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Il a été convoqué par le juge d’instruction du pôle pénal économique et financier

La gestion de Bedoui sous la loupe de la justice

L’ex-Premier ministre a été entendu, notamment sur le projet de l’aérogare de Constantine, dont le coût s’est élevé à 2,954 milliards de dinars, soit près de huit fois le montant initial.

Son dossier transféré vers Alger à la fin des investigations des services de sécurité de Constantine, Nouredine Bedoui, l'ancien Premier ministre, a comparu, samedi, devant le juge d'instruction du pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M'hamed. Il devait répondre de faits de corruption qui remontent à l'époque où il était wali de Constantine. Il s'agit d'affaires liées au foncier, mais aussi à l'octroi de marchés publics, notamment celui de la nouvelle aérogare internationale dont la réalisation aurait été entachée de graves dépassements financiers et de mauvaise gestion. Lancée en 2001, pour un montant initial de 441 millions de dinars, la réalisation de l'aérogare, qui connaîtra moult retards avant sa mise en service, en juin 2013, va coûter 2,954 milliards de dinars, après plusieurs réévaluations, soit près de huit fois le montant initial. Ce scandale avait été rendu public, officiellement, en mars dernier, par les services de la police judiciaire de Constantine. Ces derniers ont, dans une conférence de presse, annoncé le lancement depuis près d'une année, des enquêtes relatives à de lourds dossiers, à savoir l'aérogare internationale Mohamed Boudiaf, le pont géant transrhumel, Salah Bey, l'événement «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» et l'agence de la Banque nationale d'Algérie (BNA). Outre Nouredine Bedoui, les noms d'autres hauts responsables ont été cités, dont celui de Amar Tou et Abdelmalek Boudiaf, tous deux auditionnés dans le cadre des enquêtes sur les dossiers sus-cités. Mais, pour Nouredine Bedoui, il ne lui est pas seulement reproché la mauvaise gestion du projet de l'aérogare. Il fait face, aussi, à des accusations d'octroi d'indus avantages à des ex-hommes d'affaires. D'ailleurs, son nom a été cité dans plusieurs procès, à l'exemple de celui de Ali Haddad et Mahieddine Tahkout. Dans le procès de l'ex-patron de la Dgsn, Abdelghani Hamel, Bedoui a été cité nommément dans l'affaire de l'octroi de l'assiette foncière agricole de 14 000 m2 aux enfants Hamel. La défense avait réclamé la présence de l'ex-Premier ministre en tant que témoin, mais le tribunal n'avait pas jugé nécessaire de le convoquer. Dans le procès de l'ex-député d'Annaba, Baha Eddine Tliba et le fils de Djamel Ould Abbès, portant sur le «commerce» des candidatures à la députation, le nom de Bedoui est également revenu. C'est aussi le cas pour le gros dossier de «Constantine, capitale de la culture arabe», un événement qui aurait coûté plus de 6 000 milliards de centimes mais qui a vu de nombreux projets financés sans jamais être réalisés. Enfin, l'ex-Premier ministre serait également mis en cause dans une affaire d'octroi d'indus avantages dans les zones industrielles et dans l'affaire de Tayeb Louh, l'ex-garde des Sceaux, poursuivi pour avoir entravé le bon fonctionnement de la justice et incité à la partialité. 

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