Béjaïa
L'accès aux plages reste inaccessible
Le contrôle vise à déterminer dans quelle mesure les concessionnaires respectent leurs obligations contractuelles.
L'exploitation touristique de 23 plages a été confiée, cette année, à des professionnels de tourisme suivant un cahier des charges établi par les autorités. C'est le respect de ce dernier qui a conduit l'inspecteur général, accompagné du directeur du tourisme et de l'artisanat de Béjaïa, à effectuer une visite d'inspection dans les bandes côtières Est et Ouest. Il s'agit, pour les deux responsables, de voir de près l'activité d'exploitation touristique des plages et de déterminer dans quelle mesure les concessionnaires respectent leurs obligations contractuelles et adhèrent aux espaces qui leur sont attribués, sans préjudice des espaces alloués à l'usage libre et gratuit des vacanciers. Si le communiqué de la wilaya n'a fait part d'aucun dépassement et qu'en apparence la gestion des plages était une bonne idée pour de nombreux citoyens, particulièrement les plus aisés, force est de constater que beaucoup d'autres se plaignent de la cherté des tickets d'accès, que beaucoup d'opérateurs justifient par les moyens mis en-place et le personnel recruté pour le bien être des estivants. D'autres estiment que les prix fixés par les APC pour la concession sont si excessifs et, par ricochet, se traduisent par le coût élevé des entrées. À Béjaïa accéder à une plage privée pour bénéficier de quatre chaises et d'une table ou de deux transats peut côuter entre 1500 et 3500 DA. Pour le citoyen lambda cela relève de l'impossible, ne serait-ce qu'une fois par semaine. Et c'est là toute la problématique qui se pose désormais aux pouvoirs publics. À Béjaïa, 23 plages sur les 35 autorisées sont concédées aux privés. Il n'en reste donc qu'une douzaine pour le citoyen au revenu modeste et là encore si elles ne sont pas squattées. C'est la deuxième année de suite que la wilaya met en concession les plages. Il est donc temps d'en tirer les leçons et combler les lacunes constatées. C'est justement le rôle de ces visites d'inspection qu'effectuent les autorités en charge du dossier du tourisme. L'aménagement de l'accès et de tous les équipements des plages a débouché sur la concession de ces dernières aux privés. Cela avait commencé par des concessions accordées en priorité aux hôtels des stations balnéaires qui ne font certes pas payer les touristes mais font passer en priorité la clientèle hébergée dans leurs établissements. Puis d'autres investisseurs sont arrivés, à l'image des hôtels urbains. Le groupe Atlantis a été le premier à investir ce créneau depuis la saison dernière. Son expérience a fait des émules, car il a été suivi cette année par l'hôtel Raya, situé au centre-ville de Tichy mais assez loin du rivage. La plage Raya fournit ses services pour 1000 DA. Il en est de même pour celle de l'hôtel Les Deux Rochers». plus loin à Aokas, le complexe touristique Le Sahel a toujours eu sa propre plage, qui demeure gratuite à ce jour, pour sa clientèle résidente et même pour les touristes de passage, si disponibilité des places il y a. D'autres établissements, bien que situés sur le littoral, ne semblent pas, pour l'heure, intéressés par cet investissement.