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Sites des essais nucléaires français en Algérie

La décontamination en débat

Le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires (Tian), signé par l'Algérie, comporte des obligations qui peuvent être très utiles, a indiqué l'expert en nucléaire, Remki Merzak.

Le monde célèbre, aujourd'hui, la Journée internationale pour l'élimination des armes nucléaires Une des pages les plus tragiques de l'histoire coloniale que l'Algérie et la France ont en partage s'ouvre à nouveau. Le dossier des essais nucléaires français refait surface. L'autre face, barbare, de la guerre d'Algérie, est remise sous les feux de l'actualité. À travers les essais nucléaires menés au Sahara algérien dans les années soixante. Des voix continuent de s'élever, cette fois-ci d'Algérie pour procéder à la décontamination des sites. Le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires (Tian), signé par l'Algérie, «comporte des obligations qui peuvent être très utiles» pour la décontamination des sites des essais nucléaires français effectués dans le Sahara algérien, a affirmé l'expert en nucléaire, Remki Merzak. «En ce qui concerne l'Algérie, et une fois ratifié, le Traité comporte des obligations qui peuvent être très utiles pour le traitement de la question des sites d'essais nucléaires français effectués à Reggane et In Ekker», a-t-il souligné dans une contribution publiée à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination totale des armes nucléaires qui est célébrée le 26 septembre de chaque année. Le TIAN constitue «le cadre idéal pour entamer la mise en oeuvre, notamment des dispositions contenues dans ses articles 6 et 7 qui sont considérées comme des obligations positives», assure cet ex- commissaire à l'énergie atomique. Que disent ces deux articles? L'article 6 de ce traité stipule que les Etats parties - notamment ceux qui ont réalisé des essais nucléaires - s'engagent à fournir une assistance adéquate aux victimes de l'utilisation ou des essais d'armes nucléaires, remettre en état l'environnement des zones affectées par l'utilisation ou les essais d'armes nucléaires», quant à l'article 7, il prévoit,également, que «les Etats parties s'engagent à coopérer et fournir une assistance internationale pour soutenir la mise en oeuvre du traité. «En vertu donc de ces dispositions, et en plus d'une coopération bilatérale avec la France, dont la responsabilité de la contamination du territoire algérien doit être assumée au regard du droit international, une assistance internationale peut être demandée par notre pays auprès d'organismes compétents tels que l'Agence internationale de l'énergie atomique, qui a déjà participé dans le cadre de la coopération technique à un travail d'évaluation radiologique préliminaire des sites d'essais à la fin des années 90», conclut Remki Merzak. Il faut rappeler que le gouvernement français avait été interpellé par d'autres voix qui se sont élevées de l'autre côté de la Méditerranée pour assumer un passif qui n'a fait qu'exacerber les relations entre l'Hexagone et son ancienne colonie. Le directeur de l'Observatoire des armements en France, Patrice Bouveret, avait recommandé le «rapatriement» et le «traitement en France» des déchets radioactifs provenant des essais nucléaires effectués par l'ancienne force coloniale dans le Sud algérien dans les années 1960. «Des équipes spécialisées doivent aller sur place et entamer ce nettoyage» avait-il recommandé dans un entretien accordé au journal Libération qui avait consacré tout un dossier aux essais nucléaires français.

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