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Oran

L’odeur de l’élection

Les électeurs oranais, au même titre que ceux d’autres régions du pays, ont certainement pris acte des assurances données par Mohamed Charfi.

Cinq candidats sont en course pour le palais d’El Mouradia. Les turbulences liées aux tracasseries des préparatifs et de la paperasse administrative sont passées. Le ton est à la persuasion. Le coup d’envoi de la campagne électorale sera donné aujourd’hui. Qui aura donc cette chance de se tailler le maximum de l’important réservoir d’électoral oranais estimé à plus d’un million électeurs ? Pour l’heure, aucune réponse n’est apportée, tant que des grosses pointures ne se sont pas encore exprimées. Toutefois, il est à souligner que de cet important chiffre composant le fichier électoral de la wilaya d’Oran, aucun des cinq candidats ne fera d’Oran un passage inaperçu. Sans aucun doute, les cinq postulants le savent de façon réfutable. Cependant, une question mérite d’être posée. Agira-t-on comme dans le temps non lointain lorsque des permanences de candidats et des partis en lice excellaient dans l’organisation des foules en les important des wilayas limitrophes en faisant valoir leurs «biceps» ? Autrement dit, est-ce que le votant d’Oran «aura droit» aux festivals de karkabou et des acrobaties et jeux traditionnels comme ce fut le cas dans un passé récent lorsque des candidats en lice remplissaient des salles en invitant une assistance importée, mettant à sa disposition tous les moyens de transport et cela rien que pour faire peur aux autres participants? Une telle question en appelle une autre : qu’en est-il de la fraude électorale tant appréhendée d’autant que la wilaya d’Oran a, depuis la nuit des temps, été l’antre de ce phénomène ? Combien de candidats ont été élus à l’Assemblée populaire nationale et aux Assemblées locales alors qu’ils ne disposaient d’aucune assiette électorale ni d’aura leur permettant d’accéder à de tels postes ? Là est toute la question qui taraude ces Oranais et Oranaises qui n’ont de cesse de dénoncer la politique du fait accompli. Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, a clairement affirmé que «les procédures adoptées et le système informatique utilisé pour la surveillance et l’assainissement des listes du corps électoral rendent impossible la fraude. » Il a également assuré que «la présidentielle se déroulera en toute transparence». Comme il a relevé que l’instance qu’il préside «jouit des critères d’autonomie et de compétence et exercera les prérogatives héritées des ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de la Justice concernant les élections. Dans ce cadre, quelque 500 000 agents encadreront le scrutin présidentiel sous son autorité directe». Et ce n’est pas tout. La loi organique relative au régime électoral, qui vient d’être amendée, place le fichier national du corps électoral composé de l’ensemble des listes électorales des communes et des centres diplomatiques et consulaires à l’étranger sous la tutelle de l’Autorité indépendante chargée des élections. L’Autorité nationale indépendante des élections est investie de «la charge de préparer les élections, les organiser, les gérer et les superviser» et ce, dès le début de l’opération d’inscription sur les listes électorales et leur révision, ainsi que la préparation de l’opération électorale, le vote, le dépouillement. Les électeurs oranais, au même titre que ceux d’autres régions du pays ont certainement pris acte des assurances données par Mohamed Charfi. La grande question est de savoir si le discours du président de l’Anie et l’importance de l’enjeu politique amènera les Oranais à reconsidérer la vision qu’ils ont des rendez-vous électoraux.

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