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Lamamra termine son périple africain au Caire

L'Algérie se replace au coeur de l'Afrique

D'Addis-Abeba jusqu'au Caire, en passant par Khartoum, le chef de la diplomatie algérienne a mené un véritable travail de fourmi.

Moins d'un mois après sa nomination au ministère des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a réussi le pari de reconnecter l'Algérie à l'Afrique, effaçant ainsi la lugubre image d'une diplomatie algérienne molle et sans impact au plan régional. Dans ses valises, le dossier du conflit sur le grand barrage opposant l'Ethiopie, le Soudan et l'Egypte, Lamamra est parti à l'assaut de l'Afrique avec comme seul viatique son expertise dans la médiation internationale. Retentissant bilan: en cinq jours, il a été reçu par quatre chefs d'Etat africains, dont le président tunisien, Kaïs Saïed, la présidente de la République d'Ethiopie, Sahle-Work Zwede, le président du Conseil de Souveraineté soudanaise, le général Abdel Fattah Al-Burhan. Le point d'orgue de ce dense périple s'est déroulé au Caire où Lamamra a été reçu en audience par le président égyptien, Abdelfattah al-Sissi, à qui il a transmis un message du président Abdelmadjid Tebboune.
D'Addis-Abeba jusqu'au Caire, en passant par Khartoum, le chef de la diplomatie algérienne a mené un véritable travail de fourmi. Il fallait écouter ses interlocuteurs, recueillir leurs offres, lever les équivoques, rapprocher les avis, aplanir les différends, convaincre de la justesse de sa démarche, pour enfin, sérier les propositions. De cette tournée africaine, entamée le 27 juillet dernier, émerge un réel réconfort par un juste retour de l'Algérie à la place qui a toujours été la sienne sur le continent. Une clarté luit également, au bout du tunnel, dans le conflit diplomatique qui oppose l'Egypte à l'Ethiopie depuis plus de 8 ans, autour de la construction du Grand Barrage de la Renaissance, construction à l'initiative de l'Ethiopie, mais qui est source d'inquiétude pour les pays de l'aval: le Soudan et l'Egypte.
Cette dernière soutient depuis toujours, que ce prochain plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique, va poser, pour elle, de sérieux problèmes d'approvisionnement en eau. Les plus grandes capitales du monde se sont proposées de régler ce différend. Le sujet a été évoqué notamment à Sotchi, en marge du sommet Russie-Afrique en 2019, quand la Russie s'est proposée en médiatrice, tout comme les Etats-Unis, à l'époque de l'administration de l'ancien président Donald Trump, mais sans succès. Lamamra est sur le point de réussir l'un des plus retentissants coups de la diplomatie algérienne, à l'image de la libération des otages américains en Iran en 1979, ou encore la réconciliation entre l'Iran et l'Irak conclue lors des accords d'Alger en mars 1975. Dans un point de presse qu'il a organisé au Caire, au terme de son audience avec le président Al-Sissi, Lamamra est revenu sur son périple en Ethiopie et au Soudan, avant d'arriver au Caire avec la vision algérienne sur une éventuelle issue au conflit du mégabarrage de la Renaissance. Il a affirmé que l'Algérie croit que les relations entre les pays du delta du Nil, à savoir le Soudan, l'Egypte et l'Ethiopie, passent par une conjoncture, qu'elle qualifie de «délicate». L'Algérie suit avec intérêt ce dossier «car étant capital pour des pays frères et amis», a expliqué, Lamamra, mettant l'accent sur la position algérienne constante et son attachement «à ne pas mettre vainement la relation stratégique et privilégiée entre les parties arabe et africaine en péril». Il a insisté, au passage, sur la nécessité d'aboutir à des solutions satisfaisantes, à même de garantir les droits et devoirs de chaque partie, pour consacrer la transparence absolue dans cette relation devant être établie sur des bases solides. Au sujet des derniers développements politiques intervenus en Tunisie, Ramtane ramamra a indiqué que la situation qui prévaut dans ce pays frère est «une affaire interne. Nous respectons la souveraineté de la Tunisie et sommes solidaires avec le peuple tunisien frère». S'agissant de la situation en Libye et la tenue d'élections à la fin de l'année en cours, le chef de la diplomatie algérienne a précisé que la scène libyenne enregistre un progrès par rapport aux épreuves endurées par le peuple libyen qui, a-t-il dit, a pris conscience que l'avenir de la Libye est entre les mains du peuple libyen et que les pays du voisinage ont une entière responsabilité vis-à-vis de la Libye. 

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