualifier le travail de quelqu'un qui, tous les jours, assure la couverture d'événements d'importance nationale, envoie des images à des médias étrangers, commente ces images et perçoit une rémunération en contrepartie et dit que ce n'est pas un travail de correspondant?». Belhimer répond à cette interrogation en affirmant qu'il s'agit là «d'un exercice illégal de la profession de journaliste». Le ministre estime qu' «il n'était pas nécessaire de le faire de la sorte, puisque l'article 50 de la Constitution protège le métier de journaliste», et partant «empêcher le juge de prononcer une peine privative de liberté». Et comme élément final d'appréciation, Ammar Belhimer affirme avoir «invité la défense de l'intéressé à se prévaloir de la sérénité, en exerçant l'appel contre le jugement de première instance, afin que règne un climat de sérénité, loin de toute manipulation, politisation et ingérence, notamment étrangère». À ce propos, la vague de soutien dont a bénéficié Drareni, est «une ingérence inadmissible», selon le ministre de la Communication qui souligne l'attachement des Algériens «à leur souveraineté fraîchement acquise. Ils ne tolèrent aucune voix venant d'outre-mer». Ramené sur le dossier de la liberté d'expression en Algérie et tout en précisant son statut d'intellectuel libre, Ammar Belhimer répond, que ceux qui défendent l'idée selon laquelle, le procès Drareni est une régression de la liberté d'expression dans le pays se recrutent dans la faune de l'ancien système. Lequel a «réduit la presse à un champ de ruines et de mines, avec des intrus, des étrangers à la profession, une oligarchie qui s'est accaparée du secteur» et d'ajouter: «Si c'est cela dont ils rêvent. Moi, je ne mange pas de ce pain et je ne suis pas de ce combat.» Une oligarchie et des étrangers qui ont laissé derrière eux des centaines de journalistes de l'audiovisuel sur le carreau. Un aspect que le ministre dit prendre en charge depuis son arrivée à la tête du secteur. Parmi les solutions d'urgence trouvées pour pallier la situation sociale des collègues, Belhimer cite d'abord l'ouverture de trois chaînes de télévision publique qui ont procédé au recrutement de journalistes mis au chômage en raison des difficultés que rencontrent les chaînes de télévision où ils exerçaient. Plus fondamentalement, le chantier concernant ces chaînes relève du chantier technologique ouvert par le ministère de la Communication. Il est prioritairement question, dira le ministre, d'algérianiser toutes ces chaînes. Il reste que la chose n'est pas aussi aisée que cela. Et pour cause, le ministre rappelle un épisode marquant. «Il y a quelques-temps «un cahier des charges a été émis par l'autorité de régulation balbutiante, mais aucune chaîne n'a senti le besoin de retirer le cahier des charges, pour émettre dans le cadre de la loi», rappelle le ministre qui conclut à «une sorte de non-droit dans l'exercice de l'activité audiovisuelle privée». Le subterfuge de l'exercice dans le cadre d'une représentation locale d'une entreprise étrangère trouvé à l'époque, avait juridiquement connu ses limites. Et pour cause, selon la loi, «ces bureaux ne doivent pas dépasser le nombre de 14 employés. Or, en l'espèce, nous avons des chaînes de télévision qui ont recruté, pour l'une 400 travailleurs et l'autre 700, entre journalistes et techniciens». Les propriétaires de ces deux chaînes sont en prison.

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