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Au sujet du partage du vaccin Anti-Covid avec la Tunisie

La grande confusion

La décision d’un partage du vaccin aurait été prise par le président, mais le porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, parle d’un «surplus».

Grande confusion au sein du gouvernement. C'est là la seule explication qui peut être donnée à toutes ces déclarations faites autour d'un geste de solidarité que devait exprimer l'Algérie envers la Tunisie. Il s'agit du partage du premier lot de vaccins anti-Covid devant incessamment être réceptionné. L'information a été donnée en premier, par le ministre tunisien des Affaires étrangères. Ce dernier a affirmé clairement «j'ai eu à discuter avec mon homologue algérien sur la question des vaccins et il m'a assuré que l'Algérie ne les avait pas encore reçus, mais dès qu'ils lui seront livrés, elle les partagerait avec la Tunisie. C'est le président algérien Abdelmadjid Tebboune qui a lui-même fait part de cet engagement à son ministre et cela ne fait que confirmer l'étroitesse des liens qui unissent nos deux pays». La première confirmation de cette annonce a été faite par le ministre de la santé. Dans un entretien avec la chaîne Russia Today, Abderrahmane Benbouzid ne semblait pas être au fait de cette décision et a préféré ne prendre aucun engagement soutenant juste que «cette question sera étudiée par le gouvernement». Il n'a cependant pas écarté l'éventualité d'un partage en déclarant «(...) dès que nous aurons le vaccin, nous le partagerons avec la Tunisie ou tout autre pays et nous pourrons aussi avoir besoin de la Tunisie dans le futur». Le même jour, le porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, freine les élans des uns et des autres en annonçant de manière formelle que «si une quantité est en surplus par rapport au besoin national en vaccin, l'Algérie, comme à son accoutumée, ne ménagera aucun effort à aider les pays frères dans le besoin et à accéder à leurs demandes sur ce point». Le ministre de la Communication parle de «quantités en surplus» or, à croire le ministre tunisien, le chef de la diplomatie algérienne en concertation avec le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, a accepté le principe de partage et non pas de livraison des quantités «en surplus». D'ailleurs, l'Algérie, elle-même, ne peut avoir de surplus du fait qu'elle va recevoir ses commandes en petites quantités sur plusieurs mois. Devant vacciner au moins 70% de la population, comme l'a déclaré le ministre de la Santé, 40 millions de doses devront être acquises. À moins que le ministre tunisien des Affaires étrangères ait mal interprété les déclarations de Boukadoum, la décision de partage prise par le président, comme il l'affirme, ne peut être qu'à effet immédiat. Pourquoi alors autant de confusion sur cette question? Le gouvernement n'a-t-il pas été mis au courant de cette décision?

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