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Il absorbe la moitié du potentiel économique du pays

L’informel menace l’État

L’économie informelle est une sphère qui agit dans l’ombre, digne d’une nébuleuse activant telle une force parallèle et en dehors des circuits conventionnels.

Le circuit de l'informel domine l'économie du pays, à tel point que ladite économie s'identifie dans sa quasi-majorité, à ce circuit informel qui bloque et inhibe la volonté d'aller vers une relance économique réelle pour juguler le problème de l'inflation qui frappe de plein fouet l'économie nationale et ses conséquences sur le plan social.
Cette réalité est révélatrice des déséquilibres qui caractérisent l'économie du pays. Elle montre aussi le poids dont bénéficient les forces occultes qui régentent ce marché de l'informel.
Qui est responsable de cette déferlante rampante et omniprésence de l'économie informelle? Cette pieuvre menace-t-elle l'État et ses institutions? Pourquoi les responsables de l'État en la matière, n'arrivent-ils pas à en découdre avec cette menace? Autant de questions qui reviennent à travers les contributions et les réflexions des experts et les spécialistes de l'économie et les circuits parasitaires qui affectent le fonctionnement transparent de cette dernière. Autant de déclarations officielles ont été exprimées vertement à l'adresse de l'opinion publique à propos de la «force» dont disposent les tenants de cette économie informelle. C'est dire que cette dernière requiert une ampleur et une présence profonde à telle enseigne que son fonctionnement embrasse pas mal de secteurs et d'espaces d'activités.
Les estimations inhérentes à la présence concrète de ce fléau tentaculaire de l'économie informelle, sont à même de donner le tournis. Entre 90 et 100 milliards de dollars est l'estimation approximative de l'argent qui n'est pas intégré dans le circuit légal de l'économie nationale. Les spécialistes de l'économie parlent d'une ampleur qui oscille entre 40% à 50% du PIB, c'est une estimation et un chiffre effarants. L'Office national des statistiques (ONS), a estimé que l'activité qui couvre l'économie parallèle concerne près de 4 millions de personnes. Ce chiffre, il faut préciser, n'a pas été actualisé depuis cinq années. Cela renseigne sur l'ampleur et la profondeur dont dispose ce circuit qui active en dehors de la réglementation et la transparence.
Les économistes et les sociologues ont fait des travaux et des recherches sur ce phénomène qui constitue un danger voire une menace pour la stabilité économique et sociale du pays. Pour un nombre importants desdits spécialistes, l'économie informelle englobe toutes les pratiques qui échappent à la loi comme «la non -affiliation à la sécurité sociale, l'évasion fiscale, les marchés informels, la corruption, les transactions économiques en argent liquide, le trafic et la contrebande».
L'économie informelle est une sphère qui agit dans l'ombre, digne d'une nébuleuse activant telle une force parallèle et en dehors des circuits conventionnels. Ce qu'il faut rappeler à propos de cette économie parallèle, c'est bien son action majeure et déterminante qui définit sa nature et son existence en tant que marché informel, à savoir l'activité extra-bancaire. D'où la menace qui frappe de plein fouet l'activité bancaire et sa résilience face à cette menace des plus redoutables.
Le marché du change parallèle et les transactions informelles sont légion, selon les estimations des spécialistes des banques, le taux avoisine les 10 milliards de dollars annuellement. C'est un chiffre qui démontre le degré d'implantation de cette économie informelle dans les rouages de la société sans que cela ne fasse bouger les pouvoirs publics pour agir et freiner cette pieuvre et lui couper ses tentacules.
Le tableau comparatif de l'évolution de l'économie informelle dans le monde, donne une place prépondérante de ce circuit, surtout dans les pays qualifiés d' «économies émergentes et en développement», mais le pourcentage est nettement différent par continent et par pays. Une étude récente faite par les experts financiers et économistes, révèle que «le secteur informel représente plus de 70% de l'emploi total dans les économies émergentes et en développement et contribue à pratiquement un tiers du PIB. La prédominance de cette économie de l'ombre réduit la capacité des pays à mobiliser les ressources budgétaires nécessaires pour stimuler l'activité économique en période de crise, mener des politiques macroéconomiques efficaces et constituer le capital humain indispensable au développement à long terme», précise le rapport de la Banque mondiale du dernier trimestre de l'année en cours. Le phénomène prend une ampleur internationale, c'est dire que les interconnexions avec la finance internationale sont établies. L'Algérie est interpellée d'agir rapidement pour assainir son économie, c'est une urgence incontournable si on veut qu'une relance économique réelle voie le jour.

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