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Abderrahmane Belgat, le maestro du tourisme mondial

L'homme qui a «la Clé de Miami-Beach»

En 1972, il intègre le légendaire palace parisien: le «Plaza Athénée» pendant trois années consécutives, ce palace consacré «The World's Best Hôtel» en 1977, 1978 et 1979 par la presse spécialisée.

Il n'est plus bizarre aujourd'hui de découvrir, à travers la presse, dans une interview ou dans un portrait, de «grands gens», bien de chez nous, jadis sinistrement passés sous silence - quand ils n'étaient pas sciemment occultés - qui bravent le paysage politique, économique, scientifique, social et culturel de leur pays, pour apparaître en des circonstances officielles où leur présence est plus qu'indispensable. Et, généralement, ce sont des cadres distingués qui, forcés et contraints, vivent dans des horizons autres que les leurs, parce que porteurs de spécialités dans différents domaines, ils sont grandement appréciés et respectueusement honorés...
C'est le cas de notre ami Abderrahmane Belgat, l'infatigable expert mondial du tourisme et de l'hôtellerie, ce natif de Stora, à quelques encablures de l'ancienne Rusicade, comptoir phénicien, ensuite romain, appelée plus tard Philippeville lors de la colonisation française et, débaptisée Skikda après l'indépendance, où s'affirment la splendeur et la beauté du paysage, en un don du ciel, dans un espace paradisiaque du Sud méditerranéen.
En effet, comment un citadin raffiné comme lui - Abdou pour les intimes - vivant sa jeunesse dans cette agréable et romantique cité, «Perle de la Méditerranée», qui est en fait un sanctuaire de paysages d'une rare beauté à couper le souffle, n'opterait-il pas pour des études dans le secteur du tourisme? Il voyait juste dans sa décision aux grandes perspectives car, dans son esprit de jeune «insulaire», humant constamment les relents de parfums iodés, exhalés par la Mare Nostrum, il ne pouvait y avoir que cette orientation, digne d'un natif de la côte, où la mise en valeur de ses atouts ne peut se concrétiser que dans le cadre d'une activité touristique dynamique. Et ainsi, le «la» est donné... Le jeune Abdou Belgat commence ses études dans le tourisme qui le passionnait pour son caractère d'industrie hautement compétitive, innovante et qui s'accommode en permanence de nouvelles tendances passionnantes...

En 1967, il quitte son pays
Il est certain que le lieu de naissance et les origines ont influencé quelque part, notre jeune Abdou Belgat, puisque tout être humain vit sous l'emprise de son environnement immédiat et que son caractère se forge à partir de l'impact et des incidences de ce dernier. C'est ainsi que pour celui qui naît dans une ville côtière ne peut s'apparenter, dans ses comportements et, même à travers ses tics - et les gens de la mer en ont beaucoup - à quelqu'un qui naît dans les Hauts-Plateaux ou dans les fins confins du Sahara. Celui de la côte ou «l'insulaire», comme c'est le cas de Abdou Belgat, est plus expansif, volubile, exubérant, oisif quelquefois, parlant avec les gestes, mais toujours généreux. C'est donc l'origine ou le lieu de naissance qui détermine le caractère et qui façonne la personnalité de l'individu.
Ensuite s'ajoutent, bien évidemment, l'éducation parentale, le milieu dans lequel il évolue et, enfin, toutes les émotions qui créent l'attitude qui le pousse à choisir ses nouvelles activités et à trouver les ressources pour réaliser ses objectifs.
Et ainsi, il s'est constitué un atout précieux dans sa vie quotidienne et professionnelle... C'est dire la place de l'émotion dans la prise de décision lors des choix d'avenir.
Autrement dit, l'intelligence émotionnelle de Abdou Belgat a influencé son orientation vers le tourisme, si bien qu'à 19 ans, en 1967, il quitte son pays et sa belle région de Skikda, pour poursuivre ses études, dans la plus belle cité de l'Hexagone, à Paris, une capitale riche de culture et grandement ouverte au tourisme. Là, dans ce milieu, qui encourage les sciences, la culture et les arts, et parce qu'attiré par ce monde de la découverte et séduit par ce que l'on peut offrir aux touristes, il s'oriente vers le Club-Med, véritable école de la vie. Ensuite, il va accomplir deux fabuleuses saisons, en Italie puis en Algérie. Cette étape sera sa toute première dans ce vaste domaine qui, par ailleurs, est une source intarissable de profits. Et de cela, il en est conscient, si bien qu'à l'âge de 22 ans, après avoir réalisé ses premières performances au sein de l'École du Club-Med, et gagné ses grades et marqué ses territoires, il va, à l'âge de 24 ans - frais émoulu - s'affermir davantage au contact de célèbres et non moins connaisseurs, qui vont lui ouvrir leurs bras, leurs coeurs et... des portes. C'est ainsi, qu'en 1972, il intègre le célèbre et légendaire palace parisien: le «Plaza Athénée» pendant trois années consécutives, ce palace consacré «The World's Best Hôtel» en 1977, 1978 et 1979 par la presse spécialisée, les banques, les professionnels du secteur et les importantes personnalités.
Aussi, et pendant presque 10 années, de 1972 et 1981, il est le Contrôleur général de ce gigantesque établissement hôtelier et d'autres propriétés du Groupe Trust House Forte qui possédait également à Paris, l'hôtel Georges V et l'hôtel la Tremoille. A cette époque, T.H.F disposait d'un patrimoine de plus de 870 hôtels et de plus de 87000 employés à travers le monde. C'est dire, en considérant tout cet arsenal, en termes de bâtis, de personnel et de matériel, la haute responsabilité qui était sur les frêles épaules de notre jeune prodige Abdou Belgat.
Mais, en dépit de cette percée intelligente dans ce domaine mirifique, suivie de grandes satisfactions, il ne va pas baisser les bras et vivre sur ses lauriers. Bien au contraire, il décide de fructifier son expérience en allant droit vers le perfectionnement de son niveau et l'approfondissement de ses travaux de recherches dans le cadre d'un Diplôme d'études supérieures spécialisées (Dess) suivi d'un Diplôme d'études approfondies (DEA) à l'université de Paris Dauphine, qui sera le prélude à une thèse de doctorat en sciences de gestion et d'organisation. Enfin, tous les travaux de cet homme multiculturel seront complétés par une coproduction de deux cas pédagogiques sur le Plaza qui seront, du reste, diffusés et enseignés dans de nombreuses Chambres de commerce et universités en France et partout dans le monde.

Le «Médaillon du gouvernorat de Floride»
Ainsi, l'enfant de Stora (Skikda) le docteur Abderrahmane Belgat est considéré par certains de ses pairs comme, «L'homme providence» du tourisme méditerranéen. Expert international, il est reconnu et apprécié ailleurs, en paraphrasant Yasmina Khadra, notre écrivain prolifique qui disait: «L'Algérie est un pays dont les rêves sont ailleurs».
En effet, il a été élu, ailleurs, «l'homme du tourisme français» par la presse argentine en 1985 et s'est vu remettre la même année «la Clé de la ville de Miami-Beach», et le «Médaillon du gouvernorat de Floride». Sa notoriété dans le monde est allée jusqu'en péninsule Arabique où il a eu la lourde mission de développer et de consolider la présence du géant hôtelier dans ce pays avec cette importante charge de diriger, en tant que directeur, des projets spéciaux, notamment le mégaprojet «Zemzem», une superstructure de 1304 chambres et suites à Mekka, dont les Saoudiens étaient très fiers et que les autres pays de la région leur enviaient.
Par ses différentes fonctions, tout au long de sa brillante carrière, débutée, il y a plus de 40 ans à l'École du Club Méditerranée de Gilbert Trigano, il a été conduit à occuper des postes névralgiques dans la gestion d'infrastructures hôtelières et à sillonner le monde pour partager ses compétences et son savoir-faire lors de séminaires et rencontres au cours desquels il animait des conférences ou des cycles de formation.
Dans ce cadre-là, Abdou Belgat, est vice-président de l'Afest - Association francophone des experts scientifiques du tourisme - qui a toujours insisté au cours de ses conférences sur le triptyque du professionnalisme: la vigilance «quant à l'image du pays à l'extérieur», le respect des lois et des règles de courtoisie et de l'hospitalité, de même que la lutte contre toutes les formes d'incompétence et de médiocrité. Alors, sa récompense, voire son triomphe en apothéose pour sa très longue et riche carrière, a été sa nomination en tant que récipiendaire des insignes de Chevalier de l'Ordre national du Mérite français, pour ses trente années au service du plus grand groupe hôtelier français, européen, et 3ème mondial, Accor. Il a été honoré au milieu des siens et de ses amis intimes, au cours d'une réception à Tunis en décembre 2015.
Enfin, pour ce qui est de sa «Maghrébinité», ses compétences et son expérience dans les structures socio-mentales du monde arabo-musulman ont constitué la meilleure des cartes de visite pour prendre en charge et relever les défis de l'ouverture internationale et de la globalisation dans les pays de la région arabo-africaine, notamment en transition démocratique. Dans ce monde en perpétuel changement et évolution, la zone arabo-méditerranéenne doit faire face à des défis et enjeux géopolitiques et stratégiques importants. Et la partie n'est pas gagnée d'avance, notamment en matière de tourisme. Mais, en bon connaisseur du métier, il possède toujours de la ressource, et un portefeuille relationnel important qui sert l'intérêt général. Les portes au Moyen-Orient, en Afrique et dans les pays arabes et musulmans, lui sont ouvertes.

Un homme qui ne laisse pas indifférent.
Que peut-on dire encore de notre Abdou Belgat, de cet électron libre, «l'homme qui n'a pas peur d'aller jusqu'au bout de sa pensée», comme disait Léon Blum? Eh bien, pour ses proches et ses amis professionnels, c'est un homme qui ne laisse pas indifférent. Facile à aborder parce que le sourire est toujours de mise chez lui, il a «la faconde extraordinaire... cet instrument de charme et de conquête incomparable».
Communicateur et intarissable dans ses envolées lyriques, il retient toute l'attention de l'auditoire. Car derrière le grand expert de l'hôtellerie mondiale, il y a le sage et le cultivé. Souvent cool, il dégage parfois des colères homériques et se lâche en gaudrioles contre la médiocratie et les opportunistes de mauvais aloi... Alors, on ne s'ennuie guère avec Abdou et son panache... Un homme exceptionnel que l'Algérie, son pays, ne peut en produire qu'un seul Abdou par siècle dans son domaine!
Enfin, exalté, voire fasciné de découvertes et d'aventures, il a visité les cinq continents. Mais cet homme affable est passionné aussi de football où il exhibe fièrement une photo prise avec le roi Pelé en 1986. C'est l'une de ses trois photos préférées avec celles où il est avec Bill Clinton et son mentor, Gérard Pelisson, président cofondateur du mastodonte hôtelier Accor.
En conclusion de ce modeste portrait, on peut dire que Abdou Belgat représente cette riche expérience au service de l'hôtellerie mondiale. Son pays d'origine, l'Algérie a grandement besoin des compétences d'un homme du monde, comme lui, de son envergure, de sa vision «accordienne», puisée auprès de géants, à l'image de deux colosses, Gérard Pélisson et Paul Dubrule, qui ont rayonné sur le tourisme et l'hôtellerie mondiale, et qui lui ont appris le bonheur et l'esprit de toujours entreprendre. Ainsi, l'Algérie touristique gagnerait à faire appel à des hommes d'une telle envergure, à ces hommes qui véhiculent une riche expérience du développement du tourisme, qui est universel, multiculturel et multidimensionnel. Parce que ces hommes - spécialistes en la matière, à son image -, ne peuvent ignorer l'apport conséquent du tourisme, de par sa diversité qui est impressionnante en tant que source de richesse, de découverte et d'innovation, et également, en tant que vecteur de paix et de prospérité pour tous les pays qui ont fait de ce secteur une de leurs priorités.

*Expert international en tourisme

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