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Un nouveau record de contaminations qui appelle à un durcissement des mesures de confinement

Le virus redouble de férocité

Il faudra du temps pour atteindre les 20 millions de vaccinés et arriver à l’immunité collective. Le Delta, lui, n’attend pas, il avance et emporte tout sur son passage. Ne devrait-on pas corser plus les mesures et s’éviter le chaos?

L'Algérie enregistre quotidiennement et depuis près de deux semaines, plus d'un millier de cas positifs au Covid-19. Ce flux important de malades, qui a pris d'assaut les hôpitaux, a créé une situation d'urgence sanitaire. Il a aussi mis à nu le manque de perspicacité dans la gestion d'une situation de crise, avec l'apparition d'une grave pénurie d'oxygène et une indisponibilité de lits dans certaines structures. Une situation kafkaïenne et irrationnelle, du moment que l'Algérie produit de l'oxygène à en revendre et n'a atteint que 56% de ses capacités d'accueil. Il y a donc manque de coordination et absence d'anticipation. Ce qui a amené le président de la République à préconiser le «calme» et «l'éloignement de la panique», afin de garder le contrôle sur une situation qui commence sérieusement à déborder. Mais pas seulement. Le chef de l'état a aussi décidé de revenir à des mesures restrictives et des actions coercitives pour tenter de freiner la folle course du Delta, le variant actuellement dominant en Algérie et qui fait exploser le nombre de contaminations. Il a ainsi fixé le couvre feu de 20h à 6h pour une durée de 10 jours dans 35 wilayas. La décision s'accompagne d'un gel des activités sportives, culturelles et de loisirs. Salles de sport, maisons de jeunes, centres culturels, espaces récréatifs et surtout, les plages, seront fermés dans les 35 wilayas concernées par le confinement partiel. Cafés et restaurants ne pourront plus servir à table et devront se limiter uniquement à la vente à emporter. Pour les transports urbains publics et privés, ils seront suspendus durant les week-ends sur l'ensemble du territoire. Ces mesures seront-elles suffisantes pour faire redescendre l'aiguille folle des contaminations durant cette 3eme vague? A voir la virulence et la grande contagiosité du variant, cela semble peu probable, surtout que l'inconscience et la négligence fatales des citoyens ont pris le dessus ces derniers temps. Aux premiers mois de la pandémie, l'année dernière, et alors que le nombre des contaminations était loin d'être aussi alarmant, les mesures prises avaient été beaucoup plus restrictives. Un confinement de plus de 12h, interdiction des transports collectifs, suspension de la circulation entre wilayas, fermeture des mosquées... Certes beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis et l'Algérien a appris à vivre avec la Covid-19, mais le fait est qu'aujourd'hui, le nombre des victimes de la pandémie enregistre une hausse inquiétante. Médecins et spécialistes, sur le terrain, avancent des chiffres qui donnent froid dans le dos. Le Professeur Rachid Belhadj avait affirmé, il y a deux jours, à la radio nationale, qu'au niveau de l'hôpital Mustapha uniquement, 18 personnes sont décédées en une seule journée! Combien sont-ils donc sur l'ensemble du territoire nationale? Pas besoin de connaître le nombre, parce que chaque citoyen a vu sa page facebook se transformer en une page nécrologique et s'est vu, lui-même, malheureusement, partager le décès d'un ami, un proche ou un parent. L'heure est grave, il n'y a pas de doute. Certes, le président a préconisé l'augmentation du taux de vaccination dans les wilayas à forte densité démographique, étant les premiers foyers de contamination. Il a enjoint au gouvernement de parvenir à l'objectif immédiat de vacciner 2,5 millions de personnes à Alger et 50% des populations des wilayas d'Oran, Constantine, Sétif et Ouargla, les régions les plus touchées. En plus du fait que cela restera loin des 20 millions d'Algériens qu'il faudra vacciner pour arriver à l'immunité collective, combien de temps cela va-t-il prendre? Le Delta, lui, n'attend pas, il avance et emporte tout sur son passage. Il faut corser, peut-être, un peu plus les mesures et revoir certaines décisions comme celle du ministère des Affaires religieuses, de fermer les écoles coraniques tout en maintenant les prières collectives. Il a été décidé de ne suspendre que les prières qui se déroulent durant la plage horaire du confinement, à savoir El Fadjr, El maghrab et El ichaa. Pourtant, c'est la prière du vendredi qui rassemble le plus grand nombre de fidèles. Certes, ces derniers sont appelés au respect strict du protocole sanitaire, notamment le port du masque, la distanciation et de se munir de leur propre tapis de prière, de façon à réduire le risque de contamination. Mais cela est le cas pour chaque citoyen, là où il se trouve, et malgré cela, les rassemblements sont interdits. Hier, l'Algérie a battu un nouveau record macabre en nombre de contaminations et de morts, avec 1 505 nouveaux cas et 24 décès. Sans commentaire. 

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