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Bensaâda présente son livre K.Daoud: Cologne, contre-enquête

La mise à nu des néocolonisés

Il faut penser une nouvelle stratégie proactive pour faire face à des guerres de nouvelles générations.

Les guerres de nouvelles générations et leur impact sur les pays libres et indépendants dans le monde, dont l’Algérie, se sont invitées, hier, à la librairie de l’Anep, lors de la conférence donnée par Ahmed Bensaâda, à l’occasion de la republication de son livre Kamel Daoud : Cologne, contre-enquête. Bensaâda a estimé que « l’Algérie est, aujourd’hui, ciblée pour plusieurs raisons distinctes, faisant face à de multiples menaces », a-t-il rétorqué avant de souligner « nous devons ériger une stratégie de travail proactive contre ces attaques de quatrième génération qui ne s’arrêtent jamais ». Pour le docteur Ahmed Bensaâda, il va sans dire que l’Algérie doit disposer d’outils d’influences performants et une stratégie proactive, « afin de répondre à ces attaques identifiées, pour la plupart ».
Un peu auparavant, l’auteur du livre est revenu sur les faits et péripéties qui ont conduit, deux sujets algériens, à devenir les porte-voix d’un néocolonialisme abject et rétrograde. À coups de vidéos retraçant des témoignages de journalistes étrangers, d’articles de journaux français et américains et de photos illustrant des faits accablants, Bensaâda a disséqué ce qu’il qualifie d’individus « néocolonisés » et d’«informateurs indigènes » au service d’agendas géopolitiques identifiés et connus. Usant d’une présentation PowerPoint très succincte, il situera la problématique entre cinq axes distincts et précis. Faisant appel à des penseurs universels aguerris, il disséquera l’attitude étriquée de Kamel Daoud et celle de Boualem Sansal, envers leurs ordonnateurs. Faisant appel à Mohamed Bouhamidi, il citera : « Le complexe du colonisé, c’est de porter le discours colonial dans sa tête. Il se traduit par l’obsession de s’extraire de l’indigénat, de se distinguer de son peuple. » Il citera également Albert Memmi, qui estime que «l’ambition première du colonisé sera d’ériger ce modèle prestigieux (le colonisateur), de lui ressembler jusqu’à disparaître en lui ». Bensaâda, dans sa quête de lever le voile sur les usurpateurs, décortiquera toute l’actualité entourant ces deux personnages ciblés par les cercles identifiés, dont les lobbys sionistes et autres organisations affiliées, dont le Crif. « J’ai suivi de très près le parcours de Kamel Daoud et je le connais plus qu’il ne se connaît lui-même… C’est un néocolonisé », s’exclamera-t-il. La stratégie empruntée dans ce cas de figure est assez connue, explique Bensaâda qui démontre rationnellement, les étapes suivies dans ce parcours, pour aboutir aux résultats que l’on sait, à savoir ériger un influenceur ou un intellectuel comme étant un héros ou un leader dans sa catégorie. «Un informateur autochtone ou indigène (Native informant) est une personne d’une race ou d’un lieu particulier qui est considéré comme un expert en la matière du simple fait de son appartenance à cette race ou à ce lieu », écrit-t-il faisant référence aux statuts affligés aux deux consorts Mohamed Sifaoui, Boualem Sansal et Kamel Daoud par ces cercles connus. Pour Bensaâda, il va sans dire que ces milieux savent pertinemment « qu’un ‘’bon musulman’’ c’est celui qui dit ce que les occidentaux ont envie d’entendre, et qui peut même aller plus loin encore dans la critique, car il ne saurait être soupçonné, lui qui est musulman, d’islamophobie ». Il citera, à ce sujet, des témoignages et des analyses de journalistes étrangers, qui répercutent exactement les mêmes idées au sujet de Kamel Daoud. Et comme le souligne encore Albert Memmi, « dans le conflit qui habite le colonisé, sa langue est l’humiliée, l’écrasée. Et ce mépris, objectivement fondé, il finit par le faire sien. De lui-même, il se met à écarter cette langue infirme, à la cacher aux yeux étrangers, à ne paraître à l’aise que dans la langue des colonisateurs ». C’est exactement ce qui transparaît des écrits de Kamel Daoud, notamment dans ses livres et ses déclarations sur les journaux et les plateaux de télévisions occidentales, où il crache son venin sur la langue maternelle, jugée comme rétrograde et violente. L’autre étape consiste à affubler ces personnages « néocolonisés » par « des superlatifs pompeux et les anoblir par des trophées » de renom. C’est le cas de ces deux ressortissants algériens devenus des «Diderot et des Voltaire » de la France moderne, destinés à l’évidence à nuire aux intérêts de leur propre société et à leur pays. Dans une longue présentation, Bensaâda analyse le comportement de ces néocolonisés et d’autres encore, qui au final, ne sont adulés que pour servir des agendas et des alibis bien connus de tous. En conclusion, Bensaâda appelle à s’orienter davantage vers une prise en charge du livre et des écrivains algériens et à penser une nouvelle stratégie proactive pour faire face à des guerres de nouvelles générations. 

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