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Réformes politiques, démocratie responsable et engagement citoyen

Les clés de la nouvelle Algérie

Tout n'est évidemment pas parfait, mais il devient de plus en plus évident que la nouvelle Algérie commence à respirer à partir de la base.

Les réformes politiques engagées par le président Tebboune vont au-delà des déclarations d'intention. Il y a, en effet, dans la démarche présidentielle, une volonté d'ouverture sur la société. L'ensemble des lois promulguées ces deux dernières années accorde une place particulière à l'expression citoyenne. Cela est un fait que les observateurs ont relevé sur la loi électorale qui a réservé à la société civile et aux jeunes un «couloir vert» et fait barrage aux lobbies. Le visage de la représentation politique nationale et locale a considérablement changé et cela commence à se ressentir dans les débats à tous les échelons. Il n'est pas question de créer un nouvel échiquier partisan en quelques années, mais il y a lieu de constater, cependant, une réelle évolution des mentalités.
Les députés et les édiles de la République font leur propre expérience au contact des citoyens. Un état de fait, là encore, assez peu constaté dans les grandes villes, mais le courant passe autrement mieux dans le pays profond. Les représentants du peuple sont plus à l'écoute des doléances des citoyens. Même si tous les problèmes ne trouvent pas forcément de solution, le dialogue quasi permanent qui s'est insaturé dans la majorité des communes a permis d'en finir avec les manifestations de colère sur la voie publique, sans qu'il ne soit besoin de recourir à la force. Et pour cause, on n'enregistre plus de fermeture de routes par les citoyens. Le programme de lutte contre les zones d'ombre y a contribué, mais la disponibilité des nouveaux élus a manifestement joué dans la détente du front social.
Cette nouvelle approche de la gouvernance est une réalité dans le pays profond et même dans certaines communes urbaines où les comités de quartiers ont désormais droit de cité. Tous n'est évidemment pas parfait, mais il devient de plus en plus évident que la nouvelle Algérie commence à respirer à partir de la base. C'est là un fait démocratique indéniable. En injectant du sang neuf à l'APN, au Conseil de la nation, aux APC et aux APW, la loi électorale a permis au corps politique de se renouveler et ce dernier semble prendre la direction de la population au lieu et place de celle des lobbies de l'argent.
L'heure des bilans n'a pas encore sonné, mais l'absence de polémique sur la gouvernance locale, témoigne de la réhabilitation de la dimension citoyenne des instances locales de la République. Ces dernières ont besoin, pour mieux s'affirmer, d'un nouveau code communal et de wilaya, qui rentabilisera la nouvelle vision imprimée par le président de la République.
Cette vision va au-delà de la communauté partisane, aujourd'hui en voie de maturation. Au vu des nouvelles institutions constitutionnalisées ou pas, et versées dans l'organisation de la société et le contrôle citoyen de l'État, le président Tebboune donne à la démocratie une définition autrement plus large qu'une simple série d'élections. Il voit cette société plus directement impliquée dans la gouvernance. L'Observatoire de la société civile et le Haut Conseil de la jeunesse, le Conseil scientifique et autres... constituent un appoint stratégique au bon fonctionnement des institutions de la République. À voir les missions qui leur ont été dévouées, l'un et l'autre pèseront lourd dans le fonctionnement de l'État. Très proche des plus hautes autorités du pays et prenant leur légitimité de la base, mais aussi d'une expertise avérée dans de nombreux domaines, ces «outils» de la gouvernance du pays se poseront à terme, comme autant d'instances d'audit de la santé démocratique de la nation.
L'ensemble de cette «superstructure» où chaque catégorie sociale, politique ou économique aura un rôle à jouer, ne repose pas exclusivement sur les partis, bien au contraire. En réservant un espace précis à la classe politique, la nouvelle Algérie entend éviter une approche occidentalisée qui laisse aux libertés individuelles un trop large champ d'expression, jusqu'à autoriser des comportements irresponsables. La nouvelle Algérie donne ainsi le ton à ce que sera la démocratie algérienne. Elle sera ouverte sur tous les acteurs de la société, mais résolument responsable. Il ne s'agit pas de censurer des libertés, mais de veiller à la canalisation du développement humain dans le pays.
Il semble qu'en acceptant d'abandonner les protestations de rue, les Algériens acceptent le deal politique proposé par Abdelmadjid Tebboune. Pour preuve, ils saluent la quasi-totalité des décisions. En attendant de les voir retourner aux urnes, le Président marque immanquablement des points contre ceux qui préconisent une démocratie à l'occidentale.

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