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Crises sanitaire et économique, dépendance au pétrole, pénurie d'eau...

Le gouvernement sur la corde raide

Il aura notamment, à tenter de relancer une machine économique sur cale et à apporter des «correctifs» à une gestion traumatisante de la pandémie de covid-19.

Le nouveau gouvernement semble vouloir démarrer sa mission sur une autre dynamique. Est-ce que cela signe une nouvelle ère? Trop tôt pour l'affirmer. On en est encore au stade des annonces et des déclarations. À ce titre, elles ont été nombreuses par le passé. L'impression qui se dégage à première vue, c'est que l'on est toujours à la case départ. Les objectifs fixés par le président de la République demeurent les mêmes avec comme constat qu'ils seront difficiles à atteindre car ils auront accusé un retard notoire. A moins que la barre qui a été fixée à l'exécutif ne se soit révélée trop haute. En ce qui concerne ce point notamment, on n'aura pas entendu un seul ministre faire cas des difficultés que rencontre son secteur alors qu'il s'est avéré au fil du temps, que la mission était beaucoup plus complexe que l'on a voulu le faire croire. C'est le cas de l'eau potable, annoncée disponible durant cet été, elle a fini par être rationnée. La gestion a-t-elle été défaillante? Les stratégies adoptées, au cas où elles auraient existé, ont-elles été inefficaces, inopérantes?
Y a-t-il eu des résistances au changement? En ce qui concerne cette dernière question force est de constater que la rente pétrolière qui caractérise la gestion du pays a encore de beaux jours devant elle. Les exportations de gaz et de pétrole continueront vraisemblablement à former le «bras armé» de l'économie nationale et assurer l'essentiel de ses revenus en devises. Comme on peut aussi d'ores et déjà affirmer que l'objectif des 5 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures d'ici fin 2021, fixé par le chef de l'Etat ne sera pas facile à atteindre. Le gouvernement est incontestablement sur une corde raide. Il aura notamment, à tenter de relancer une machine économique sur cales et à apporter des «correctifs» à une gestion traumatisante de la pandémie de Covid-19. La crise de l'oxygène et la campagne de vaccination, qui a mis du temps à démarrer, ajoutées à un non-respect aussi insolent qu'irresponsable, ont fait exploser le nombre de contaminations et de décès, ce qui a mis dans le désarroi un personnel soignant à bout de souffle et saturé des structures de santé débordées par un afflux de malades inattendu. La gestion de la crise sanitaire demeure prioritaire. Un challenge majeur que le nouveau gouvernement doit absolument relever pour se consacrer à la concrétisation du nouveau modèle économique qui doit réduire la dépendance du pays à son or noir: mettre un trait définitif sur la rente pétrolière à laquelle il s'est adossé depuis son accession à son indépendance. Des défis d'une extrême importance doivent être relevés en 2021 dans le sillage d'une campagne de vaccination qui doit être une réussite, une condition sine qua non pour relancer la machine économique. L'économie nationale a un besoin urgent de restructuration. Deux rencontres phares lui ont été consacrées. Un Plan de relance en août 2020 et une Conférence nationale sur les start-up au début du mois d'octobre de la même année. La problématique de la relance de la dynamique pour l'émergence d'une énergie verte durable, celle de l'économie de la connaissance et de l'innovation, représente le pivot de la stratégie économique voulue par le chef de l'Etat. Il faut admettre que l'on avance à pas de tortue sur ce terrain, où le nouveau Premier ministre sera en première ligne.
Un tiers seulement des recommandations de la Conférence nationale sur le Plan de relance pour une économie nouvelle, tenue en août 2020, a été réalisé, selon un rapport d'évaluation du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese) publié en juin 2021. En ce qui concerne la question du foncier industriel, dont l'assainissement est réclamé à cor et à cri par le successeur de Abdelaziz Djerad qui, faute de disponibilité, bloque des projets indispensables à la relance économique, le dossier est paralysé depuis plus de 15 mois. Depuis 2020, c'est l'inertie totale. Aucun dossier n'a été traité. Des centaines d'investisseurs s'en plaignent, avait indiqué, le 8 juin dernier, le président de l'ex-FCE, Sami Agli, sur les ondes de la Chaîne 3. Quant à l'ouverture de la piste minière, une directive du président de la République qui a fait de l'exploitation du gisement de Ghar Djebilet le fer de lance de la relance économique, elle vient tout juste d'être réactivée. Le démarrage effectif de ce projet phare était annoncé pour la fin du mois de mars 2021...Le gouvernement Benabderrahmane est en appel. 

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