AU MOINS CINQ EX-REBELLES TOUAREGS TUÉS
Le Gspc frappe au Mali
L’embuscade de ce lundi est une véritable déclaration de guerre.
Le Gspc a tué au moins cinq ex-rebelles maliens. Cet attentat, une ambuscade tendue lundi dernier, a été rapporté, mardi dernier, par une source rebelle touarègue, reprise par l´AFP.
«Nos éléments sont tombés lundi matin dans une embuscade tendue par le Gspc dans le grand désert malien. Il y a eu dans nos rangs au moins cinq morts, des blessés, et deux de nos éléments ont été enlevés par le Gspc», a rapporté un responsable de l´ex-rébellion. «Ce sont les hommes de Mokhtar Belmoktar, le chef du Gspc qui ont fait le coup», a révélé le même responsable qui promet une riposte; ce qui annonce une véritable guerre entre les ex-rebelles touaregs maliens et l´organisation terroriste algérienne.
Début octobre dernier, les combattants touarègs avaient fait part de l´élimination, en septembre, du numéro deux du Gspc pour le Sud algérien, connu sous plusieurs noms, notamment «Abdelhamid» et «Abohola». Liquidé lors d´un accrochage dans le nord du Mali, Abdelhamid était l´un des bras droits de Mokhtar Belmokhtar et l´un des artisans du rapprochement entre le Gspc et Al-Qaîda, annoncé le 11 septembre 2003. L´embuscade du Gspc, outre qu´elle sonne comme une revanche contre l´élimination de Abdelhamid, ouvre une nouvelle ère dans la région du Sahel.
En effet, traditionnellement à la défensive en dehors des frontières algériennes, l´organisation de Belmokhtar évitait le plus possible d´entrer en accrochage avec les tribus maliennes et nigériennes.
L´action de ce lundi est une véritable déclaration de guerre dont la première conséquence est une chasse au terroriste qui sera sans doute sans pitié dans toute la bande frontalière entre l´Algérie et le Mali.
Cette embuscade intervient également dans un climat politique assez spécial au Mali qui coïncide avec le début du processus de désarmement des ex-rebelles touaregs, après une médiation algérienne qui a abouti à un accord entre le gouvernement malien et les ex-rebelles touaregs.
L´objectif du Gspc est de maintenir l´insécurité dans la région, ce qui sert les desseins d´Al-Qaîda qui ne désespère pas de faire du Sahel une base terroriste.