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NOUREDINE BEDOUI, MINISTRE DE L'INTÉRIEUR

"Le peuple a tourné la page du passé"

Dans des conditions difficiles sur tous les plans, l'Algérie reste debout grâce à la mobilisation des citoyens qui tiennent à la stabilité du pays.

«L'Algérie est un pays qui puise sa force dans la détermination du peuple à tourner la page du passé.» Cette phrase prononcée, dimanche dernier, au cours de l'émission «Hiwar Essaâ» de la Télévision algérienne, par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, est lourde de sens.
Dans des conditions difficiles sur tous les plans (social, économique, politique et sécuritaire), l'Algérie reste debout grâce à la mobilisation des citoyens qui tiennent malgré tout à la stabilité, fût-elle fragile, du pays, même si leur rapport avec l'Etat n'est pas aussi bleu que décrit par le ministre.
En effet, alors que les pays de la région ont baigné dans le chaos, les Algériens ont décliné tous les appels à occuper la rue pour faire «dégager» le système politique. Ce refus participe de la volonté, ont alors expliqué plusieurs partis, de ne plus revenir aux années de sang et des ténèbres.
«La page du passé» évoquée par le ministre de l'Intérieur concerne bien évidemment la grande parenthèse des années 1990, lorsque le peuple algérien a subi l'un des cauchemars jamais vécus à travers son histoire à cause de l'aventurisme des islamistes du FIS dissous. Résultat: des dizaines de milliers de morts, des milliers de blessés, des milliers de réfugiés et des dizaines de milliards de dollars perdus.
Aucun peuple au monde ne voudra revivre un tel cauchemar.
Mais si le peuple a décidé de tourner cette page, il semble que certains aventuriers veulent toujours la rouvrir. L'un des acteurs de cette tragédie, Madani Mezrag, est revenu sur le terrain politique, annonçant la création d'un nouveau parti sur les décombres du FIS-dissous. Nouredine Bedoui a ajouté que l'Algérie qui «a enduré seule, par le passé, des conditions difficiles puise maintenant sa force dans l'adhésion du citoyen à ses Institutions nationales, à son Armée pour aller de l'avant sur la voie de la prospérité et du progrès».
Si l'adhésion du peuple à l'armée n'est pas à prouver, en atteste la dernière vague de solidarité populaire lorsque les terroristes ont assassiné une dizaine de militaires à Aïn Defla, son adhésion aux autres institutions, notamment politique, n'est pas établie surtout qu'il n'y a aucun sondage qui l'affirme.
Le boycott et l'abstention des électeurs à l'occasion des différentes élections nationales donnent des indices concernant cette adhésion. A une question sur les critiques adressées au gouvernement, M. Bedoui a répondu que «le citoyen qui a contribué aux cotés de ces institutions à l'instauration de la paix et de la sérénité et qui a vécu la réconciliation nationale veut du concret», estimant que la phase actuelle exigeait la conjugaison de tous les efforts.
Sur un autre plan, le ministre a réaffirmé la détermination de ses services ministériels à «permettre à l'élu local d'exercer ses prérogatives et à lui confier de nouvelles responsabilités pour davantage de complémentarité et de coordination et drainer de nouveaux investissements».
M.Bedoui a fait savoir, par ailleurs, que la carte nationale d'identité biométrique sera délivrée à partir de janvier 2016 précisant que le document comportera un numéro d'identification propre à chaque citoyen.
Il a indiqué en outre que le projet d'observatoire national du service public sera soumis prochainement au gouvernement. Concernant les nouvelles mesures adoptées pour la gestion des risques majeurs, l'invité de la télévision a affirmé qu'un groupe de travail formulera des propositions relatives à la prise en charge des grandes agglomérations urbaines telle la ville de Ali Mendjeli, à Constantine, où les intempéries ont provoqué inondations et dégâts.
Interrogé sur la persistance des aspects d'exploitation anarchique des trottoirs et des parkings, M. Bedoui a répondu que «l'Etat ne permettra à quiconque d'exploiter par la force les rues et autres espaces publics qui sont la propriété de tous les Algériens». Or, jusqu'à présent, l'Etat algérien s'est illustré par son absence dans plusieurs cas. Dans certaines régions, des citoyens font la pluie et le beau temps.

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