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48e vendredi du Hirak

La mobilisation en baisse

C’est un vendredi particulier, puisque le Hirak fêtera dans quelques semaines sa première année.

13h30. Boulevard Victor Hugo. Des dizaines de citoyens font le pied de grue. Ils attendent la fin de la prière annonçant le début de la manifestation. Au fil des minutes, les manifestants affluent de toutes parts, et le premier slogan «Algérie libre et démocratique», donne le ton. Les manifestants affirment leur volonté inébranlable de voir naître une Algérie plurielle, démocratique et sociale.
Ce vendredi revêt un intérêt particulier pour chaque personne présente. Et pour cause, le Mouvement populaire soufflera dans quelques jours sa première bougie. D’ailleurs les manifestants l’affirment «Joyeux anniversaire à nous, le changement prendra le temps qu’il faudra, mais on n’arrêtera pas notre mobilisation.» Vers 14h 30, les rues principales du centre de la capitale se remplissent de monde. De Didouche Mourad, à la Grande Poste, des groupes de citoyens chantent la liberté. C’est la même ambiance du côté du square Port Saïd. Comme chaque vendredi, le sort des détenus d’opinion était sur toutes les lèvres et semble être au cœur de toutes les revendications que porte le Mouvement populaire et pacifique depuis des mois. Le Hirak revendique la libération de tous les détenus, sans exception. D’ailleurs, les présents lors de ce jour de mobilisation affirment, en outre, être contre toute forme de dialogue sans signe d’ouverture de la part du gouvernement. Les slogans hostiles au pouvoir ont été réitérés. On retrouve notamment le fameux «Civil pas militaire», «Justice libre», sans oublier le traditionnel «Algérie libre et démocratique». Cela dit, la mobilisation semble en deçà des semaines précédentes. Mais les Algériens, qui se sont mobilisés, ne décolèrent pas et dénoncent ce qu’ils estiment être de l’autoritarisme. Interrogé par L’Expression, Hayate affirme : «Même si je devais sortir seule, je le ferais ! il n’y a rien qui pourra me faire rentrer chez moi, aussi longtemps que les Algériens vivent dans le mépris. J’ai aujourd’hui 24 ans, je rêve de lendemains meilleurs pour chacun de nous, je rêve d’une Algérie plurielle où tout le monde se reconnaît sans distinction de région ou de religion…». Même son de cloche chez son ami Racim, les deux jeunes gens commencent à peine leur carrière professionnelle dans le secteur bancaire. Racim déclare : «Depuis le 22 février 2019, on a fait de la résistance et ce n’est pas pour remplacer un clan par un autre. Nous devons aller vers un projet de société porté par nous. Nous avons brisé le joug de la servitude. Le chemin ne doit pas s’arrêter là. Nous devons plus que jamais lutter pour faire valoir nos droits et faire entendre nos revendications.»
Lors de ce vendredi, d’autres questions ont été posées par les contestataires, sans pour autant trouver de réponses. En effet, à quelques jours du 1er anniversaire du Hirak, les interrogations fusent et demeurent dans la tête de chaque manifestant, même si l’actualité prend souvent le dessus sur ces questionnements légitimes.

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