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Contaminations record, plusieurs institutions et entreprises paralysées

Le péril Omicron

Ce variant a ceci de «dévastateur» est qu'il vide les entreprises. Il faut dire que le taux d'absence pour raison médicale a explosé, ces derniers jours.

Le ministère du Commerce a décidé, hier, de geler l'opération des Soldes, actuellement en cours à travers le pays. Toutes les enseignes doivent donc revenir à une pratique commerciale traditionnelle et proscrire des publicités agressives sur les prix. Le but de la mesure est d'attirer le moins possible les regards des consommateurs. L'objectif est, bien entendu, d'avoir un minimum de boutiques bondées de clients. La finalité de ce gel des Soldes est d'éviter autant que faire se peut, une multiplication des contaminations par la Covid-19. Cette décision qui déplaira, certainement aux commerçants, est d'intérêt général. Il s'agit de maintenir les hôpitaux en état de fonctionner plus ou moins normalement. Il a été, en effet, établi qu'une poussée de contamination provoque en bout de piste un engorgement des hôpitaux et une pénurie de médicaments généralement prescrits pour traiter les symptômes de Covid-19. Au jour d'aujourd'hui, le mal est déjà fait, pourrait-on dire. Une partie des structures sanitaires affichent complet et le Paracétamol est introuvable au niveau des officines pharmaceutiques. C'est dire que l'urgence est bel et bien signalée.
D'autres départements ministériels ont, de leur côté, déjà annoncé la couleur. Les universités, déjà fermées depuis près d'une semaine, annoncent, les unes après les autres, des prolongations de la suspension des cours en présentiel. Les recteurs jouent la prudence et annoncent des dates plutôt rapprochées de la fin de la mesure de fermeture des établissements. Mais au vu de la vitesse inouïe de la propagation du virus, beaucoup d'observateurs n'écartent pas une succession de reconduction de la suspension des cours et certains estiment même probable l'adoption de la «télé-université» jusqu'à la fin de l'année. Ces mesures drastiques versent dans la même logique que pour les Soldes, à savoir réduire les contaminations pour éviter l'asphyxie du Système national de santé.
Le ministère de l' Éducation nationale qui s'est plié à l'instruction présidentielle de fermer l'ensemble de ses établissements pour une dizaine de jours, étudiait, hier encore, la probabilité du maintien de la mesure dans un contexte pédagogique compliqué, avec, révèle un responsable syndical du secteur, un retard de 65% sur le programme, censé déjà avoir été prodigué aux élèves. Ces derniers, désignés par les scientifiques comme agents propagateurs du variant Omicron, sont le principal casse-tête du ministère de tutelle qui espère les en éloigner des écoles, afin de fléchir quelque peu la courbe épidémique.
Avec 2 162 cas d'infection confirmés, hier, par le ministère de la Santé, dont plus de 60% sont le fait du variant Omicron, une reprise des cours pourrait «stimuler» les contaminations et les porter à des niveaux insoupçonnables.
Les expériences européennes, dont les pays enregistrent des centaines de milliers de cas journellement, attestent du danger potentiel pour la santé des personnes et la stabilité du système de santé. En Algérie, la menace est d'autant plus forte que les taux de vaccination sont ridiculement bas. À supposer même que le variant Omicron ne soit pas aussi mortel que le Delta, il n'est pas moins dangereux pour les plus fragiles. Et lorsqu'on se retrouve avec des centaines de milliers de contaminés, même avec 2% de cas graves, c'est déjà des milliers de malades qui viendraient peser sur les hôpitaux du pays.
Le variant Omicron n'est peut- être pas aussi létal, mais son extraordinaire contagiosité lui confère le pouvoir d'arrêter l'activité humaine. On peut en avoir pour preuve, la baisse des chiffres d'affaires des commerçants qui voient leur filer sous le nez l'opportunité des Soldes. La suspension des cours dans les universités et les écoles du pays aura des répercussions certaines sur le niveau des étudiants et, à terme, pèsera sur le système éducatif, à travers les redoublements qui seront, à coup sûr, enregistré dès l'année prochaine. Un état de fait qui fera reporter beaucoup de décisions, avec l'impact que l'on peut imaginer sur le mental des jeunes et la désorganisation du secteur.
L'Omicron a encore ceci de «dévastateur» est qu'il vide les entreprises. Il faut dire que le taux d'absence pour raison médicale a explosé, ces derniers jours. Aucune entreprise, quelle que soit son importance, n'échappe à la logique d'un fonctionnement au ralenti. Pareil pour les administrations. On disait ce variant de la Covid-19 moins dangereux, il s'avère, au contraire destructeur.

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