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Argent détourné par la «Issaba»

Les chiffres effarants du président

«L'ampleur de la corruption au cours de la période précédente était importante et jusqu'à aujourd'hui, nous découvrons encore ses extensions visibles et non visibles», a affirmé le président Tebboune.

La révélation est consternante et le chiffre effarant! Abdelmadjid Tebboune a, dans un entretien accordé, hier, à la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera, affirmé que «des centaines de milliards de dollars ont été volés et transférés vers l'étranger par la ‘'Issaba''». Il a affirmé que cette «Issaba», profitant de la maladie d'Abdelaziz Bouteflika, a voulu imposer un cinquième mandat pour poursuivre le pillage de l'Algérie. «L'ampleur de la corruption, au cours de la période précédente était importante et jusqu'à aujourd'hui nous découvrons encore ses extensions visibles et non visibles», a encore souligné le chef de l'Etat, affirmant que l'oligarchie composée d'une cinquantaine de personnes seulement était forte, au point d'«avoir le monopole d'importation et le pouvoir absolu de choisir les investisseurs dans le pays».
Le président a tenu à rappeler son engagement à récupérer les biens détournés et a commencé par citer les dernières décisions de justice qui ont permis la saisie de tous les biens apparents des hommes d'affaires et autres hauts fonctionnaires condamnés définitivement. Il a ensuite fait état d'une démarche en cours avec «les pays amis d'Europe et du monde pour aider l'Algérie à découvrir et récupérer l'argent volé». Abdelmadjid Tebboune a parlé de centaines de milliards et c'est donc un minimum de 300 milliards de dollars! Un argent, comme l'a déclaré le président de la République, qui n'est plus en Algérie mais qui a été transféré dans les paradis fiscaux. Il dira à ce propos que selon des pays européens, «les surfacturations étaient d'au moins 30%». Tout le monde sait que l'Algérie a dépensé quelque 1 000 milliards de dollars sur une période de 20 ans. Un chiffre donné, pour la première fois par Djamel Ould Abbès lors d'une de ses sorties tintamaresques de l'époque. L'ex-secrétaire général du FLN pensait avoir trouvé l'argument massue à présenter à l'opinion pour défendre un cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika, en citant les réalisations qui ont coûté près de 1000 milliards de dollars de recettes des hydrocarbures. Or, ce chiffre avait produit l'effet contraire et les Algériens n'ont eu de cesse d'exiger de connaître la destination d'une somme aussi astronomique, non sans être convaincus que les revenus du pétrole ont été détournés. Ahmed Ouyahia, en sa qualité de Premier ministre, à l'époque, était alors venu au secours de Djamel Ould Abbès et avait expliqué que cet argent «n'a pas été volé ou détourné (...) 99% des 1 000 milliards de dollars sont partis pour le développement».
Un argument très peu convaincant au vu du bilan des quatre mandats de l'ex-chef de l'Etat. En fait, il suffit de rappeler que l'Algérie n'a pas réussi à sortir de sa dépendance des hydrocarbures pour se rendre compte que les 1000 milliards de dollars dépensés durant les 20 ans n'ont pas servi à grand-chose et même sur le plan du développement, avec 1000 milliards de dollars, on aurait pu, sans exagération, reconstruire tout le pays! Faut-il donc croire que sur ces 1000 milliards de dollars, une bonne moitié a été détournée? Il y a lieu de rappeler les déclarations du président de l'Association algérienne de lutte contre la corruption (Aacc), Djilali Hadjadj qui avait affirmé, en 2019 que sur la période des 15 dernières années, ce sont quelque 60 milliards de dollars qui auraient été détournés, des chiffres dont il précise qu'il faut y ajouter ceux concernant la fuite des capitaux, l'évasion fiscale et autre blanchiment d'argent. Djilali Hadjadj semble très loin du compte et le désastre est encore beaucoup plus «ruinant»! 

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