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Faible participation aux marches, ce vendredi

Le Hirak perd son inspiration

Au climat rendu maussade par une journée pluvieuse sur toute la bande nord du pays, se sont ajoutées les mines très peu joyeuses de nombreux marcheurs.

La stratégie des milieux qui tentent d'instrumentaliser le Hirak était, assez évidente, lors des marches d'hier. Des slogans curieusement «bien ciselés» s'en prennent à l'Etat, accusé de «pactiser avec la France». Ces slogans qu'on retrouve dans presque toutes les villes qui ont été le théâtre de manifestations populaires n'avaient pas pour intention d'éclairer l'opinion publique sur un quelconque enjeu stratégique entre l'Algérie et la France, mais suivaient une logique «suicidaire», dont l'objectif était d'introduire le doute dans les esprits des Algériens, en les amenant à croire que l'Etat est en passe de céder la souveraineté du pays à la France. En jouant sur l'amalgame du passé colonial de la France en Algérie et en associant les figures criminelles de l'armée française avec les responsables contemporains algériens, les «faiseurs de slogans» jouent la dangereuse carte de casser tout lien entre la société et les instances dirigeantes du pays. Mêlées aux slogans traditionnels du Hirak, les références multiples à un néocolonialisme pour lequel travailleraient les responsables nationaux ouvrent une nouvelles faille. L'objectif de ces slogans haineux et hors de contexte, si l'on prend les objectifs assignés au Hirak, est bien entendu d'enfoncer la petite foule qui prend part hebdomadairement aux marches dans une logique de désespoir. C'est là l'intention première du mouvement Rachad qui, de semaine en semaine, «dose» les mots d'ordre, avec une précision étonnamment efficace pour qu'on attribue la richesse lexicale et politique des slogans à quelques supporters de clubs de football. D'ailleurs, les observateurs ont, depuis plusieurs mois, deviné que l'intonation n'est plus la même, les mots n'ont désormais plus le même sens et la charge désespérante des mots d'ordre est plus qu'évidente. Même si les marcheurs affirment demeurer attachés au caractère pacifique du mouvement de contestation, ils n'ont plus le même enthousiasme. Certains donnent l'impression de vouloir en découdre. Les mots résonnent autrement dans leur bouche et l'on voit des «animateurs» qui haranguent la foule avec un vocable plutôt suspect.
Les marches d'hier n'ont pas attiré grand-monde, mais la haine que le mouvement Rachad sème dans les esprits est de plus en plus visible. La volonté de mener le Hirak dans le mur ne relève plus de l'hypothèse fantaisiste, à bien entendre les slogans de ce vendredi, dont aucun n'évoque l'avenir démocratique de l'Algérie et encore moins l'espérance d'une vie meilleure. On sent dans les propos des dirigeants du mouvement, planqués à l'étranger, une stratégie qui consiste à préparer l'opinion algérienne au fait que le changement doit nécessairement être accompagné de sacrifices et de souffrances. Au climat rendu maussade par une journée pluvieuse sur toute la bande nord du pays, se sont ajoutées les mines très peu joyeuses de nombreux marcheurs. C'est dire que le 113e vendredi ne peut être associé au Mouvement populaire tel que soutenu par la majorité des Algériens.

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