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Lamamra à la chaîne américaine CNN International

«La rupture avec le Maroc était nécessaire»

De l’éloquence, de la concision et de la classe à en revendre. L’homme qui s’exprimait avec une parfaite aisance en anglais, crevait l’écran de la télévision américaine.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra a, en effet, séduit sur CNN International à laquelle il a accordé un entretien, avant-hier, en marge de sa participation à la 76e session de l'Assemblée générale de l'ONU. Le verbe précis et sans excès, il a su replacer les choses à leur juste place concernant les relations algéro-marocaines et plus précisément, la rupture des relations diplomatiques avec le royaume du Maroc. «L'Algérie a été extraordinairement patiente face à tous les actes que le Maroc a commis contre sa souveraineté et son unité», a affirmé Lamamra pour appuyer ensuite, que la décision de rompre les relations diplomatiques est «un message approprié envoyé au gouvernement du Maroc pour lui signifier que nous ne pouvions nous permettre d'accepter davantage le comportement de ce pays voisin».
Le chef de la diplomatie algérienne a, également, expliqué que cette décision était «une manière civilisée de mettre un terme à une situation qui ne pouvait durer davantage sans causer de dommages et qui risquait de mener les deux pays vers une voie non souhaitable». La décision algérienne entérinée par le Haut Conseil de Sécurité, présidé par Abdelmadjid Tebboune, n'est pas venue du néant, mais elle répond aux desiderata des populations algériennes agacées par des décennies de provocations. Habitué à l'indulgence du peuple et de l'État algériens qui ont une haute considération pour le peuple marocain, le Makhzen croyait fermement que l'Algérie allait éternellement ignorer ses agressions et sa dangereuse fuite en avant. Au vu et au su de la communauté internationale, le royaume du Maroc a fait de son territoire une tête de pont pour planifier, organiser et soutenir une série d'actions hostiles contre l'Algérie. Les dernières en date concernent les accusations insensées proférées par le ministre israélien des Affaires étrangères en visite officielle au Maroc et en présence de son homologue marocain. Jamais depuis 1948, un officiel israélien n'a été entendu proférer des messages contre un pays arabe à partir du territoire d'un autre pays arabe. Une inégalable performance marocaine révélatrice d'une hostilité extrême envers son voisin de l'Est. Que dire du scandale Pegasus qui a révélé au grand jour l'espionnage massif auquel ont été soumis des responsables et des citoyens algériens? Comment pardonner la dangereuse dérive du Makhzen qui invoquait un prétendu «droit à l'autodétermination du vaillant peuple kabyle»? Trop c'est trop! «Le gouvernement algérien devait prendre une décision souveraine», a ajouté Lamamra estimant que «dans une situation de ce genre, deux Etats ne pouvaient continuer à entretenir des relations diplomatiques». Abordant le dossier libyen, Lamamra a insisté que «l'Algérie est à équidistance des belligérants en Libye et ne soutient aucune partie à l'exception du peuple libyen». L'Algérie a réussi à convaincre les pays voisins de la Libye de la priorité que représente le départ des mercenaires et des terroristes de Libye sans provoquer de troubles dans la région. Au sujet du Sahel, le ministre des Affaires étrangères note que l'Algérie est aussi un acteur clé dans la région. L'Algérie, dira-t-il, «est actuellement en train de mener une médiation entre le Mali et des groupes rebelles».

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