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Grève et boycott des compositions dans le primaire

L’anarchie règne à l’école

Le gel de la grève n’a pas encore été prononcé.

«J’ai deux enfants scolarisés, l’un termine bientôt les compositions, tandis que l’autre n’a pas encore commencé.» Ce témoignage d’une parente d’élève résume assez bien le désordre qui règne en ce moment au sein des établissements primaires du pays.
Le mouvement de protestation des enseignants du primaires qui dure depuis neuf semaines environ, a été suivi dernièrement par le boycott des compositions.
Le débrayage cyclique de trois jours a déjà beaucoup ralenti le cours du programme scolaire.
Les grévistes acceptaient d’enseigner les jeudis seulement. S’ajoutent à cela, quatre jours de boycott des compositions, par un nombre important d’enseignants. Mais voilà, en parallèle, d’autres instituteurs ont respecté le programme initial des examens du premier trimestre.
Face à cette cacophonie, la Coordination des enseignants du primaire avait prévu de tenir une réunion pour débattre sur l’éventualité de geler sa grève momentanément. Mais suite à certains événements qui se sont déroulés, dont l’arrestation de nombreux membres de la coordination, celle-ci se résout à revoir sa décision.
Les représentants de cette alliance ont exprimé leur courroux face à ces pressions ainsi que leur refus d’être traités comme des malpropres alors qu’ils demandent leurs droits.
A côté de ces faits, les enseignants grévistes semblent de plus en plus partagés quant à la poursuite du débrayage, notamment du boycott des examens. D’aucuns ont d’ailleurs déjà «capitulé» sous les multiples charges exercées à leur encontre par leurs responsables hiérarchiques, en se détachant de la grève. Malgré cela, la mobilisation reste toujours renforcée à l’échelle nationale.
Pour les compositions, rien n’a encore été arrêté pour le moment. Les protestataires hésitent et se dispersent sur la question. Certains considèrent ce boycott comme une démarche un peu trop radicale dont les conséquences pourraient être préjudiciables aux classes d’examens en particulier. D’autres en revanche s’attachent à leurs revendications et veulent maintenir la pression sur la tutelle, l’incitant à prendre en charge les doléances soumises par les contestataires. Il s’agit pour rappel de «la modification du statut particulier, de sorte à reclasser les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire au même grade de base, la diminution du volume horaire des instituteurs, l’application immédiate du décret présidentiel 266-14 avec effet rétroactif depuis sa délivrance en 2014 et la création de nouveaux grades d’enseignants pour les matières scientifiques, littéraires et l’éducation physique». Ils demandent également «la révision des programmes pédagogiques pour, notamment, alléger le poids des cartables, la révision des calendriers des vacances et de la rentrée scolaire pour les régions du sud du pays», «la restitution du droit à la retraite anticipée et sans condition d’âge, la régularisation de la situation des enseignants formés après le 3 juin 2012, afin de leur permettre de bénéficier des différentes promotions».

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