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Le chantier des retraites sera ouvert après les locales

Le dossier explosif

Une réunion tripartite devra avoir lieu avant la fin de l'année au cours de laquelle l'Ugta présentera ses propositions en matière de retraite. La Centrale syndicale préconise un retour au système de retraite de 32 ans de service.

Le dossier de la retraite proportionnelle après 32 ans de service effectif devrait être rouvert incessamment par le gouvernement Aïmene Benabderrahmane. Le dossier de départ à la retraite sera présenté par l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) au gouvernement lors de la prochaine réunion tripartite prévue avant la fin de l'année en cours. C'est ce que rapporte le quotidien arabophone, Echorouk. Au niveau de la Centrale syndicale, le dossier d'amendement de la loi sur les retraites est prêt et ficelé. Néanmoins, il ne sera présenté devant le gouvernement qu'après les élections locales et de wilaya, prévues le 27 novembre, donnant ainsi, à l'Exécutif le temps de parachever le processus de construction institutionnelle. Selon le média prémentionné, il sera question d'un retour au système de retraite de 32 ans de service. Une exigence sur laquelle insiste la Centrale syndicale. Abordant, en juillet dernier à Mascara, la révision de la loi sur la retraite de 2017, notamment en ce qui concerne la retraite sans condition d'âge pour les travailleurs ayant travaillé pendant 32 ans, le secrétaire général de l'Ugta, Salim Labatcha, avait affirmé que «la loi portant sur la condition d'atteindre l'âge de 60 ans pour prendre sa retraite est une loi injuste envers les travailleurs». «Plus que ça, quand ce travailleur ajoute quelques années de travail à sa carrière, il est surpris de ne pas bénéficier de ces années en plus des 32 ans de service qu'il a accomplies», précise le même intervenant.
Dans cet ordre d'idées, Salim Labatcha a révélé que «le sujet a été soumis au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors d'une rencontre et que le dossier sera de nouveau activé au niveau du Parlement». Selon Labatcha, «cette loi ne comptabilise pas les années au-delà des 32 ans de services, par conséquent, il est injuste d'exiger la condition d'atteinte des 60 ans pour un travailleur ayant servi pendant cette période, pour partir à la retraite». Une proposition à laquelle les pouvoirs publics restent ouverts. Selon le premier responsable de la Centrale syndicale, le chef de l'État lui avait affirmé qu'il «est temps de reprendre le débat après l'installation de la nouvelle Assemblée».
L'Assemblée populaire nationale, installée depuis, aura, de ce fait, la tâche de la révision et l'instauration de la loi qui consacre le principe de la retraite à l'issue de 32 ans de travail ou de la retraite proportionnelle, la laissant facultative pour ceux qui voulaient continuer à travailler au-delà de cette limite d'âge. Le moment est plus qu'adéquat. D'autant que les participants à la dernière conférence internationale de haut niveau sur la protection sociale, placée sous le thème «Protection sociale: un levier pour un développement plus équitable et plus résilient», ont mis l'accent sur l'importance d'apporter des ajustements au système de retraite algérien, de manière à être en adéquation avec des modèles similaires (systèmes de répartition) dans le monde et en prenant en compte les spécificités nationales, mais aussi les différents changements tels que ceux qui s'opèrent dans le marché du travail.
À cet égard, certaines voix exigent des pouvoirs publics la suppression pure et simple de l'impôt sur le revenu global (IRG) retenu à la source sur la pension de retraite. Selon leur argumentaire, une pension, comme son nom l'indique, n'est pas un revenu. «Il est donc injuste de la soumettre à un impôt au même titre que le salaire d'un personnel actif», s'insurgent certains retraités. Ils ont appelé aussi à «engager une réflexion concernant la protection sociale du 3e âge». Contrairement au mythe de pays de jeunes, bien entretenu, l'Algérie vieillit.
L'espérance de vie avoisine les 80 ans selon les estimations de l'ONS. La réforme des retraites devrait être l'un des grands projets du quinquennat de Abdelmadjid Tebboune. Même si certaines voix au sein de l'Exécutif estiment que l'heure n'est pas aux réformes de la retraite. La priorité est à la relance économique. En matière de retraites, il n'y a pas d'alternative. De nouveaux «efforts», devront être réalisés afin de ramener les finances du système à l'équilibre.

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