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Déception sur la quantité de vaccins reçus et ratage de l’opération de com’

Les couacs de la première dose

Comment vont s’établir les listes ? Où s’adresser pour s’inscrire ? Les citoyens ne sont pas sans savoir que 8000 centres ont été chargés de mener l’opération de vaccination sur l’ensemble du territoire national, mais ignorent, pour l’heure, la démarche à suivre.

C'est à partir de la polyclinique de la cité «El Mouz» à Blida, que la première dose du vaccin sputnik V a été inoculée à une femme médecin, lançant officiellement la campagne de vaccination en Algérie. Un coup d'éclat médiatique, qui a été, quelque peu terni par les images de cohue et l'absence de gestes barrières observés lors de cette opération, supervisée par le ministre de la Santé. Mais au-delà de cette fausse note, les premiers responsables de la santé en Algérie ont réussi à honorer leur engagement de commencer la vaccination avant la fin du mois de janvier. Reste maintenant à réussir le challenge de mener cette opération sans couac et cela n'est pas chose aisée, surtout en ces temps de grandes tensions sur les vaccins, un peu partout dans le monde. Avec les 50 000 premières doses reçues, l'Algérie a, certes, lancé sa vaccination, mais devra déjà penser à la seconde dose qui doit obligatoirement intervenir trois semaines après la première et s'assurer donc de recevoir de manière régulière les 450000 injections du sputnik V restantes. Selon l'ambassadeur russe en Algérie, cette quantité sera livrée progressivement sur les 4 prochains mois. Il ne manquera pas de souligner qu'en raison de l'augmentation de la demande, il n'était pas possible de les satisfaire toutes, rappelant l'offre qui a été faite par son pays à l'Algérie de la soutenir pour lancer localement la production du Spunik V. Pour l'heure, l'Algérie ne semble pas intéressée par une telle démarche et s'inscrit uniquement dans la logique d'importation du vaccin. La première cargaison du vaccin anglo-suédois AstraZeneca sera d'ailleurs, réceptionnée aujourd'hui et celle du vaccin chinois, dans les quelques jours à venir. Ni les quantités globales commandées ni les premières livraisons qui seront réceptionnées ne sont connues pour le moment, mais elles vont permettre d'élargir la liste des vaccinés. Une liste qui verra s'inscrire, en premier, les noms des personnes prioritaires, à savoir le personnel de la santé, les malades chroniques et les services de sécurité. Pour ces trois catégories, il faudra déjà recevoir beaucoup plus de doses de vaccins, mais à en croire le porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication, la vaccination sera élargie, dès aujourd'hui, pour toucher également le secteur de l'enseignement, les imams, les responsables politiques et la famille de la presse. Comment vont donc s'établir les listes? Où s'adresser pour s'inscrire? Beaucoup de citoyens s'interrogent. Ces derniers ne sont pas sans savoir que 8000 centres ont été chargés de mener l'opération de vaccination sur l'ensemble du territoire national, mais ignorent, pour l'heure, la démarche à suivre. Les Algériens qui ont opté pour la vaccination attendent également de plus amples informations sur les vaccins, surtout après la polémique sur l'efficacité de l'AstraZeneca sur les personnes âgées de plus de 65 ans. Ces derniers veulent aussi une assurance quant à la disponibilité de la seconde dose. Autant de préoccupations et d'appréhensions que les autorités devront lever afin de réussir la campagne de vaccination. Hier, le Premier ministre a présidé une réunion du Comité interministériel de suivi de la mise en oeuvre du Plan national de vaccination qui s'étalera tout au long de l'année 2021. Lors de ce conclave, les modalités de suivi des commandes de vaccin permettant la couverture totale des besoins de la population ont été arrêtées. Abdelaziz Djerad a aussi passé en revue toutes les dispositions prises et visant à assurer la mise en oeuvre de la vaccination à travers toutes les wilayas du pays. Cette démarche souffre cependant d'un grave déficit en communication. Il y a urgence de mener une large campagne d'informations. Expliquer la démarche à suivre pour prendre rendez-vous, mettre en place une plate-forme pour les inscriptions en ligne, vulgariser les effets secondaires qui pourraient apparaître après la vaccination ou encore rassurer quant à l'efficacité des vaccins et la disponibilité de la seconde dose, sont des actions qui doivent être programmées pour une large diffusion afin de permettre à chaque citoyen, où qu'il soit, de choisir ou non de se faire vacciner. Car, ce dernier, même s'il a été appelé par le ministre de la Santé, à adhérer à cette importante campagne, face au manque d'informations, son hésitation sera grande. Et vu le travail déjà réalisé dans la lutte contre le coronavirus, les équipements logistiques et le personnel médical mobilisés, il serait dommage de ne pas réussir la campagne de vaccination. Car, il est clair que le vaccin reste le meilleur moyen pour se prémunir contre l'épidémie, mais ce sont 80% des Algériens qui doivent en être convaincus afin d'assurer l'immunité collective.

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