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En présence du Premier ministre, de membres du gouvernement et de personnalités nationales

L’Algérie rend un dernier hommage à Ghozali

Dès les premières heures de la journée, des dizaines de personnes ont afflué à Ben Aknoun pour partager la douleur de la perte et se remémorer les souvenirs d’un homme d’État respecté pour sa discrétion et son intégrité.

Sid Ahmed Ghozali a rejoint sa dernière demeure. L’ancien chef du gouvernement a été inhumé, hier, après la prière d’El Dohr, au cimetière de Ben Aknoun, à Alger. Une foule nombreuse, composée de proches, d’amis, de compagnons de lutte et de simples citoyens, s’était d’abord rendue à son domicile pour un ultime adieu. L’émotion était à son comble, palpable et visible sur les visages défaits de ceux venus saluer la mémoire d’un homme qui a marqué de son empreinte l’histoire politique et économique de l’Algérie. Dès les premières heures de la journée, des dizaines de personnes ont afflué à la maison familiale de Ben Aknoun, pour partager la douleur occasionnée par la perte et se remémorer les souvenirs d’un homme respecté pour sa discrétion et son intégrité. Les cheikhs ont psalmodié des versets du Coran, accompagnant l’âme du défunt dans son dernier voyage. Peu avant la prière d’El Dohr, le cortège funéraire a pris la direction du cimetière, où un hommage officiel lui a été rendu par les plus hautes autorités du pays.
Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, accompagné de membres du gouvernement, s’est incliné devant la dépouille mortelle de celui qui fut, comme lui, un grand homme d’État.
Le président de l’Assemblée populaire nationale, Ibrahim Boughali, ainsi que de nombreuses personnalités politiques, historiques et des représentants du ministère de la Défense nationale étaient également présents. La présence de ses anciens compagnons d’armes, des chefs de partis, des présidents d’organisations de la société civile et d’une foule nombreuse de citoyens, témoigne de l’estime dont jouissait Sid Ahmed Ghozali. Au moment où les officiels sont venus présenter leurs condoléances à la famille du défunt, l’émotion a atteint son paroxysme. Les proches de Ghozali ne pouvaient retenir leurs larmes, submergés par la douleur de la perte mais aussi par les hommages qui fusaient de toutes parts. Citoyens anonymes et figures politiques s’accordaient à saluer la grandeur de l’homme, sa contribution inestimable au développement de l’Algérie et son engagement indéfectible envers le pays. « Il a toujours vécu dans la discrétion », confiait un de ses anciens collaborateurs, visiblement ému.
D’autres ont fait de longs déplacements pour assister à son enterrement, preuve de l’estime que les Algériens lui portent. Né le 31 mars 1937 à Tighennif, dans la wilaya de Mascara, Sid Ahmed Ghozali est un grand homme d’État comme on en fait rarement. Il a mené une carrière des plus exceptionnelles. Diplômé de l’École nationale des ponts et chaussées de Paris, il a également vécu à Antony, en banlieue parisienne, où il s’est lié d’amitié avec Lionel Jospin, futur Premier ministre français. Dès l’indépendance de l’Algérie, Ghozali intègre les hautes sphères de l’État. Membre du conseil d’administration de l’organisme technique franco-algérien chargé de la valorisation des richesses du sous-sol saharien en 1962, il devient rapidement conseiller pour les questions énergétiques au ministère de l’Économie. Son ascension est fulgurante : sous-secrétaire d’État des Travaux publics en 1964, directeur des mines et des carburants après le renversement de Ben Bella en 1965, puis P-DG de la Sonatrach de 1966 à 1977, où il joue un rôle clé dans la nationalisation des hydrocarbures, sous Houari Boumédiène. De ministre de l’Énergie à celui des Affaires étrangères, en passant par les Finances, Ghozali a occupé des postes stratégiques au sein de l’État. Nommé chef du gouvernement en juin 1991, il prend les rênes du pays à un moment critique, devant organiser les premières élections législatives pluralistes et gérer la démission du président Chadli Bendjedid. Ce fut une période marquée par de profondes turbulences politiques et sécuritaires. Après son passage à la tête du gouvernement, il est nommé ambassadeur à Paris entre 1992 et 1994. Il tentera, sans succès, de revenir au-devant de la scène politique en se présentant aux élections présidentielles de 1999 et de 2004. Malgré ces échecs, Sid Ahmed Ghozali est resté une figure respectée, connue pour sa rigueur, sa classe et son sourire légendaire. Adieu donc l’homme au nœud papillon, comme aiment à l’appeler affectueusement les Algériens…

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