Industrialisation et développement de l’Afrique
La Zlecaf est un outil indispensable
Les efforts doivent servir à améliorer la stabilité et la sécurité pour apporter des garanties aux investisseurs.

Sselon un rapport publié le 11 octobre par la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (ferdi) «la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) peut jouer un rôle catalyseur dans l'industrialisation et le développement du continent, en offrant aux investisseurs locaux et étrangers l'opportunité d'implanter des unités de transformation des matières premières en produits semi-finis ou finis pour servir un marché ouvert et interconnecté de
1,2 milliard de consommateurs, et un PIB cumulé de plus de 2900 milliards de dollars». Des indicateurs qui renseignent sur l'importance des opportunités de développement qui se présentent aux pays africains dans une conjoncture économique mondiale qui se trouve aux balbutiements d'un nouvel ordre. À ce titre, la Zlecaf représente un point de ralliement des économies africaines visant à valoriser les valeurs et les dotations de ce marché, et la consolidation de son ancrage dans une configuration internationale. Un travail de fond qui repose sur l'engagement des acteurs économiques de la scène africaine, à relever le défi de constituer un front économique régional fort et attractif. L'objectif étant de développer des économies basées sur l'investissement durable et le partenariat. C'est dans cette optique que le rapport relève que «la contribution des économies africaines à la valeur ajoutée manufacturière (VAM) à l'échelle mondiale se limite à 1,8%. L'intégration des productions africaines à la chaîne de valeurs mondiale se passe au bas (au début) de cette chaîne; là où il y a très peu de transformations industrielles. De plus, le commerce intra-africain se situe à environ 16% du total des échanges commerciaux du continent, un niveau très en deçà du commerce intra-régional en Europe (60%), en Amérique du Nord (40%) et dans les pays de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (30%)». C'est précisément l'aboutissement à cette dynamique intra africaine qui renforcera les chances de voir le projet de la Zlecaf influer sensiblement sur les échanges internationaux, et rehausser les économies africaines au rang de partenaires stratégiques. C'est ce qu'évoque le rapport précisant qu' «une fois pleinement opérationnelle, la Zlecaf pourrait augmenter le commerce intra-africain de plus
34% d'ici 2045 (comparé à la situation d'un scénario sans la Zlecaf)». Une approche qui conforte la vision et la nouvelle politique économique de l'Algérie essentiellement basée sur la libération de l'investissement, le déploiement des échanges et des engagements sur le continent africain, et l'amélioration du climat des affaires, pour une meilleure attractivité des IDE. Des actions qui pourraient permettre à l'Algérie de jouer un rôle central dans le développement économique de l'Afrique, et de se positionner en tant que leader dans la région. Cela étant, la mise en oeuvre de la Zlecaf repose également sur la maîtrise des volets stratégiques tels que, le transport, la logistique, et le système monétaire et bancaire pour ne citer que ceux-là. C'est dans ce sillage que le rapport recommande aux pays du continent de «poursuivre leurs efforts pour améliorer la stabilité et la sécurité en vue d'offrir une prévisibilité et une garantie aux investisseurs, de lancer un appel à des partenariats stratégiques auprès des institutions financières et investisseurs afin de mobiliser des ressources nécessaires à l'amélioration des infrastructures, et de numériser les économies (notamment les systèmes douaniers) en vue de réduire les coûts des transactions commerciales.