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Projet de loi de finances 2025

Les cinq gros portefeuilles de la République

Les députés ont mis, hier, en exergue le niveau historique des dépenses prévues dans le PLF 2025.

Entamé lundi dernier, le débat autour du projet de loi de finances 2025 s’est poursuivi hier après-midi. À la fin de ce débat devait intervenir la réponse du ministre aux questions des députés tandis que le vote du projet est programmé pour la séance plénière du 13 du mois en cours.
Les députés ont mis, hier, en exergue le niveau historique des dépenses prévues dans ce projet. Il est à noter que selon le rapport du PLF 2025, les budgets, notamment des ministères des Finances, la Défense, l’Intérieur, l’Éducation nationale et la Santé, sont en hausse par rapport à ceux de 2024. Le PLF 2025 qui repose sur un effort budgétaire d’ampleur, prévoit pour l’ensemble des portefeuilles ministériels, une autorisation d’engagement de 15, 78 milliards de dinars.
Les cinq départements sus-cités concentrent l’essentiel, soit 61 % du budget de l’État pour l’exercice 2025. En effet, ces départements qui ont accaparé la part du lion, bénéficiant chacun d’un budget conséquent supérieur à un mille milliards de dinars. Ainsi, le ministère des Finances est doté d’un budget de l’ordre de 27 milliards de dollars, suivi par la Défense nationale avec 25 milliards de dollars.
Le troisième poste budgétivore revient, comme chaque année à l’ Éducation nationale, dotée d’un budget de 12 milliards de dollars, s’ensuit le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire qui bénéficie d’un budget de 10 milliards de dollars. Vient ensuite la Santé avec un budget de 7,6 milliards de dollars. Le budget du ministère des Finances est le plus élevé car, incluant les dépenses imprévues qui représentent, pour leur part, une somme colossale de 2.198 milliards de dinars. En outre, l’affectation des crédits budgétaireS s’appuie sur les priorités du gouvernement, d’une part, et les besoins réels des portefeuilles de programmes, ainsi que sur leurs capacités d’exécution, d’autre part. Par ailleurs, les crédits en question couvrent essentiellement la révision des statuts particuliers et régimes indemnitaires des fonctionnaires relevant, notamment des secteurs de l’Éducation nationale et la Santé.
Ils couvrent également la prise en charge de l’incidence financière des augmentations des salaires et des pensions de retraites décidées par le gouvernement ainsi que l’ouverture de postes décidées par les pouvoirs publics au cours de l’exercice 2024, notamment pour l’éducation. Ils couvrent aussi la levée du gel sur les opérations de promotions des fonctionnaires relevant des services centraux et déconcentrés. Les pouvoirs publics doivent poursuivre les mesures prises durant les années précédentes en matière de mise en place de programmes spéciaux de rattrapage pour certaines wilayas, la promotion de la numérisation des services de l’État, L’ouverture de 69.525 nouveaux postes budgétaires dont 43.393 postes au profit de l’Éducation nationale et 19.782 postes pour la santé...etc.
Par ailleurs, le niveau de la demande des crédits budgétaires exprimée par les différents ministères eti institutions a atteint 22 512,88 Mrds DA en AE, enregistrant ainsi une augmentation de plus de 6 390 milliards alors que le montant des crédits proposés au titre de l’exercice 2025 s’élève à 15 816,51 milliards de dinars en Autorisation d’engagement.
Concernant l’exécution des crédits, lesdépenses budgétaires globales affichent à fin juin 2024, un taux de décaissement de 45,5%, contre un taux de décaissement de 35% pour la même période de l’année précédente. Enfin, pour l’exercice 2025, les dépenses d’investissement représentent 18 % du total des dépenses budgétaires globales alors que les dépenses de personnel représentent autour de 30 %. Quant aux dépenses de transfert,elles ont enregistré la plus grande part du total des dépenses budgétaires, avec une part de 36 % en 2025. Les principaux agrégats macro-économiques et budgétaires devraient évoluer en 2025. L’activité économique afficherait une croissance de 4,5% en 2025.
La croissance du secteur des hydrocarbures devrait progresser de 2,4 %, le produit intérieur brut progresserait en moyenne de 5,0%, sur la période 2025-2027.
Le solde de la balance des paiements devrait passer à un excèdent de 1,17 milliard de dollars en 2025, en revanche, la balance commerciale devrait enregistrer un excédent de 4,83 milliards de dollars en 2025. Dans un tel contexte, l’encours des réserves de change devrait augmenter par rapport aux prévisions de clôture de 2024 pour se situer à 72,95 milliards de dollars (16,0 mois d’importations).

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