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Industrie spatiale

L’Algérie 3e puissance spatiale africaine

Le directeur de l’agence spatiale russe Roscosmos, Youri Borissov, a visité l’Algérie.

L'Algérie a été classée troisième à l'échelle du continent africain, en termes de lancement et de détention de satellites en orbite dans l'espace. Le rapport qui a été élaboré par Spacehubs Africa, un cabinet de conseil unique qui accompagne les décideurs politiques, les acteurs industriels et les start-up de l'industrie spatiale africaine, cite l'Égypte et l'Afrique du Sud, respectivement, à la première et deuxième position. Avec six satellites lancés depuis le lancement de cette aventure spatiale algérienne, sous l'égide du Centre national des techniques spatiales (Cnts). Ainsi, six satellites, dont Alsat-1, -1B, -1N, -2A, -2B et Alcomsat-1, qui ont été lancés depuis. L'Algérie profite, ainsi, d'une expertise acquise au fil du temps et des accords de partenariats passés avec des pays divers, dont la Russie, la Chine, l'Inde, l'Angleterre et l'Afrique du Sud, entres autres pays. Le rapport de Spacehubs Africa revient sur les péripéties du programme spatial algérien de lancement de satellites, qui remontent à l'année 1995, avec le lancement d'Alst1.
Le rapport en question remonte jusqu'à la création de l'Agence spatiale algérienne (ASA), ainsi que le Centre national des technologies spatiales (Cnts), où le projet a véritablement germé. C'est en 2005 qu'Alsta1 a été fabriqué et lancé durant la même année. Il sera suivi de deux autres satellites, en l'occurrence Alsat 2 et Alsat 3, fabriqué en 2008 pour ce dernier. Le rapport donne même des précisions sur les potentiels des satellites, dont Alsat3 qui dispose d'un équipement de caméra d'imagerie diurne, d'une résolution de 1 mètre, ainsi que d'une caméra et de capteurs d'imagerie infrarouge pour la photographie de nuit et la télédétection. Ce satellite est principalement conçu pour surveiller la pollution marine telle que les marées noires et autres.
Alsat 3 est dédié aux communications cellulaires via les téléphones portables, utilisant la technologie GPS pour déterminer des cibles et des emplacements, destiné, notamment pour doubles usages pour les communications civiles et militaires. Depuis lors, l'Algérie a acquis une expertise incontestable dans la fabrication des satellites, pour envisager le lancement d'une véritable industrie spatiale totalement algérienne. C'est dans cet esprit qu'interviennent les récents accords d'États, suite à la visite d'État du président Tebboune, notamment en Russie et en Chine pour le développement des technologies spatiales et aérospatiales, entre autres accords. Parallèlement, l'Algérie est en phase de finalisation de trois accords gouvernementaux avec la Russie (Roscosmos), l'Afrique du Sud (Sansa) et la Chine (Cnsa).
Selon le directeur général de l'Agence algérienne spatiale ASA, Azzedine Oussedik, ces actions visent à développer la coopération dans les domaines des technologies spatiales et l'exploration de l'espace à des fins pacifiques. C'est ce qui ressort, en tout cas, de la visite en Algérie du premier responsable de l'agence spatiale russe Roscosmos, Youri Borissov. Pour ce dernier, le programme spatial algérien, à l'horizon 2040, a permis de situer les nouvelles pistes de «coopération pratique entre la Russie et l'Algérie dans le domaine de l'espace». Le programme de coopération algéro-russe est d'autant plus ambitieux, qu'il porte sur l'envoi, prochainement, de plusieurs cosmonautes algériens dans l'espace et sur le transfert de technologies pour la construction commune de satellites de communication, de positionnement et d'observation, qui se ferait au centre d'intégration des satellites d'Oran. Le patron de Roscomos, reprenant les propos de Vladimir Poutine, le président russe, a même invité l'Algérie, au même titre que l'Égypte à «participer à la station orbitale russe» et d'aller plus loin en contribuant à «la formation des cosmonautes», et à la construction «de modules nationaux». Il convient de rappeler qu'un accord gouvernemental de coopération dans le domaine de l'exploration et de l'utilisation de l'espace extra-atmosphérique à des fins pacifiques, a été signé en juin 2023 entre les deux présidents algérien et russe. Idem pour la coopération algéro-chinoise où d'importants projets de recherches et de coopérations bilatérales dans le domaine spatial ont été menés. Pour rappel, au 14 avril de l'année en cours, 15 pays africains ont réussi à lancer 53 satellites, dont neuf l'ont été par des organismes commerciaux. Les pays d'Afrique du Nord ont lancé 21 satellites, dont le premier de la région Nilesat-101, a été lancé en 1998 par l'Égypte. À l'échelle du continent, c'est l'Afrique du Sud qui a lancé le premier satellite Sunsat-1 en 1998, alors que le dernier lancement de satellite Taifa-1, a été effectué par le Kenya le 14 avril 2023, précise le cabinet.

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