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Béjaïa

L’université en ébullition

Rien ne va plus entre les enseignants de l’université de Béjaïa et l’administration rectorale. Le bras de fer sur fond de scandales se poursuit.

Les jours se suivent et se ressemblent dans cette institution universitaire, qui se singularise ces derniers mois par une guerre sans merci entre le recteur et son administration d’un côté et les enseignants, notamment ceux de la faculté des sciences exactes. « Les derniers dérapages administratifs graves de conséquences ayant eu lieu au sein de la faculté des sciences exactes et ciblant des collègues du département de physique constituent un grave précèdent et un mauvais présage pour la dignité et la position de l’enseignant au sein de l’université de Béjaïa», écrit-on dans une déclaration rendue publique par le collectif des enseignants et travailleurs qui se sont associés pour contrecarrer une administration rectorale, accusée de faire «cavalier seul» et de «décider unilatéralement», se sentant «réduite au petit rôle d’un supplétif pédagogique qui n’a comme seule mission que de se soumettre au bon vouloir d’un appareil administratif de plus en plus envahissant». Ainsi, les enseignants frondeurs dénoncent «la stratégie de l’intimidation, du mépris et des manœuvres sous-terraines adoptée par l’administration locale» avec au bout, ajoute-t-on «une situation de chaos total et de pourrissement dans la gestion des affaires de la faculté des sciences exactes...». Aussi, les enseignants de l’université de Béjaïa, apportent «leur total soutien à leurs collègues contestataires du département de physique» et déplorent «les graves atteintes aux prérogatives, à la dignité et à l’intégrité de l’enseignant universitaire au sein de son université par une administration qui a pour mission principale de servir...». Rappelant les différentes tentatives de médiation pour le règlement du conflit, les enseignants de l’université relèvent les agissements de l’administration qui se soldent par l’avortement de toute action allant dans ce sens. «Il est clair que l’administration ne veut en aucun cas trouver des solutions réfléchies et concertées aux problèmes, et préfère user de subterfuges machiavéliques» notent les frondeurs, qui mettent en demeure le recteur, sans délai, «de retirer sa plainte» et appellent les services du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique «à dépêcher une commission ministérielle afin de mettre à nu les dessous de ce conflit». «Faute de quoi le recteur assumera seul la responsabilité de toutes les perturbations des activités pédagogiques qui toucheront, dès la semaine prochaine, l’université de Béjaïa», avertissent les réfractaires.
A noter que la section Cnes de l’université de Béjaïa a récemment mis à nu un autre scandale en relation avec le cas en question. Le vote concerne l’élection de deux représentants pour le conseil d’administration de l’université qui gère entre 11 et 13 milliards de dinars par an. «Le doyen de la faculté de droit lance un appel à candidature le 22 décembre 2019 destiné à des enseignants qui ont signé leur sortie en vacances le 19 décembre 2019 et fixe le dernier délai des candidatures au 6 janvier 2020 alors que les enseignants viennent de rentrer de vacances d’hiver. Et pour clôturer le tout, il fixe la date des votes au 9 janvier 2020 soit 3 jours après la clôture des candidatures», s’insurge le Cnes qui, quelques jours avant, a battu le rappel de ses troupes pour dénoncer ce qu’il qualifie de «pratiques entachées d’irrégularités». Le Cnes remet en cause le rachat des dettes de deux étudiants du département de chimie. «Alors que les étudiants du département de physique sont à leur 4e semaine de grève, l’administration pédagogique de la faculté continue de piétiner les lois de la République sous la bénédiction du recteur», dénonce le Cnes dans une déclaration intitulée «Scandale à la faculté des sciences exactes».

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