ECOLES PRIVÉES
L’année de la stabilité
Le créneau, par l’importance des revenus qu’il génère, intéressera les professionnels du domaine.
Au centre d´une grande polémique, l´année dernière, les écoles privées entament l´année scolaire 2006/2007 avec beaucoup plus de sérénité. Sommé par le ministère de l´Education de se conformer au même programme que les établissements publics, le «secteur privé» de l´éducation est donc censé ne pas «pécher par ignorance» et accompagner la réforme de l´éducation en cours. L´intérêt que donne l´Etat à l´école privée est d´autant plus compréhensible, sachant l´engouement que semblent développer les parents d´élèves pour ce genre d´établissements, actuellement au nombre de 122, répartis sur pas moins de 14 wilayas du pays. L´autre aspect, tout aussi important, qui renseigne sur la progression du phénomène de l´enseignement privé en Algérie, est en rapport avec le nombre, déjà important, d´élèves fréquentant les écoles privées. Ce sont, en effet, 15.766 élèves qui ont eu cours dans des établissements gérés par le secteur privé durant l´année scolaire précédente. D´autres statistiques démontrent la part, de plus en plus importante, que prendra l´école privée dans le paysage éducatif national.
En effet, si pour l´enseignement moyen, l´on enregistre que 1213 élèves, il était, l´année dernière à plus de 10.600 élèves à avoir été inscrits dans un établissement scolaire du secteur privé dans le cycle primaire. Il y a, par conséquent, une tendance chez les Algériens à inscrire leurs enfants dès le début dans un établissement d´enseignement privé. Ces chiffres, enregistrés durant une période où l´on ne savait pas encore ce qu´il adviendra de l´école privée en Algérie, renseigne sur la pérennité du business de l´éducation dans le pays.
L´année scolaire qui s´annonce est celle de la stabilité et donc du véritable démarrage du secteur privé. La tutelle, en rendant publique une liste d´établissements autorisés à exercer, apporte officiellement sa caution et «sa protection» aux citoyens qui auront choisi le privé pour l´enseignement de leurs enfants. L´attitude de l´Etat, qui a fait montre de grande fermeté pour éviter tout dérapage, est en soit le premier facteur de stabilité pour un secteur, à l´avenir, florissant en Algérie.
Et pour cause, le créneau, par l´importance des revenus qu´il génère, au vu de l´engouement d´une bonne partie de la société, n´échappera sans doute pas aux professionnels du domaine, dont nombreux vont «investir» ledit créneau.
Il est clair que l´année scolaire 2006/2007 ne sera pas celle du secteur privé, mais il y a lieu de prévoir que sa «part de marché» ne cessera d´augmenter, maintenant qu´il est tout à fait légal d´ouvrir une école privée, sous réserve de remplir le cahier des charges imposé par les pouvoirs publics.