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Il a séduit devant les cadres de la nation par son discours rassembleur, offensif et rassurant

La recette du Président

Pour son troisième rendez-vous avec les walis, Abdelmadjid Tebboune a mis dans son discours les ingrédients qu'il faut pour booster les énergies à tous les étages de la responsabilité.

La rencontre gouvernement-walis, qui s'est clôturée, hier, est la troisième du genre. Le président de la République ne se trompe pas en consacrant ce genre de conférences, comme l'un des plus importants rendez-vous de son quinquennat. Cette grande messe de la République est une heureuse tradition, en ce sens qu'elle vient rappeler aux cadres centraux du pays la finalité de leur mission, à savoir le bien-être du citoyen de la plus petite commune de la République. Et c'est justement cela l'ambition de Abdelmadjid Tebboune. Réduire les distances entre le sommet et la base, créer une symbiose tout autant verticale qu'horizontale, donner à l'Algérie une nouvelle dimension où le serviteur de l'Etat se place à hauteur d'homme et travaille exclusivement pour l'intérêt public. Ce sont là autant de signaux que le président de la République a transmis à des Algériens, dont la particularité est qu'ils détiennent, chacun, une part de la puissance de l'État. Et à ce propos, le président a affirmé la nécessité d'une justice sociale.
C'est cela qui fait la force d'une République. Celle de l'Algérie n'est pas née d'un conciliabule ou d'une quelconque offrande à une caste, mais elle est le résultat d'une héroïque guerre de Libération nationale. Et à la veille même de l'éclatement de la révolution armée, ses concepteurs avaient imaginé une République unie, souveraine dans ses frontières et sociale. Tebboune a eu bien raison de hausser le ton, d'affirmer la grandeur de l'Algérie. Le prix de la liberté a été tellement onéreux, qu'aucun Algérien ne doit douter de la puissance de son pays. Le message du président est on ne peut plus clair. Il renvoie à une conviction très ancrée dans le corps social, à savoir que le martyre, à l'origine de ce pays, n'a pas de prix.
C'est fort de cette conviction partagée avec l'ensemble des présents au Palais des nations et plus globalement avec tous les Algériens, que le chef de l'État a communiqué ses instructions. Non pas comme un premier responsable qui s'adresse à ses subalternes, mais comme un Algérien convaincu de la justesse de sa mission. En interpellant tous les cadres honnêtes de la République pour qu'ils montent au front et se battent sur les terrains économique et social, il le fait avec le sentiment d'un combat nécessaire pour la sauvegarde du pays. En tant que premier magistrat du pays, il a fait le serment de les protéger. Le ton, l'assurance et la force avec lesquels Tebboune a prononcé son appel à la mobilisation, n'a d'égal que son ambition à donner aux citoyens des perspectives heureuses. Car finalement, ce président, qui s'inquiète de la qualité de la soupe qu'on sert dans les cantines des écoles primaires, a construit tout son mandat sur la dimension sociale de la République, une promesse faite aux martyrs de la révolution du 1er Novembre.
Mais cette finalité, qui consiste à donner un toit, des repas chauds, un avenir serein à chaque Algérien, passe nécessairement par un fort sentiment d'appartenance à une communauté de destin. Celle qui fait les grandes nations. L'Algérie en est une en devenir. Et les esquisses de sa puissance ont été visibles dans le génie pacifique de son Mouvement populaire du 22 février 2019, dans la grande compétence de sa diplomatie et dans la force de son Armée nationale populaire.
Pour son troisième rendez-vous avec les walis, Abdelmadjid Tebboune n'a pas changé de registre, mais a mis dans son discours les ingrédients qu'il faut pour booster les énergies à tous les étages de la responsabilité. Plus que les ministres, les experts et autres responsables départementaux, tous installés à Alger, ce sont les walis, représentants de l'État à l'échelle locale, premiers interlocuteurs des partenaires des présidents d'APC, auxquels le chef de l'État a adressé les principaux messages. Ils ne sont pas les seuls a porter le poids de la République sur leurs épaules, mais ils en sont les dépositaires dans les territoires qu'ils administrent. Le discours est aussi destiné aux citoyens, ils se doivent de trouver un rôle et l'exercer dans l'intérêt du pays.

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