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Remontée en flèche du nombre de contaminations au covid-19

Le pic de l'inconscience

Les spécialistes craignent, que si troisième vague il y avait, elle serait des plus catastrophiques avec l'apparition des variants «très contagieux».

Jeudi dernier, le gouvernement annonce la reconduction du confinement sanitaire dans neuf wilayas du pays. Même le, tant attendu, aménagement des horaires du couvre-feu n'a pas eu lieu. C'était la grande déception pour les habitants des régions concernées. Ils s'attendaient à ce que le début du confinement à domicile soit prolongé au moins jusqu'à minuit. Une option qui était grandement envisagée par les autorités sanitaires. D'ailleurs, plusieurs membres du Comité scientifique de suivi du coronavirus l'avaient publiquement annoncée. Ils avaient, néanmoins, conditionné la chose par la stabilité de la situation sanitaire. Or, il semblerait qu'en ce début du mois sacré, cette condition ne soit pas remplie! Depuis une quinzaine de jours, le pays enregistre une légère recrudescence de la pandémie. Comme, L'Expression, en avait fait le constat, la semaine dernière, les établissements hospitaliers reçoivent plus de cas suspects. Cela concerne plus particulièrement ceux du centre du pays où même le nombre d'hospitalisations a augmenté que ce soit dans les services Covid-19 ou même en réanimation. «On était arrivé à un plateau très bas, ces derniers jours, on note une petite augmentation», soutiennent des médecins engagés dans la lutte contre cette maladie. Des cabinets privés à Alger font le même constat. «On n'avait presque plus de cas suspects. Depuis quelques jours, ils sont de plus en plus nombreux», soulignent-ils.

500 cas/jour d'ici la fin du Ramadhan?
Des constats qui ont été confirmés par les chiffres officiels des contaminations journalières. Alors que l'Algérie était l'un des rares pays au monde à se targuer d'un bilan à deux chiffres, la barre symbolique des 100 cas/jour a été encore une fois franchie. Pis encore, on s'approche dangereusement de celle des 200 cas/jour. Vendredi dernier, 181 cas ont été enregistrés. Si ce chiffre ne semble pas très alarmant par rapport au reste de la planète, il n'en demeure pas moins qu'il doit nous interpeller. Car, il a presque doublé en l'espace de 15 jours, période d'incubation du virus. On était à 95 cas le 3 avril dernier. Si on suit la logique d'évolution de cette pandémie, on pourrait donc revenir aux 500 cas/jour d'ici à la fin du mois sacré de Ramadhan. Une situation qui rappelle amèrement la fin de l'été dernier et la rentrée sociale. La situation sanitaire s'était stabilisée avant que l'on soit surpris par la fameuse 2e vague. Celle-ci est arrivée avec une recrudescence légère avant que les choses ne dégénèrent à la mi -novembre.
Aujourd'hui, la situation est bien plus risquée avec les nouveaux variants de ce virus, beaucoup plus contagieux, qui ont fait leur apparition dans le pays. Chaque semaine de nouveaux cas sont détectés après les analyses de données de séquençage.
20 nouveaux cas du variant britannique et 31 du variant nigérian de coronavirus ont été confirmés, mercredi dernier, par l'institut Pasteur d'Algérie (IPA).
Ce qui porte le nombre total de cas confirmés à 78 cas pour le britannique et 129 cas pour le nigérian. Il s'agit de souches étant de 50% à 75% plus contagieuses mais aussi plus mortelles!
Les spécialistes craignent donc que si troisième vague il y avait, elle serait des plus catastrophiques. Cela est d'autant plus vrai du fait que les citoyens sont en train d'oublier les bonnes habitudes qui leur ont permis de retrouver une vie presque normale. À l'image du port du masque qui a disparu du paysage. Il suffit de se rendre dans un marché ou une supérette, en pleines heures de pointe, pour le constater.
Les citoyens sont collés les uns ou autres sans aucune protection sur le visage. Même les employés ne sont pas masqués! En l'absence de contrôles stricts, les commerces ont relégué au second plan les mesures barrières.

Retrouvons les bons gestes
Comme dans les cafétérias ou autres restaurants durant les soirées ramadhanesques, où l'on se fait la bise, se colle les uns aux autres, s'échange les dominos ou se partage même un verre de thé ou de «kahwa»! On est en train de gâcher avec nos propres mains ce qui a été réalisé en une année.
À l'exemple, aussi, de certaines mosquées qui ne respectent pas la demi-heure consacrée aux tarawihs, la prolongent de presque une heure.
D'autres, accueillent plus de monde que ce qui est autorisé, ce qui ne permet pas de respecter la distanciation sociale. Pourtant, les mosquées étaient, jusque-là, l'exemple dans la rigueur et le respect des conditions dictées par les autorités sanitaires.
Mais le relâchement semble se généraliser. Ce qui risque de nous être fatal. Alors, évitons la catastrophe, retrouvons les bons gestes...

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