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Mesures complémentaires au confinement durant l’aid

Le casse-tête du gouvernement

Le Premier ministre annoncera fort probablement le port obligatoire du masque, la limitation des déplacements inter-wilayas, très fréquents à l’approche de l’Aïd et facteurs aggravants de propagation du virus ainsi que la fermeture des cimetières aux visiteurs.

Faut-il astreindre les Algériens à un confinement général pendant les deux jours de l’Aïd ou pas ? C’est là le casse-tête auquel est confronté le gouvernement.
Abdelaziz Djerad doit prendre une décision et vite, mais laquelle choisir? Le Premier ministre sait que la recommandation de Abderrahmane Benbouzid est la voix de la sagesse, mais pourra-t-il annoncer l’interdiction totale de sortir de la maison, un jour de fête, de grande joie et d’allégresse, surtout pour les enfants qui, traditionnellement, arboreront leurs plus beaux habits? Prendra-t-il sinon, le risque de garder les mesures de prévention actuellement adoptées en espérant que la conscience citoyenne sauvera l’Aïd ? C’est dire que cette fête fondée sur la convivialité s’est transformée en un réel cauchemar, en ces temps de pandémie. Si en Arabie saoudite ou encore en Turquie, les autorités ont imposé à leurs citoyens de rentrer chez eux pour quatre ou cinq jours et n’en ressortir qu’après l’Aïd, en Algérie, Abdelmadjid Tebboune, qui a réuni, il y a deux jours, le Haut Conseil de sécurité, a décidé de ne pas recourir à un tel procédé. Il a cependant, à l’issue d’un échange avec les membres du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus, instruit le Premier ministre de l’examen de mesures complémentaires au confinement sanitaire, à l’occasion de l’Aïd el-Fitr tant en ce qui concerne la durée horaire du confinement que la garantie des masques, les déplacements entre wilayas et la visite des cimetières. Selon un compte rendu de la Présidence, les collègues du professeur Djamel Fourar, porte-parole du Comité scientifique, ont unanimement souligné que le port du masque est tout aussi efficace que le confinement sanitaire, d’où l’impératif de rendre son port obligatoire pour tous. Il est donc plus que probable que Djerad annoncera l’obligation du port du masque pour les deux jours de l’Aïd. Le port obligatoire du masque dans les lieux publics sera certes imposé pour tous, même après l’Aïd, mais pas avant que ce produit ne soit disponible à un prix abordable, comme a déjà averti le Premier ministre. En fait, en portant une bavette, le citoyen gardera obligatoirement à l’esprit qu’il doit éviter les embrassades et s’imposer des gestes barrières. Car, l’Aïd a toujours été l’occasion des embrassades, surtout après la prière, de s’échanger des visites, mais aussi de prier sur les tombes des proches ou encore de célébrer la circoncision des jeunes garçons. Tout cela ne doit pas avoir lieu et une fetwa a déjà été prononcée dans ce sens appelant les musulmans à faire leur prière de l’Aïd à la maison, à proscrire les visites familiales et se suffire des nouvelles technologies pour présenter leurs vœux. Il est aussi attendu que les autorités limitent les déplacements inter-wilayas, très fréquents à l’approche de l’Aïd et facteurs aggravants de propagation du virus. Certes, près de deux mois de strictes restrictions, pèsent fortement sur le moral des citoyens et surtout les plus jeunes. Tous, on aimerait reprendre notre vie en main, prendre un bol d’air frais mélangé d’un bon Nespresso, mais pour ce faire, il faut s’éloigner de tout dérapage et éviter de gâcher la fête de l’Aïd el-Fitr.

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