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Le renseignement espagnol enfonce l’armée marocaine dans l’assassinat de trois algériens

«La frappe était préméditée»

Des sources du renseignement espagnol, citées par le quotidien El Pais, confirment que «l’attaque a eu lieu avec des drones et doutent sérieusement qu’il puisse s’agir d’une erreur».

L'attaque meurtrière marocaine contre trois ressortissants algériens le 1er novembre, alors qu'ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla, a été menée par des drones et il ne s'agit nullement d'une bavure, selon des sources du renseignement espagnol, citées jeudi par le quotidien El Pais. «Des sources du renseignement espagnol confirment que l'attaque a eu lieu avec des drones et doutent sérieusement qu'il puisse s'agir d'une erreur», a indiqué le journal espagnol. Le renseignement espagnol vient donc de confirmer les résultats de l'enquête menée par les autorités algériennes. Si l'Algérie est partie prenante dans cette affaire et que ses affirmations ont été mises en doute par le Maroc et ses relais médiatiques, les conclusions du renseignement espagnol le seront-elles aussi? Les sources citées par El Païs confirment que l'attaque «a été commise par un armement sophistiqué». Cela vient s'ajouter aux informations et la vidéo circulant déjà sur les réseaux sociaux et portant sur une implication d'un drone de combat turc Bayraktar TB-2 qui aurait décollé de la base aérienne de Smara (territoires sahraouis occupés), acquis par l'armée marocaine en septembre dernier. L'enquête menée par la Minurso (La mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) avait, elle aussi, démenti les mensonges marocains sur le lieu du bombardement. Le porte-parole adjoint du SG de l'ONU, Farhan Haq, avait affirmé dans un point de presse que le bombardement des trois civils algériens a eu lieu dans le territoire sahraoui, près de Bir Lahlou. «La Mission (Minurso) a observé deux camions portant des plaques d'immatriculation algériennes stationnés parallèlement l'un à l'autre. Les deux camions ont subi d'importants dommages et ont été carbonisés», avait précisé l'adjoint du SG de l'ONU. Les précisions apportées par l'ONU démasquent les médias marocains qui ont tenté, en vain, de dégager la responsabilité du Maroc dans cette attaque ignoble contre des civils, en prétendant que les trois camionneurs algériens se trouvaient dans la zone tampon démilitarisée, sous surveillance de l'ONU, qui divise le Sahara occidental. Des mensonges grossiers, si on considère que la zone de Bir Lahlou est située à plus de 70 km du mur de sable érigé par le Maroc d'où commence la zone tampon, avait précisé l'ambassadeur sahraoui à Alger, Abdelkader Taleb Omar. Le bombardement des camionneurs algériens s'est produit exactement à Bentili au sud du territoire sahraoui libéré de Bir Lahlou, plus loin encore de la zone tampon et du mur de la honte marocain. «L'emploi par l'Etat occupant d'un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n'a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara occidental et dans toute la région», avait indiqué le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra. Ce dernier avait saisi au lendemain de l'attaque, les Nations unies, l'Union africaine, la Ligue des Etats arabes et l'Organisation de la coopération islamique. Mercredi dernier, le ministre des Affaires étrangères s'est à nouveau exprimé sur le sujet réaffirmant que l'assassinat des trois ressortissants algériens par le Maroc est un «acte délibéré» de provocation contre l'Algérie. «Selon tous les facteurs disponibles, il s'agit d'un acte délibéré de provocation contre l'Algérie, au mépris du droit international», a indiqué Ramtane Lamamra faisant observer que «cet acte s'inscrit dans la volonté des autorités marocaines et de leurs alliés d'étendre le conflit militaire au-delà de la zone dans laquelle se produisaient les opérations militaires auparavant, autour et à l'intérieur du mur». Quelles que soient les intentions du voisin belliqueux de l'Ouest, le sang des trois Algériens ne restera pas «impuni», comme l'a promis le président Tebboune.

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