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Abdelmadjid Tebboune préside l'ouverture des Assises nationales sur le cinéma

La culture reprend sa place

Connu pour sa sensibilité artistique, le président de la République s'est engagé à soutenir le 7e art algérien afin de le faire renaître de ses cendres. Pour lui, la culture est le couronnement de la nouvelle Algérie...

La nouvelle Algérie, c’est aussi un pays ouvert à la culture ! Après avoir mis sur les rails les réformes économiques, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’attaque à ce secteur, tout aussi essentiel pour l’émergence d’un pays. C’est ainsi qu’en ce début de son second mandat, il s’est lancé dans ce grand chantier. «L’Algérie s’est lancée dans une dynamique de développement pionnière, et il est temps que la culture en soit le couronnement», a t-il déclaré, hier, dans une allocution prononcée à l’ouverture des Assises nationales sur le cinéma au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal (CIC, Alger). Connu pour sa sensibilité artistique, Tebboune a, dès son arrivée à la présidence en 2019, fait de la culture une priorité nationale. Ces Assises nationales témoignent de cette ambition. Face aux professionnels du cinéma, le chef de l’État a pris des engagements forts pour soutenir les acteurs du septième art. Il a notamment évoqué la possibilité de créer une instance nationale élue pour la gestion du cinéma, une proposition qu’il a laissée aux professionnels eux-mêmes le soin de définir. «Nous n’avons aucune objection à ce que vous créiez une instance nationale élue, chargée de la gestion du cinéma, vous êtes libres de proposer les recommandations que vous voulez à l’issue des Assises nationales», a-t-il souligné. Il a également réitéré le soutien total de l’État à cette industrie. Cela concerne, notamment, le «nerf de la guerre» en l’occurrence le financement des projets artistiques. Il a ainsi rassuré les professionnels du cinéma quant au règlement du problème du financement de leurs projets artistiques en devises ou en monnaie nationale. «Vous avez la liberté absolue dans vos créations artistiques, à l’exception de ce qui porte atteinte à l’Algérie», a-t-il insisté. «Nous sommes prêts à financer des programmes de formation dans des métiers liés à l’industrie cinématographique à l’intérieur et à l’extérieur», a poursuivi le président de la République. Le président de la République a également annoncé l’ouverture des investissements dans le domaine de la construction de salles de cinéma. Il a affirmé que l’État s’engagera à garantir le foncier et le financement pour les investisseurs. Le chef de l’État a rappelé que le cinéma algérien, autrefois fleuron du pays, a besoin d’un nouvel élan. Dans ce contexte, Tebboune a salué «la riche histoire du cinéma algérien» qui émane, a-t-il dit, de la volonté révolutionnaire novembriste. «L’industrie cinématographique en Algérie se développera et puisera son rayonnement des fondements du pays de la résistance», a-t-il souligné. Le président de la République a indiqué que ces Assises «traduisent tout l’intérêt que nous portons à la culture, en premier lieu, et à l’activité audiovisuelle, étant l’un de ses vecteurs, ainsi qu’aux attentes des créateurs et intellectuels dans le domaine de l’industrie cinématographique». Le président de la République a ajouté qu’il accorde un intérêt à l’industrie cinématographique qui «doit retrouver son éclat et s’inspirer de son capital réalisé par une génération pionnière parmi les artisans du 7e art dans les années 1970». Le président de la République a appelé aussi les différents acteurs participant à ces Assises «à définir les contours de l’avenir du cinéma algérien, à travers des idées et des visions novatrices qui feront de cette industrie un miroir culturel reflétant la personnalité algérienne et l’identité nationale». Ces rencontres nationales, qui réunissent cinéastes, scénaristes, producteurs et techniciens, se veulent un espace de réflexion pour poser les bases d’une industrie cinématographique moderne, créative et durable. La journée a également été marquée par un hommage appuyé au riche patrimoine cinématographique algérien. En visionnant un film documentaire retraçant l’histoire du cinéma national, le président Tebboune n’a pu cacher son émotion. «Ce film documentaire sur l’histoire de notre pays nous laisse sans voix», a-t-il confié, saluant ceux qui ont contribué à la grandeur du cinéma algérien. Tebboune a également profité de cette occasion pour se recueillir à la mémoire des figures emblématiques du septième art algérien disparues, tout en rendant hommage aux artistes et techniciens qui continuent de porter haut le flambeau de cette industrie. Avant de conclure, il a tenu à envoyer un message à «ceux qui cherchent des moyens multiples pour traiter avec l’Algérie», comme il les définit. À ceux-là, Tebboune répond : «Vous méconnaissez l’Algérie ; elle n’a besoin, en fait, que d’Allah et de ses enfants…»

Les grandes figures du cinéma algérien

Le cinéma algérien, riche en histoire et en émotions, s'est forgé une place de choix grâce à des figures emblématiques qui ont marqué des générations. Ces cinéastes, réalisateurs et acteurs ont su capturer l'essence de la plus grande lutte de Libération nationale que l'humanité n'a jamais connue pour porter haut les couleurs de l'Algérie sur la scène internationale. Aujourd'hui, une nouvelle génération essaye de reprendre le flambeau, mais le combat est loin d'être gagné...

Mustapha Badie: un pionnier
Mustapha Badie, né en 1932 à Alger, est une figure clé du théâtre et du cinéma algériens. Engagé dans la troupe du FLN pendant la guerre de Libération nationale, il a joué un rôle central dans la création du Théâtre national algérien après 1962. Au cinéma, il se distingue par ses performances dans Les Enfants de la Casbah (1963) et Le Vent des Aurès (1966), l'Incendie en 1974, où il incarne des personnages forts liés à l'histoire de l'Algérie. Son oeuvre reste un pilier de la mémoire culturelle du pays.

Ahmed Rachedi: une place de choix
Parmi les pionniers, Ahmed Rachedi occupe une place de choix. Réalisateur du célèbre L'Opium et le Bâton» (1969), il a su immortaliser la lutte pour l'indépendance avec une intensité rare. À travers ses oeuvres, il a non seulement raconté l'histoire d'un peuple, mais aussi insufflé une fierté nationale inégalée.

Amar Laskri: figure de proue
Réalisateur de l'Enfer à dix ans, Patrouille à l'Est (1971) et Les Portes du silence (1989), Amar Laskri est l'une des figures incontournables du cinéma post-indépendance. Ses oeuvres ont su immortaliser les sacrifices de la révolution algérienne tout en explorant les dilemmes humains face à l'Histoire.

Mohamed Lakhdar-Hamina: seul Palme d'or africaine
Premier cinéaste africain à décrocher la prestigieuse Palme d'or au festival de Cannes pour Chronique des années de braise (1975), Mohamed Lakhdar-Hamina est une légende vivante. Son oeuvre magistrale plonge dans les racines de la révolution algérienne, mêlant drame et poésie. Ce film reste, encore aujourd'hui, un symbole de la puissance narrative et visuelle du cinéma algérien.

Merzak Allouache, le maître du réalisme social
Merzak Allouache, connu pour des chefs-d'oeuvre comme Omar Gatlato (1976) et Bab El-Oued City (1994), est l'un des cinéastes algériens les plus prolifiques. À travers des récits d'un réalisme saisissant, il a exploré les fractures sociales, les rêves brisés et les contradictions de la société algérienne contemporaine.

Mohamed Zinet: poète du cinéma engagé
Avec son unique film Tahya ya Didou (1971), Mohamed Zinet a marqué l'histoire du cinéma algérien. Ce long-métrage expérimental, véritable déclaration d'amour à Alger, mêle fiction et documentaire pour offrir un portrait à la fois poétique et engagé de la capitale et de ses habitants.

Sid Ali Kouiret: l'icône éternelle
Côté interprétation, Sid Ali Kouiret reste une figure inoubliable du théâtre et du cinéma algérien. D'abord engagé dans la troupe du FLN pendant la guerre d'indépendance, il a joué un rôle majeur dans la naissance du Théâtre national algérien après 1962. Au cinéma, il se fait connaître avec Hassan Terro de Mohammed Lakhdar-Hamina en 1968, puis L'Opium et le Bâton d'Ahmed Rachedi en 1970 et Chronique des années de braise de Mohammed Lakhdar-Hamina en 1975.

Gacem: la nouvelle vague
Djaâfar Gacem, né le 18 septembre 1966 à Alger, est un réalisateur, scénariste et producteur. Il se fait connaître avec Héliopolis (2020), son premier long-métrage, qui représente l'Algérie aux Oscars en 2022.
Fondateur des sociétés de production SD BOX (2007-2013) et Prod'art Films (depuis 2013), il a également dirigé de nombreuses séries et téléfilmspopulaires, dontSultanAchour 10» (2015-2017) et Djemai Family (2008-2011).
Récompensé à plusieurs reprises, notamment au Festival Fennec d'or pour ses réalisations, il est une figure incontournable du cinéma et de la télévision algériens.

Tahar Rahim et Leïla Bekhti: le couple qui brille à l'étranger
Acteurs de renommée internationale, Tahar Rahim et Leïla Bekhti incarnent la nouvelle vague du cinéma algérien à l'étranger. Tahar Rahim, révélé dans Un prophète (2009) de Jacques Audiard, a su imposer son talent sur les grandes scènes internationales.
Leïla Bekhti, quant à elle, a marqué les esprits par sa performance dans Tout ce qui brille (2010), tout en restant attachée à ses origines, qu'elle met en lumière dans plusieurs de ses projets.

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