L’Algérie veut une place au soleil

Avec une capacité prévisionnelle de production d’hydrogène de l’ordre de 1,2 million de tonnes à l’horizon 2040, l’Algérie est en grande phase de préparation pour prétendre acquérir 10% du marché européen. Un marché qui s’amplifie à travers la construction d’alliances stratégiques entre les acteurs du marché énergétique, en l’occurrence, huit importants groupes énergétiques autrichiens, s’allient pour organiser l’importation et le transport de l’hydrogène vert à partir d’Algérie et de Tunisie.
Ce qui rejoint les actions menées en Algérie ces dernières années, pour structurer les mécanismes de mise en œuvre de la production de cette énergie, à l’image de la signature imminente des accords pour le lancement du projet « SoutH2 Corridor », dont l’entrée en exploitation est prévue en 2030.
Il faut dire que de telles perspectives se mesurent à l’importance des alliances et des consortium énergétiques qui ont clairement montré un grand intérêt pour les capacités de production de l’Algérie. Ce qui renseigne sur la valeur des avancées enregistrées dans ce domaine, ces dernières années, à travers la mise en place des programmes de développement et des feuilles de route essentiellement basées sur le potentiel qu’abrite l’Algérie en matière de production et d’exploitation de l’hydrogène vert. À cela s’ajoutent les effets d’une visibilité grandissante des actions de déploiement et de réalisation dans le domaine des énergies renouvelables, et l’importance d’un positionnement renforcé sur la scène internationale.
Une position qui a été relevée par le récent rapport du Forum mondial de l’énergie durable (Gfse), qui souligne que « le corridor SouthH2 est le principal itinéraire envisagé par la Hiaa pour les importations d’hydrogène vert à partir de l’Algérie et de la Tunisie », précisant que « les atouts de l’Algérie dans cette filière lui permettront d’occuper une place importante sur le nouveau marché de l’hydrogène vert qui se forme ». Il y a lieu de préciser dans ce contexte, que le partenariat établi avec les partenaires allemand et italien, à travers la réalisation du programme de production et de transport de l’hydrogène algérien vers l’Europe, propulsera l’Algérie au rang d’acteur incontournable sur la scène énergétique régionale. Une perspective et une opportunité de développement qui prennent des allures de défi, pour lequel l’Algérie a d’ores et déjà pris les devants, à travers le lancement du programme de réalisation de 15 GW d’énergie solaire.
Ce qui renseigne sur la pertinence de la vision retenue pour le développement des leviers de production qui permettront de contribuer à la réalisation de la sécurité énergétique. Autrement dit, cette étape qui s’articule sur l’établissement des moyens et des ressources nécessaires, prend toute son importance dans le renforcement des coopérations stratégiques, pour atteindre les objectifs fixés.
Ces deniers s’établissent autour de l’impératif d’être prêt à répondre à la demande grandissante du continent européen, avec les capacités pour s’installer en tant que fournisseur stratégique.
Il faut dire qu’avec l’importance des perspectives émanant de cette effervescence des groupes énergétiques européens, l’Algérie aborde un virage décisif de sa transition économique et énergétique, dont les enjeux se précisent aujourd’hui.