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Il pourra enfin mourir entouré des siens

L’ultime rêve de M’hamed exaucé

Le rêve de Ziat qui est celui de millions d’Algériens, est devenu réalité. Et sa joie a aussi été celle de tous ceux qui ont partagé sa peine.

Emouvantes ont été les images diffusées par les chaînes de télévision sur la rencontre de M'hamed Ziat avec sa maman. Alité et pouvant à peine s'exprimer, l'homme très malade, arrivait pourtant à serrer fort la main de sa maman. La vieille dame, affligée par la douleur, ne semblait également pas prête à lâcher la main de son enfant qui lui revient après une longue absence. M'hamed vivait en effet, loin des siens. Installé en Grande-Bretagne, l'homme n'avait l'occasion d'être aux côtés de sa maman que lorsque le temps et l'argent le permettaient. Mais voilà qu'il tombe malade et très vite son mal prend le dessus. Ziat apprend que son cancer était à un stade avancé et ne lui offre plus beaucoup de temps à vivre. Un temps précieux qu'il veut partager avec la personne qui lui est chère dans ce monde: sa mère. Mais la vie nous joue bien des tours car au moment où Ziat avait tant besoin de rentrer au pays, de voir sa mère et d'être parmi sa famille, les liaisons aériennes étaient suspendues en raison de la pandémie mondiale du coronavirus depuis 7 mois déjà. Une suspension qui risque d'aller bien au-delà, urgence sanitaire oblige. M'hamed, lui, manquait terriblement de temps et avait une urgence tout aussi cruciale. Ne pouvant se permettre d'attendre plus, il décide de lancer un appel sur le Net. Qui sait, peut-être que quelqu'un l'entendra? s'était dit Ziat, en mettant en ligne une vidéo qu'il a enregistrée alors, à l'hôpital. L'image de cet homme alité à l'article de la mort qui disait: «Je veux revoir ma mère et mourir dans mon pays» a fait l'effet d'une bombe. Le message était tellement fort en émotions qu'il n'a pas laissé indifférents les internautes et a vite fait le tour des réseaux sociaux. Les Algériens, connus pour leur solidarité et leur sensibilité, se sont alors mobilisés et en quatre heures de temps, la communauté à l'étranger avait réussi à collecter plus de 14 000 euros pour l'affrètement d'un avion permettant le rapatriement de Ziat en Algérie. Il restait cependant le grand souci d'ouvrir le ciel algérien pour l'atterrissage de l'avion britannique. Ce qui n'était certes pas une simple affaire. Mais en Algérie, la solidarité ne s'exprime pas seulement chez le peuple. Les pouvoirs publics n'ont pas manqué aussi d'être à l'écoute de l'appel désespéré de Ziat. Dès que les Algériens à l'étranger ont pris contact avec le député de la communauté algérienne, Nourredine Belmedah, ce dernier a rapidement répercuté la doléance, en sollicitant l'intervention du conseiller du président de la République, chargé du Mouvement associatif et de la Communauté nationale à l'étranger. Dans la même journée, l'autorisation a été accordée et mardi dernier, M'hamed Ziat avait enfin retrouvé la tendresse de sa mère et la chaleur de son étreinte. El Hadja Meriem, et d'une voix tremblante, a tenu à remercier tous ceux qui ont participé au rapatriement de son fils affirmant que la valeur d'un tel geste reste inestimable.
Le rêve de Ziat, qui est celui de millions d'Algériens, est devenu réalité. Et sa joie a aussi été celle de tous ceux qui ont partagé sa peine. La grande solidarité et la mobilisation des Algériens pour Ziat confirme, encore une fois, que les Algériens, où qu'ils soient, restent unis et engagés. C'est là le génie algérien qui, à chaque fois éblouit et fascine!

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