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51e mardi de la mobilisation estudiantine

Le 22 février en point de mire

Les étudiants qui promettent de se retrouver, au côté des Algériennes et Algériens pour célébrer le premier anniversaire du Hirak, ont rendu hommage au soldat chahid de Timiaouine.

L’approche de la célébration de la première année de la révolution pacifique, semble ranimer les Algériens ayant la soif de voir un changement profond dans le pays !
C’est le constat fait, hier, à Alger à l’occasion de la 51e marche nationale pacifique de la famille estudiantine qui, contrairement à ces dernières semaines, a été plus mobilisatrice, puisque de nombreux citoyens se sont joints à la marche. Hier, Alger la Blanche, a donc, une fois de plus, vibré au rythme des slogans scandés par les manifestants.
Tout au long de l’itinéraire choisi qui va de la place des Martyrs jusqu’à la place Maurice-Audin, en passant par la place Emir-Abdelkader, les marcheurs ont réaffirmé l’appel «à une véritable transition démocratique». «Djazaïr hourra dimocratiya» (Algérie libre et démocratique), a encore une fois retenti dans le ciel de la capitale. Comme dans les autres grandes villes du pays, les étudiants et enseignants issus des établissement universitaires d’Alger, ont tenu à marquer le point pour réaffirmer leur attachement aux revendications populaires pour le changement du système et l’édification d’un État de droit.
C’est à 11h pile que la marche s’est ébranlée de la place des Martyrs. Munis de drapeaux et autres étendards frappés des couleurs nationales, les étudiants, ont, comme de coutume, entonné l’hymne national. La procession humaine s’est dirigée vers la rue Bab- Azzoun.
La foule était nombreuse au point où la chaussée et les arcades de ce vieux quartier d’Alger, étaient pleins de bout en bout. Et la foule n’a fait que grossir, au fur et à mesure que les marcheurs avançaient vers la place Maurice-Audin, puisque les citoyens ont rejoint la marche des étudiants. Aux alentours du square Port-Saïd, un barrage de police a été, comme de coutume, installé pour les empêcher de progresser vers le tribunal de Sidi-M’hamed. Pour éviter la confrontation les étudiants ont remonté la rue Ali-Boumendjel, pour rejoindre la place Maurice-Audin, en passant par la place Émir-Abdelkader.
Sur place, les manifestants ont scandé «Allah Akbar Ahmed Belhadi».
Un slogan à travers lequel les étudiants ont énoncé leur soutien au procureur adjoint du tribunal de Sidi M’hamed, Ahmed Belhadi. Ce dernier a pour rappel, demandé dimanche dernier, dans son réquisitoire, la relaxe au profit des manifestants arrêtés lors des manifestations du 48e vendredi à Alger, et a plaidé, en faveur de l’«indépendance de la justice». Cette dernière a été au cœur de l’acte 51e des étudiants. Car, tout au long de l’itinéraire de la marche, les manifestants ont scandé «win rahi el aâdala win rah el qanoun (où est la justice ? où est la loi ?)».
Les manifestants ont également exigé à travers plusieurs slogans, «la libération inconditionnelle» des autres détenus d’opinion, qui croupissent encore en prison, notamment Karim Tabbou, leur camarade l’étudiante Nour EL Houda Oggadi et Fodil Boumala. L’ambiance «sylmia», a été présente tout au long de l’itinéraire de la marche. Elle s’est mélangée avec civisme et solidarité. Les manifestants, faut-il le noter, ont rendu hommage au soldat chahid victime de l’attaque qui a ciblé dimanche dernier un détachement de l’ANP dans la zone frontalière de Timiaouine, à Bordj Badji Mokhtar, commise par un kamikaze à bord d’un véhicule piégé. Ils ont ainsi scandé «Brahim Ben Adda Allah Yerrahmou». Quand les voix se sont tues, une jeune étudiante se tourna vers la foule, en invitant ses camarades par le bouche-à-oreille : «Le 22 février kayen massira» (Le 22 février on manifestera).»
Un slogan qui a été vite adopté et repris par les milliers de manifestants. «Ça sera grandiose pour marquer la célébration du 1er anniversaire du Hirak, et l’indépendance de l’Algérie», a prédit l’étudiante approchée sur place par nos soins devant la Fac centrale. Arrivés à la Grande poste, peu avant 13h, les étudiants ont lancé un appel pour une grande mobilisation lors des marches du 21 et 22 février, qui coïncideront avec le 53e vendredi de mobilisation populaire pacifique et le premier anniversaire du Hirak.
Au moment où les manifestants ont commencé à se disperser dans le calme, une vieille dame nous a lancé «le hasard du calendrier a fait que nous aurons donc deux jours de fête, les 21 et 22 février prochains».

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