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Lutte contre le trafic de drogue

La société civile doit s’impliquer

Le Pr. Khiati préconise en outre de revoir le protocole de soins destiné aux toxicomanes et la politique de leur prise en charge.

Le professeur Mustapha Khiati, président de la Fondation pour la promotion de la santé et le développement de la recherche Forem, rappelle que la lutte contre le trafic de drogue et la prévention de sa consommation est l'affaire de tous. Il appelle la société civile à prêter main forte aux services de sécurité dans l'âpre combat qu'ils livrent quotidiennement aux trafiquants de tous acabits et qui tentent d'inonder le pays en substances psychotropes. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale Alger chaîne 3, dans l'émission matinale L'invité de la rédaction, le Pr. Khiati invite ainsi expressément les acteurs et animateurs de la société civile à prendre à bras le corps les problèmes actuels de la société, notamment le fléau de la drogue. Les associations et les comités de quartiers sont, à ce titre, particulièrement interpellés. «Il s'agit d'identifier les réseaux de trafic de drogue, les dealers et les narcotrafiquants qui utilisent les enfants, d'où la nécessité de restituer toute leur importance aux comités de quartiers et les rendre plus efficients.» Indique le Pr. Khiati qui précise: «Les collectivités locales et les comités de quartiers constituent un binôme déterminant dans la lutte contre la drogue et la prévention de la délinquance. Il est temps de restituer à nos quartiers leur splendeur d'antan.» La société civile doit jouer le rôle de deuxième front pour faire face à ce dangereux phénomène, poursuit donc le Pr. Khiati qui recommande, néanmoins, de revoir le dispositif qui réprime l'usage de stupéfiants, soit la loi 18/04. «Cette loi puni d'un emprisonnement de 2 mois à 2 ans les consommateurs, ce qui pose problème. Elle doit être revue», fait savoir le Pr. Khiati sur les ondes de la Radio nationale et d'orienter vers une nouvelle loi qui considérerait, plutôt, les consommateurs comme des victimes et non pas comme des délinquants. Le Pr. Khiati se dit toutefois favorable au durcissement des mesures répressives contre les narcotrafiquants et les dealers qui doivent, désormais, écoper de peines maximales et incompressibles. Le Pr. Khiati préconise en outre de revoir le protocole de soins destiné aux toxicomanes et de la politique de leur prise en charge. «Nous avons une prise en charge médicale obsolète. Celle-ci est lourde car très médicalisée. Il faut individualiser les services de psychiatrie et ne plus bourrer en médicaments les consommateurs de kif en quête de désintoxication.» Fait-il savoir tout en proposant de «créer des communautés thérapeutiques; c'est-à-dire redonner au consommateur de drogue les conditions d'une parfaite rémission, en lui permettant de reprendre confiance en lui-même et de fortifier sa personnalité afin qu'il se libère rapidement de son addiction à la drogue.» Le Pr.Khiati préconise enfin de mettre en place un observatoire des psychotropes et des drogues. Celui-ci sera chargé de la prospective, de même qu'il aidera à construire des réponses adaptées aux menaces charriées par le trafic de drogue. 

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