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Retentissants échos à l’élection de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU

Le géant diplomatique revient

Alors que de nombreux pays amis à travers le monde congratulent chaleureusement l’Algérie pour sa brillante élection, avant-hier, comme membre non permanent du Conseil de sécurité par l’Assemblée générale des Nations unies, le Maroc trinque.

Le voisin de l'Ouest sait que du haut de la tribune du Conseil de sécurité, l'Algérie donnera plus de voix et plus de visibilité au Sahara occidental, la dernière colonie sur le continent africain. Mais pas seulement. L'Algérie défendra toutes les causes justes et s'alignera, comme elle l'a toujours fait, du côté des peuples opprimés, car c'est écrit dans ses gênes diplomatiques. La leçon à retenir est que les positions fermes, le principe du droit des peuples à disposer d'eux- mêmes défendu avec âpreté et le statut de non-aligné sont finalement des motifs d'admiration et de respect que porte la communauté internationale à l'Algérie. Au Conseil de sécurité, le vote a été plié dès le premier tour, avec une écrasante majorité des voix, 184 sur 192. Un brillant succès qui confirme le retour de l'Algérie, ce géant diplomatique sur la scène internationale. Le communiqué de la présidence de la République, publié quelques instants après l'annonce des résultats du vote à New York, le souligne bien, en affirmant que l'élection «traduit la considération et l'estime» dont jouit le président Abdelmadjid Tebboune, auprès de la communauté internationale. C'est une reconnaissance du «rôle pivot de l'Algérie dans sa région».
Alger intransigeante
Une manière d'affirmer haut et fort qu'Alger reste intransigeante sur les fondamentaux de sa diplomatie: le droit des peuples à l'autodétermination, un ordre mondial juste et équitable basé sur le droit international et le principe du non-alignement. Quant au jeu d'équilibre entre les différentes puissances, l'Algérie l'a toujours pratiqué avec une rare dextérité. Il n'y a qu'à voir avec quel aplomb elle s'en est sortie de l'engrenage bipolaire durant toute la période de la guerre froide. Aujourd'hui encore, elle garde un parfait équilibre entre les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), et les USA, un rattachement à l'Afrique et un recentrage sur l'Europe. Pas plus tard qu'il y a quelques mois, le président Tebboune rappelait dans l'une des ses interventions devant la presse que «L'Algérie n'est dépendante d'aucune orbite diplomatique». Tout est dit dans cette phrase qui, à elle seule, résume une indéfectible fidélité des dirigeants algériens aux idéaux de la révolution: pas de tutelle quelles que soient sa puissance et sa proximité. Un principe proclamé en 1956 déjà dans la plate-forme de la Soummam stipulant que l'Algérie «n'est inféodée, ni au Caire, ni à Londres, ni à Moscou, ni à Washington». Sans contraintes, libre dans ses actions, l'Algérie s'autorise tout ce qu'elle juge compatible avec ses intérêts. La stratégie paye manifestement, car en étant autonome au plan financier, elle se donne les moyens de sa politique.
Le raz-de-marée effectué par la diplomatie algérienne, avant-hier, à New York ne renseigne-t-il pas sur le vrai poids de l'Algérie dans la région et dans le monde? C'est une escale incontournable et sa voix est entendue. Son positionnement géostratégique, ses ressources financières doublées d'un grand potentiel économique, ne sont pas les seuls arguments mis à la disposition de l'offensive diplomatique.
La Chine, la France, la Turquie et la Russie
La conjoncture internationale, le conflit en Ukraine, notamment font que l'Algérie a été propulsée au coeur des enjeux énergétiques qui agitent, aujourd'hui, la planète. Il s'agit bien d'une puissance gazière appelée à la rescousse pour garantir la sécurité énergétique d'une vieille Europe sérieusement menacée par la Russie. Ainsi, reconnectée au monde, l'Algérie entend tirer son épingle dans ce jeu mondial où comme le suppose la prose gaullienne: «Les États n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts.» Partenaire incontournable, sollicitée et écoutée, l'Algérie a déjà des médailles à accrocher sur son tableau. Sortie indemne, d'une crise sanitaire pandémique qui a mis bien des nations à genoux, l'Algérie se redresse et capte l'intérêt des plus grandes puissances économiques du monde. Elles suivent, aujourd'hui, avec un grand intérêt le redémarrage économique et les dispositions alléchantes du nouveau Code d'investissement. Des projets d'envergure dans les domaines minier, agricole, de l'énergie solaire, de l'industrie pharmaceutique et mécanique, ainsi que de la réalisation de grandes infrastructures qui ont déjà accroché bien des pays comme la Chine, la France, la Turquie, la Russie, l'Italie et d'autres encore désirant avoir leur part du «gâteau». L'Algérie n'est plus ce pays plongé dans le cauchemar des turbulences sociales, politiques et économiques. Elle est redevenue audible et visible. Dès lors, le président Abdelmadjid Tebboune décide qu'il est temps de lancer le second étage de la fusée. L'Algérie n'a pas seulement à restaurer son image. Mieux, elle doit jouer pleinement le rôle d'envergure qui a toujours été le sien sur le continent africain et dans le monde Partout, le message porté par la diplomatie algérienne est le même: elle cherche à vivre en paix en Méditerranée, et s'emploie à aider les pays qui en ont besoin sans contrepartie politique, loin de tout alignement, en défendant le principe du rejet de l'asservissement des peuples. Il est arrivé que les étrangers aient vu dans cette aspiration sinon de la naïveté, du moins une utopie. Pourtant, le scepticisme de l'étranger n'a jamais terni l'idéalisme de la diplomatie algérienne. Il aura le mérite d'avoir renforcé le credo selon lequel on peut triompher de l'Histoire. L'Algérie l'a bien prouvé en accomplissant l'une des plus belles Révolutions du siècle dernier

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