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Immeuble du 11, boulevard de la Soummam

Le Conseil d’Etat a tranché au profit des résidents

Les résidents ne sont pas allés les mains vides en répondant aux convocations de la justice.

Bataille gagnée définitivement. Les résidents de l’immeuble sis 11, boulevard de la Soummam ne seront plus pourchassés ni menacés d’être expulsés. Pour cause, le Conseil d’Etat a tranché en leur faveur se déclarant incompétent pour traiter une telle affaire relevant, désormais, du domaine public. Autrement dit, le service des domaines est appelé à passer à l’action en considérant l’immeuble en tant que bien lui appartenant. Et ce n’est pas tout. Le représentant de la Société immobilière et financière pour la France et l’Afrique du Nord, Siffan, n’ouvre plus droit au recours après qu’elle a introduit des pourvois en cassation depuis «l’éclatement» de l’affaire dite affaire Siffan. Dans cette cabale judiciaire, une quarantaine de résidents de l’immeuble Galliéni, sis 11 boulevard de la Soummam, en plein centre-ville d’Oran, s’est farouchement opposée à la Société immobilière et financière pour la France et l’Afrique du Nord (Siffan) appartenant au richissime homme d’affaires Djilali Mehri. Le calvaire desdits résidents n’a que trop duré. Ils ont vécu, pendant de longues années, sous la menace de l’expulsion suspendue au dessus de leurs têtes telle une épée de Damoclès, depuis près d’une vingtaine d’années. Pour cause, la Siffan prétend être propriétaire du bien l’objet du litige. Des résidents du 11 boulevard de la Soummam, Oran, ont commencé à subir les conséquences de cette affaire depuis 1994, lorsque cette société française, qui était chargée de la gestion de l’immeuble, a dû plier bagage pour fuir le terrorisme. «Au moment où la Siffan, où on louait et qu’on croyait être propriétaire de l’immeuble, allait nous vendre les appartements, a été cédée à Djilali Mehri.» C’est ainsi qu’a commencé cette cabale après que la Siffan a de sitôt augmenté le loyer de 1000%. D’où la résistance affichée par les résidents, d’autant plus que plusieurs de ces derniers, dont Me Soussi, s’est mis sur les traces réelles de cette entreprise qui s’est avérée ne détenir aucun papier attestant sa propriété de l’immeuble. La Siffan est, elle, passée à l’acte en commençant, quelques années plus tard, par des expulsions et en proférant des menaces d’expulsion à l’encontre des récalcitrants quant à la politique, jugée injuste, adoptée par cette entreprise. D’ailleurs, plusieurs locataires ont ainsi été délogés avant que des poursuites ne s’ensuivent en vrac. Les locataires se défendaient tant bien que mal en répondant individuellement aux «harcèlements judiciaires» se répétant avant qu’ils ne décident de prendre leur destin en main en s’organisant en 2013. Grande et stupéfiante a été la découverte. Au fur et à mesure que Me Soussi avançait dans ses recherches, il tomba nez à nez avec des documents à la fois compromettants et remettant en cause cette entreprise. «La Siffan n’avait aucune existence légale et n’était pas non plus propriétaire de l’immeuble», dira-t-on avec des preuves à l’appui. Les résidents ne sont donc pas allés les mains vides en répondant aux convocations de la justice. À chacune des audiences et des auditions, ils fournissaient d’importants papiers, faisant valoir leurs droits en affrontant le richissime Mehri.

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