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Elles se dérouleront dans quelques mois sur fond de nouveaux repositionnements

L'enjeu des locales et la survie des partis

La question relève de l'existence des partis et de leur ancrage au sein de la société. Rejeter la participation dans la joute des locales prochaines, signifie la signature de l'acte de décès en bonne et due forme des formations politiques qui opteront pour ce choix.

Les élections locales se dérouleront dans quelques mois, c'est déjà un agenda politique électoral dont la classe politique aura à se positionner par rapport à cet événement qui déterminera l'existence des formations politiques sur la scène nationale.
L'enjeu des locales concerne tous les partis politiques, étant donné que cela est en rapport direct avec les préoccupations quotidiennes des citoyens au niveau des communes et wilayas. Cette joute, qui a une particularité pour les partis, se distingue par son contenu et sa démarche. Elle permet aux partis d'avoir une présence au sein de la société et de faire connaître leurs programmes sur les questions qui ont trait au développement local et aux problèmes de base tels que l'eau, l'électricité, le transport, la scolarité et ses conditions et la gestion des affaires des citoyens au niveau de la commune. Les locales sont aussi une épreuve pour les représentants des partis dans leurs villes et villages. C'est là où la caractéristique se fait sentir avec acuité. Un parti qui se dit avoir de l'ancrage populaire, doit passer d'abord par la grande école, à savoir la commune comme baromètre de la popularité d'un parti et de son ancrage.
De ce point de vue, les formations politiques qui ont boycotté les élections législatives anticipées du 12 juin dernier, verront leur situation par rapport aux élections locales changer de par l'importance de cette joute quant à leur présence dans les communes et Assemblées de wilayas auxquelles ils appartiennent.
Quel sera le comportement des partis qui ont tourné le dos aux législatives du 12 juin et ce par rapport aux locales prochaines? Vont-ils opter pour la même attitude ou savent-ils que l'enjeu des locales engage l'existence même de leurs partis sur l'échiquier politique national?
Le Front des forces socialistes (FFS) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) seront-ils présents dans les prochaines élections des locales? La question semble être très délicate pour ces deux partis qui n'ont jamais laissé passer inaperçue cette joute dans les villes et villages où leur ancrage est avéré. L'option du boycott ne sera pas bénéfique pour leur existence politique dans leur fief traditionnel. Cela risque de faire rayer politiquement ces deux partis traditionnels de la carte politique. Ces deux partis sont face à un véritable dilemme: ne pas participer aux locales risque de se retourner contre eux et leur potentiel électoral pourrait être récupéré par d'autres forces et regroupements de la société civile.
Les partis islamistes ne vont pas rater l'occasion des locales pour essayer d'engranger davantage d'Assemblées pour renforcer leur présence et se maintenir sur la scène politique nationale coûte que coûte. Quant aux semblants de «démocrates» ils se verront complètement laminés par leur attitude biscornue de tout rejeter sans pour autant avoir les moyens d'une alternative crédible et concrète en matière de mobilisation et d'ancrage au sein de la société.
Les partis qui sont gagnés à la cause du pouvoir en place vont tout faire pour absorber les poches susceptibles d'être abandonnées par des formations qui vont bouder l'urne des locales. Selon toute vraisemblance, cette fois-ci, l'enjeu est d'ordre structurel pour les partis qui ont boycotté les législatives anticipées du 12 juin dernier. La restructuration desdits partis passe inexorablement par la nécessité de réinvestir à nouveau la société en s'impliquant dans les locales comme gage d'attachement aux préoccupations des citoyens lambda qui se débattent dans une situation sociale et économique intenable. C'est la raison pour laquelle les locales prochaines seront abordées sous un autre angle politique par la classe politique dans son ensemble. Cette fois-ci les partis seront interpellés non pas par rapport à l'enjeu politique étroitement lié aux parachèvement de l'édifice institutionnel à l'instar de l'élection présidentielle du 12 décembre 2019 ou de référendum sur la révision constitutionnelle et les législatives anticipées du 12 juin passé. La question relève de l'existence des partis et de leur ancrage au sein de la société. Rejeter la participation dans la joute des locales prochaines, signifie la signature de l'acte de décès en bonne et due forme des formations politiques qui opteront pour ce choix. 

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