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Abandonné par ses relais du golfe, l'exportation de sa drogue à l'arrêt et redéploiement régional de l'Algérie

Le royaume narcotique vacille

La fermeture des frontières a été catastrophique pour le royaume qui tire l’essentiel de ses revenus en devise de l’exportation de la drogue. Les caisses se vident, l’Etat narcotique vacille et la monarchie est aux abois.

D'insultes médiatiques aux mensonges politiques, le voisin de l'Oest est passé à un cran supérieur dans la provocation, foulant aux pieds les us et coutumes diplomatiques. Cette fois-ci, le Maroc a franchi le Rubicon. Trop, c'est trop! Avant-hier, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a convoqué l'ambassadeur du Royaume du Maroc en Algérie, Lahcen Abdelkhalek, pour le confronter «aux propos du consul général du Maroc à Oran, lors d'un échange avec des citoyens marocains», a indiqué, jeudi, un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Il a été signifié à l'ambassadeur du Maroc que «la qualification par le consul général du Maroc à Oran, si elle venait à être établie, de l'Algérie -pays ennemi- est une violation grave des us et coutumes diplomatiques, qui ne saurait être tolérée». Dans sa réaction, le ministère des Affaires étrangères a été clair insistant que ce dérapage «requiert des autorités marocaines, la prise des mesures appropriées pour éviter les répercussions de cet incident sur les relations bilatérales», dans la mesure où il porte atteinte à la nature des relations entre deux pays voisins et deux peuples frères. L'Algérie a appelé «les autorités marocaines à prendre les mesures appropriées pour éviter toute répercussion de cet incident sur les relations bilatérales», conclut le même communiqué. S'exprimant devant des ressortissants marocains excédés par les promesses non tenues de leur consulat pour être extradés, le consul du Maroc Ahardane Boutahar a appelé à la vigilance, qualifiant l'Algérie de «pays ennemi». Ce grave dérapage n'est ni isolé ni fortuit. Il intervient dans un contexte bien précis et traduit la pensée profonde des officiels marocains désorientés par la crise sanitaire induite par le Covid-19. Face à la pandémie qui bouleverse la planète, l'Etat narcotique vacille et la monarchie est aux abois. Les caisses du royaume se vident comme jamais et la colère du peuple enfle. La fermeture des frontières a été catastrophique pour le royaume qui tire l'essentiel de ses revenus en devise de l'exportation de la drogue essentiellement vers l'Europe. Les chiffres officiels rendus publics par les instances onusiennes sont éloquents: avec ses 135 000 hectares de culture de cannabis produisant chaque année plus de 3 000 tonnes de haschisch, le Maroc est de très loin le premier producteur/exportateur mondial de cette substance. Près de 90% de cette drogue sont «exportés» vers l'Espagne et vers la France. Or, depuis le début de la pandémie de Covid-19, les frontières avec ces deux pays sont fermées. L'on imagine les répercussions de ce tarissement au plan social. Soit une perte sèche de près de 4 milliards d'euros, sans compter les millions de citoyens qui vivent directement de ce marché et qui perdent leur travail. Ce tarissement des ressources est venu compliquer davantage la crise sanitaire. Chiffres erronés sur le nombre de contaminations et surtout de décès et malades abandonnés à leur sort dans les contrées isolées du royaume par manque de prise en charge efficace. Ni ses amis du Golfe ni ses puissants relais israéliens, ne sont venus à son secours durant cette crise sanitaire qu'il gère à l'emporte-pièce.
Les voyants sont au rouge, l'explosion sociale fait craindre le pire au Makhzen. Comment dès lors stopper cette noria de malheurs, qui guette le Makhzen, si ce n'est inventer une diversion ? La recette est toute prête, il suffit de réchauffer le tadjine en diabolisant le voisin de l'Oest, l'Algérie, qui devient la source de tous les malheurs. Tout a commencé au lendemain de l'élection de Abdelmadjid Tebboune à la tête de l'Etat et les attaques n'ont pas cessé, alors qu'il avait pour ambition d'ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les deux pays. Mais cela n'a pas tempéré les ardeurs du roi à vouloir en découdre. Quatre mois de pilonnage sans répits, l'Algérie se devait de réagir. On a violé l'enceinte de notre consulat, on nous a abreuvés d'insultes et maintenant on nous qualifie de «pays ennemi». Il faut que ça cesse!

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