L’Espagne subit l’effet Sanchez

L'onde de choc Pedro Sanchez poursuit son oeuvre destructrice en Espagne. Le revirement suicidaire du gouvernement Sanchez coûte cher au royaume ibérique qui voit ses exportations vers l'Algérie se réduire comme peau de chagrin. Ces dernières essuient le coup de la suspension par Alger du traité d'amitié avec l'Espagne, en reculant de 87% entre juin 2022 et mars 2023. Le fait est encore constaté par plusieurs tabloïds espagnols, à l'instar d'El Periódico, qui s'appuient sur des chiffres officiels. Jusqu'au mois de mars 2023, l'Espagne a exporté vers l'Algérie pour une valeur de 206,4 millions d'euros contre près de 1,58 milliard d'euros à la même période de l'année 2022, est-il indiqué en évoquant des exportations en chute libre, d'Espagne vers l'Algérie. Soit une baisse de 1,37 milliard d'euros en moins d'une année. Certainement, de par la position individuelle de son gouvernement, Pedro Sanchez a relégué son pays à la 9e place des pays fournisseurs de l'Algérie, alors qu'il occupait auparavant allègrement la seconde et enviable place. En 2021, les produits espagnols représentaient 15% du total des importations algériennes, ce qui plaçait l'Espagne au deuxième rang des fournisseurs de l'Algérie. Sur l'ensemble de l'année 2022, l'Espagne a exporté vers l'Algérie pour 1,02 milliard d'euros, alors que le chiffre était de 1,88 milliard en 2021 et de 2,9 milliards en 2019, année de référence avant la pandémie de Covid-19, révèle El Periódico de España. Depuis le début de la crise entre les deux pays, l'Espagne ne représente que 2% des importations de l'Algérie. Dans cette tourmente dont ne se cache pas l'Espagne, le gaz a miraculeusement été épargné par la crise. Après d'âpres négociations, l'Algérie qui a révisé les prix de son gaz, continue à fournir l'Espagne en gaz naturel, dans le cadre d'un partenariat, où, les intérêts de l'Algérie sont particulièrement mis en avant. L'Espagne demeure l'un des premiers acheteurs du gaz algérien, note pour sa part notre confrère en ligne TSA qui rappelle la montée au créneau des opérateurs espagnols impactés par la perte du marché algérien. Ces derniers ont créé une association pour pousser le gouvernement de Pedro Sánchez à réagir par le biais de la Commission européenne. Les importations espagnoles du gaz algérien ont de la sorte augmenté de 18,5% entre juin 2022 et mars 2023. Elles ont atteint un peu plus de 6 milliards d'euros contre 5,12 milliards à la même période, l'année d'avant. Cette hausse est due à la flambée des prix du gaz sur le marché mondial, suite à l'éclatement de la guerre en Ukraine, rapporte El Periódico de España. La volte-face de Pedro Sanchez a fini par faire boule de neige puisque l'Espagne a, au front de l'export, fini par jeter son dévolu sur le Maroc. En dépit de nombreux couacs, ce transfert opéré depuis la crise avec l'Algérie, semble profiter à la partie marocaine. En 2022, l'Espagne a exporté vers le Maroc pour une valeur de 11,47 milliards d'euros, soit une hausse de 23,7% par rapport à 2021. Durant le premier trimestre 2023, les exportations espagnoles vers le Maroc ont augmenté de 18,6% en comparaison avec la même période de l'année précédente, atteignant 3,25 milliards d'euros, précise El Periódico de España. Les livraisons espagnoles vers le Maroc se font uniquement par voie aérienne ou maritime à partir des ports de Tanger et de Nador. L'Espagne qui voudrait que les exportations se fassent depuis les enclaves de Sebta et Melilla se heurte aux réticences du Maroc à ouvrir les douanes maintenues fermées jusqu'à présent.