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Relance du gazoduc Algérie-Nigeria

Le coup de grâce au Maroc

La taskforce algérienne épuise considérablement la diplomatie et les fourberies hasardeuses du Makhzen.

La relance du projet de gazoduc Nigeria-Niger-Algérie emballe la géopolitique mondiale et l'actualité énergétique internationale. Et pour cause, les récentes déclarations du ministre algérien de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, ont été largement commentées par les médias du monde entier. Des déclarations au journal allemand, Der Spiegel, faisant suite aux récents accords et démarches concrètes entre les ministres des trois pays concernés par le gazoduc ont été répercutées aux quatre coins de la planète. Tous les observateurs de la scène énergétique mondiale y ont vu un coup de grâce au royaume de Mohammmed VI, déjà confronté à une ébullition sociale et politique sans précédents. Un coup fatal pour le royaume du Maroc qui misait sur l'idée de détourner le projet et faire passer le gazoduc par les territoires marocains, histoire de calmer les grogne sociale et disposer d'un sursis salutaire. En effet, depuis quelque temps, le Makhzen évoquait ou plutôt faisait miroiter cette opportunité comme étant l'alternative aux maux multiples qui secouent le royaume, depuis la crise politique et diplomatique avec le voisin algérien. Une crise qui a clairement engendré des incidences insoupçonnables sur l'économie locale du royaume et sur sa stabilité socio-économique.
Depuis quelques mois, un battage médiatique impressionnant a été savamment orchestré par les relais médiatiques du royaume à l'échelle de l'Europe, mais également à l'intérieur du Maroc, de plus en plus, fragilisé par une sévère crise sociale et économique. Le battage vise d'abord, à faire avaler la pilule à l'Europe, en l'amenant à financer le projet hasardeux du gazoduc Maroc-Nigéria. Un projet d'autant plus improbable, que le Maroc multiplie encore les démarches en direction des pays africains, la Cédéao, les banques et les pays européens, en vue d'un financement hypothétique de ce projet.
Pour l'expert en géopolitique,le docteur Arslane Chikhaoui «compte tenu de la récession mondiale en perspective, les promesses d'investissements dans l'amont de l'énergie, notamment du gaz naturel, ne pourraient être tenues à court terme par l'UE et par voie de conséquence, le projet (gazoduc Maroc-Nigéria, Ndlr) risquerait d'en pâtir». Pour l'expert algérien, «le levier ‘'Energie'' demeure pour l'Algérie, aussi bien l'instrument diplomatique pour son positionnement géostratégique dans la future recomposition des alliances, que celui d'une politique nationale de développement et de diversification économique». Autre détail important, selon Chikhaoui, «le Trans-Saharan Gas-Pipeline contribuera à l'intégration économique africaine, en alimentant les régions du nord du Nigeria et celles du Niger en fort déficit énergétique, notamment, pour l'électrification qui utilisera, non seulement une partie de ce gaz, mais aussi des turbines produites à Batna (Algérie) et des tubes fabriqués à Ghardaïa et Annaba (Algérie)». Ainsi, suite à cette nouvelle évolution géostratégique, ils sont deux perdants dans cette affaire, puisque le gazoduc Algérie-Niger-Nigéria profitera au nouvel allié stratégique de l'Algérie, à savoir l'Italie.
La Taskforce algérienne épuise considérablement la diplomatie et les fourberies hasardeuses du royaume du Makhzen, mais c'est un peu trop tard pour ça, car le train a réellement démarré. Notons seulement, que «le Tsgp permettra de transporter entre 20 à 30 milliards de m3 de gaz naturel et sera opérationnel fin 2024 début 2025 si toutes les conditions sont réunies».

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